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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après l'emprisonnement de son père et de son frère, le décès de sa mère, Salama se retrouve seule avec sa belle-soeur Layla, enceinte de sept mois, dans la ville ravagée de Homs, en Syrie. Elle qui commençait ses études de pharmacienne, la voilà propulsée chirurgienne d'urgence dans le dernier hôpital de la ville où elle se rend bénévole. Tiraillée entre l'envie de se rendre utile pour son pays et celle de mettre Layla à l'abri en Allemagne, elle se résout à fuir la Syrie…jusqu'à sa rencontre avec Kenan, jeune militant qui va tout remettre en cause.

Bouleversant. Terrible. Ce sont les deux mots qui nous suivent tout au long de cette lecture dont l'intensité ne faiblit jamais, et qui ne nous épargne rien de l'horreur et de la souffrance des syriens dans leur combat pour la liberté. Malgré sa jeunesse, son inexpérience, ses blessures qui lui provoquent des hallucinations, Salama fait preuve d'une force et d'une résilience qui suscite l'admiration. Car elle a fait une promesse à son frère, celle de protéger Layla. Mais entre les attaques incessantes de l'armée syrienne, les patients qu'il faut trier et voir mourir, l'absence de nourriture ou de médicaments, sa propre peur et le harcèlement de ses hallucinations, ses résolutions et ses forces vacillent.

Malgré tout cela, l'espoir ne quitte jamais réellement Salama. L'amour qu'elle porte à sa famille, à son pays, à son travail essentiel, la soulève quand elle est au plus bas. Et puis la rencontre avec Kenan, ce jeune homme qui filme les manifestations, qui veut témoigner de ce qui se passe en Syrie, va apporter une lumière bienvenue dans sa vie, et dans le roman ! C'est une très jolie histoire d'amour qui fleurit, animée par la beauté des films des studios Ghibli, et par ces couleurs que Kenan ravive dans les yeux de Salama. C'est doux, c'est tendre, parfois déchirant et c'est une vraie respiration dans le récit.

Si le contexte politique est peu abordé, seulement évoqué, l'autrice s'intéressant avant tout au parcours très romanesque d'une jeune femme dans le conflit, il n'en reste pas moins un roman poignant autour de la révolution syrienne et, surtout, des conditions de survie du peuple syrien. Un témoignage imaginaire émouvant et profondément marquant.

Merci à Babelio et aux éditions Nathan pour la lecture du roman dans le cadre d'une masse critique privilégiée.
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Difficile de parler de ce roman tant le sujet est sensible, tant l'émotion nous saisit à sa lecture sachant que tout cela ne relève pas uniquement de la fiction...
Et j'avoue que je me suis plongée avec un grand intérêt mais aussi un peu d'appréhension dans ce récit qui aborde la guerre en Syrie à travers le destin d'une jeune fille de 18 ans, Salama, face à des choix et une situation qui la dépasse, face à sa vie de jeune fille empêchée par une guerre qui n'a pas de fin...
En y réfléchissant bien, c'est le premier roman que je lis autour de ce conflit. Et cela m'a glacée car, au-delà des images et de l'actualité, je me suis trouvée plongée dans le quotidien d'une syrienne, au plus près de ses préoccupations, dans sa VRAIE vie... On y découvre une jeune fille courageuse qui ne perd pas espoir alors que tout autour pourrait lui faire baisser les bras. Une jeune fille qui aime et qui tente de se rendre utile tout en essayant de protéger les siens. Quelle force ! Quelle héroïne inspirante !

Ce roman m'a vraiment emportée malgré les horreurs, malgré la tristesse car il est aussi porteur d'un message fort et de beaucoup de poésie.
Zoulfa Katouh, dont c'est le premier texte, fait preuve d'une grande maîtrise et porte la voix de tout un peuple. C'est une très belle découverte et une jeune autrice que je vais suivre avec attention.

A lire absolument !



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Raconte-moi quelque chose de beau...
.
Une demande qui peut sembler facile, bébête même mais qui prend tout son sens lorsqu'on vit dans la Syrie des années 2010.  Zoulfa Katouh  s'y attelle en nous racontant l'histoire de Samala, une jeune étudiante en pharmacie propulsée médecin de campagne dans l'horreur de la guerre civile. Un texte émouvant, violent, révoltant et pourtant plein d'espoir. Un texte à lire pour se rappeler encore et toujours la folie des hommes et l'absurdité de la guerre. Et tant pis si la romance est trop mignonne ou s'il y a trop de répétitions, parfois c'est le ressenti qui prime.
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Après être partie en Afghanistan au début du mois, je suis retournée auprès d'une population opprimée par une guerre civile mais cette fois-ci en Syrie.

On y suit Salama qui a perdu la majorité de sa famille dans les conflits et qui du haut de ses 18 ans se bat pour sauver des vies à l'hôpital miraculeusement encore debout de sa ville.
Dans cette noirceur et ce gris qui reigne autour d'elle dans ce climat de guerre, apparait Kenan qui vient mettre un peu de lumière, d'espoir, d'amour dans sa vie...

