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Critique de michfred


Eh bien... je vais ajouter ma perplexité à celle des autres critiques babeliotes...J'ai lu dans un ennui proche de l'exaspération le début de ce roman, nunuche à souhait, doté de tous les poncifs imaginés par Barbara Cartland et consorts...en me demandant ce qu'on pouvait bien trouver d'attrayant à cette Laura Kasishke dont on nous rebat les oreilles et que je n'avais pas encore lue...Puis quelques signes alarmants-alarmistes?- ont ravivé mon intérêt: grippe de Phoenix, zoonose hémorragique, coupures intempestives de courant, pénuries de carburant, réserves alimentaires, US go home un peu partout dans le monde...ça commençait à sentir sérieusement son Déclin de l'Empire américain...

Je ne me trompais pas: on était bien trois heures moins le quart avant Apocalypse Now...Tous aux abris! Retour aux fondamentaux U.S. :carabine de cow boy et hache de bûcheron nord canadien pour les hommes, conserves -maison, écorchage de lapins et égorgeage de volailles, macramé, crochet et patchwork pour les dames et chasse-pêche-nature-et-tradition pour un peu tout le monde.

Une dystopie, donc, ou un roman d'anticipation, ou un conte (d'Andersen?) relooké écolo ou encore un roman féministe sur la merveilleuse harmonie des femmes (ré)unies -enfin- devant la nécessité, la pénurie et le démerdez-vous-yourself-my- ladies...J'oubliais: la belle -et fade- Jiselle, héroïne de ce soap- revival-opéra porte un prénom danois qui signifie "Celle-qui-tient-sa-promesse"...

Pourquoi continuer? Vous êtes d'ores et déjà persuadés que j'ai détesté ma lecture, que j'ironise et sarcasmise pour masquer ma déconvenue...Eh bien, vous auriez tort: finalement, j'y ai pris goût à cette étrange mixture , parce que je me suis dit que trop de signes rendent les messages subliminaux de moins en moins sub et de plus en plus liminaux, et que Laura Kasishke devait bien s'amuser à nous mener ainsi en bateau...

Derrière poncifs et codes surlignés j'ai senti un joli vent de poésie, d'insolence et d'ironie qui m'a plu, finalement, alors je mets Trois étoiles, sorte de compromis entre l'archi-convenu qui m'a vraiment gonflée et le vraiment gonflé qui m'a assez convenu - qui m'a plutôt plus plu, si vous voyez ce que je veux dire...

PS: sarcasmiser, égorgeage et écorchage sont les trois néologismes de mon monde parfait à moi..
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