N'étant pas fan d'histoires de revenants, d'envoûtements et autres cultes vaudous, je ne me suis pas précipitée sur le dernier
Laura Kasischke : évitement réparé, je viens de le finir. Alors une histoire de fantômes a t'elle réussi le pari risqué de m'intéresser ?
L'intrigue est policière : un meurtre (?), des disparitions mystérieuses, des revenants (?), des pratiques occultes au sein d'une université américaine. Plusieurs personnages principaux : élèves, professeurs… chacun impliqué dans le drame. Des chapitres courts où chacun avance à son rythme et dans son propre contexte mènent à une fin « ouverte »
A partir d'une histoire somme toute très classique, l'auteure, experte en descente aux enfers, tisse sa toile et distille, comme dans ses autres livres, le calme qui précède la tempête. Elle approfondit sa dissection d'une certaine Amérique puritaine et hypocrite et d'une jeunesse déboussolée (on pense aux films de David Linch ou
David Cronenberg) le tout dans une ambiance pesante, surnaturelle voire féerique (omniprésence de la neige, de la lune). Pour tout dire, j'ai été beaucoup plus intéressée par la subtilité de son étude sociologique que par l'intrigue assez convenue et desservie par une écriture manquant de vigueur (traduction trop « classique » depuis l'anglais ?)
Décidément, les histoires de revenants, même racontées par
Laura Kasischke, ne sont pas vraiment pour moi !
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