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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le terme de "zaatar" (en arabe : زعتر / zaʿtar [ˈzaʕtar]), signifie littéralement « thym », et désigne une herbe aromatique, une famille de plantes, ou un mélange d'épices du Moyen-Orient utilisé dans la cuisine libanaise.
Ah !!! un Man'ouché au zaatar, un des petit-déjeuners des plus caractéristiques du Liban !!!
Ici, c'est aussi digeste. A mi-chemin entre le poème et le haïku.
N'est-ce pas le propre de la cuisine contemporaine de mêler les saveurs?
Il en va de même ici avec la poésie.

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C'est une nouvelle voix poétique que nous donne à découvrir les Éditions Bruno Doucey avec Zaatar, premier recueil de Sofia Karampali Farhat.

-
« Je suis née sous les bombes
Je mourrai sous les mots
Qu'il pleuve sur moi des torrents infinis
Je me redresserai
Mouillerai mes cheveux
Et danserai encore »
-

Cette poésie à l'écriture heurtée, où force et fragilité se confrontent à chaque vers, est un hymne d'amour et de résistance.

-
« Sous les bombes
J'ai poussé mon premier cri
Résistance
En naissant
J'ai désobéi
A la mort »
-

Dans des textes vibrants, engagés et sensuels qui mêlent intime et Histoire, Sofia Karampali Farhat se dévoile. Elle nous raconte le Liban, la guerre, l'exil et l'amour aussi : l'amour d'une terre ; l'amour des siens ; l'amour de l'Autre.

-
« Si tu veux me connaître viens
Viens fouiller les entrailles
Déchire ces barbelés
Déchire ces fils ces artifices
Jette-les de l'autre côté
C'est dans mon intimité
C'est dans mon intimité
Que les mots fleurissent »
-

Prise dans les filets tissés par les vers à l'odeur de zaatar, j'ai dévoré ce recueil à la force lumineuse.
C'est beau. Intense. Puissant.
Et, c'est à l'éclosion d'une future grande poétesse engagée que l'on assiste avec ce livre entre les mains.
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« de guerres est tressée mon histoire. Et d'un brin de zaatar.
Ma tante Fadwa avait dix-huit ans et rêvait de voir la mer.
Elle n'a jamais vu la mer.
Mon père Mohamed avait seize ans et rêvait d'un Liban libre et laïc. Il a consacré sa vie à la résistance.
J'avais onze ans au moment de la guerre israélo-libanaise de 2006. Je confie ma vie à la poésie.
Face à ces tragédies, ma grand-mère téta Zeynab s'est mise à semer du thym libanais, le zaatar. Depuis, il ne cesse de fleurir: des minuscules fleurs blanches, en mai, chaque année.
Les guerres et les exils se sont succédé. La société libanaise s'est fracturée mais le zaatar orne toujours les tables des locaux comme celles des exilés. le zaatar unit.
Que je puisse par mes mots délier les barbelés et tresser des vers parfumés au zaatar. »

Zaatar, Sofía Karámpali Farhat @sofia_farhat @editions.bruno.doucey

Pour inaugurer le #challengejuilletsororité de ma chère @stelphique, j'ai choisi de vous partager cette poésie féminine, puissante et libre à la fois 🔥

Une poésie d'exil et de souffrance, de violence et d'abandon, une poésie qui hurle, qui crache sa haine et sa douleur, sans faux-semblants, sans demi mots…

« le Liban se soucie peut-être
de la mort du soleil
certainement pas
de la mort de ses enfants

AMEN »

Une poésie de féminité puissante, libre et sauvage, expressive et suave… sans tabou!

« M'as-tu demandé
avant de venir
entre mes cuisses
cherchant à pénétrer le soleil
tu n'as trouvé qu'une lune
à demi-pleine
née de la dernière pluie
tu t'es prosterné devant l'enfance

jouis maintenant »

Une poésie qui m'a touchée par sa force, par son émancipation, par sa liberté d'expression…

« Beyrouth
viens à moi
cent fois voulue mille fois violée
tu dois être terrifiée
mais n'aie crainte dans mes bras

tu luiras belle libre laïque »

La puissance faite femme, l'indépendance qui rugit, la guerre qui enflamme, l'exil qui blesse, les mots, les mots, comme un exutoire, comme un cri, comme un acte expiatoire, comme un halali, comme un dernier espoir… d'un honneur rétabli!

« Regardez, issue
de zaatar j'ai fleuri
je danse sous les bombes »

Une poésie puissante et belle comme un souffle de liberté…
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Superbe premier recueil de la poétesse d'origine libanaise Sofia Karámpali Farhat.

Elle écrit la guerre au Liban, l'exil, la poésie comme résistance face à son pays meurtri.
Ce bouquet de zaatar, thym libanais, diffuse son parfum d'espoir pour ne pas se résigner face à l'adversité et les horreurs de la guerre.
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