Ce livre est une vraie claque car il nous plonge dans l'enfer de la population syrienne, dans les traumatismes subis par cette jeunesse qui cherche à s'épanouir dans les ruines... Ce roman est un beau message d'espoir mais aussi un messager qui nous donne une nouvelle vision de cette guerre... une vision de l'intérieur avec toutes ces ambiguïtés entre se sauver, rester en vie en fuyant tout en se sentant traitre d'abandonner sa terre, s'accorder des petits moments de bonheur alors qu'on ne sait si on verra le soleil se lever le lendemain...
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Voici un texte dont l'émotion ne cesse de grandir dans la narration. Raconté à la première personne, nous plongeons dans la Syrie contemporaine et en croisant les destins de ces personnages, la romancière tente de cerner les questionnements des être pris dans la guerre. Les personnages sont attachants, laissant visibles leurs doutes et leurs brèches.
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Qu'il est difficile d'écrire une chronique sur ce roman !

J'ai tout d'abord été entraînée par l'écriture poétique de l'autrice : elle parvient de façon remarquable à nous plonger dans l'atmosphère de la Syrie que ce soit avant ou après la révolution. Je me suis attachée à son personnage, Salama, jeune fille de 18 ans qui doit survivre tant bien que mal dans ce monde en guerre et qui croule sous le poids de responsabilités qui n'auraient jamais dû être les siennes. J'ai aimé être à sa place, voir le monde à travers ses yeux, partager ses ressentis.

Tant que fleuriront les citronniers est avant tout un roman de la souffrance : souffrance du peuple syrien qui subit les pires tourments à cause d'un régime tyrannique. L'autrice n'épargne pas le lecteur, décrivant très précisément les horreurs vécues par la population. La lecture a souvent été insoutenable et j'ai mis beaucoup de temps à lire tant les scènes décrites sont violentes - et réelles. C'est les larmes aux yeux que je refermais le roman ; des pauses fréquentes étaient nécessaires tant la lecture m'a ébranlée.

Nous sommes donc loin des récits édulcorés par les informations : c'est un roman nécessaire afin de se rendre compte des souffrances insoutenables endurées par la population syrienne, un roman qui dénonce aussi une certaine inaction du reste du monde.

Tant que fleuriront les citronniers est un roman de la souffrance mais aussi un roman de l'espoir : les personnages font preuve d'un courage sans borne et Salama reste une jeune femme de 18 ans remplie de rêves.
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C'est un très joli roman. Éclairant, poignant, à la fois difficile et porteur d'espoir.
Un roman jeunesse qui n'a rien de léger, bien au contraire. C'est parfois dur, parfois violent. C'est tout simplement la réalité concrète que vit un peuple sous une dictature brutale.

Nous sommes en Syrie, au début des années 2010. Des groupes rebelles, pro démocratie, amorcent la révolution syrienne et déclenchent la guerre contre le régime de Bachar el-Assad. La répression est massive et le pays sombre dans une guerre civile sanglante.

C'est dans ce contexte que nous faisons la connaissance de Salama. Jeune étudiante en pharmacologie, à 20 ans à peine, elle travaille à l'hôpital, un des rares immeubles qui tient encore debout dans la ville de Homs. Sans formation autre que théorique, Salama trie les blessés, soulage, opère, sauve qui elle peut, ce qu'elle peut, ou accompagne dans la mort quand plus rien n'est possible. Sans médicaments, sans équipements suffisants, quand la nourriture et l'eau manquent, les difficultés sont multiples et l'accablement jamais très loin.

Je me suis attaché à Salama dont la force de caractère impose le respect, ainsi qu'à Kenan qui mobilise toutes ses capacités pour montrer au monde ce qu'il se passe réellement. Deux jeunes gens, amoureux de leur pays et qui se battent comme ils peuvent face à une armée impitoyable.

C'est une histoire de guerre et de vie. Une histoire d'amour tout en pudeur et en retenue et une histoire de choix difficiles, impossibles. Il y a la violente réalité mais aussi les parenthèses insouciantes, souvent poétiques, la plupart du temps sous forme de souvenirs de la Syrie d'avant.

Un roman aussi joli que l'est sa couverture et plus rude et instructif qu'on ne pourrait le supposer. Une belle découverte.
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Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio de m'avoir offert « Tant que fleuriront les citronniers » de Zoula Katouh! La couverture est magnifique et elle est même en relief.
Malheureusement, je dois donner mon avis sur ce livre, même s'il est négatif…

Nous suivons l'histoire de Salama, une jeune syrienne de 18ans vivant seule avec sa belle-soeur Layla.
La jeune femme travaille dans une hôpital, là, où elle fera la rencontre de Kenan. Un lien va se créer entre eux. Quel est le prix à payer pour qu'ils restent ensemble dans ce contexte de guerre ?

J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnes bien qu'ils puissent être intéressants.
Le fait que Khawf, « le démon imaginaire »de Salama arrive à n'importe quel moment m'a embrouillé l'esprit. Je le confondais avec quelqu'un de réel, alors je ne comprenais plus ce que je lisais…

Je me doutais bien en recevant ce livre qu'il ne serait pas très joyeux et je l'acceptais car c'est la vérité de notre monde…
Mais la violence est tellement présente et « détaillée » que je pense qu'un TW mis au début serait utile. Je ne suis pas du genre à être choquée mais pourtant certains passages m'ont dérangée. Je rappelle surtout que ce livre est conseillé à partir de 13ans…
Je n'arrivais même pas à être triste pour Salama ou Layla tellement il y en avait « trop ».

Cependant je dois avouer qu'il y avait joli message d'espoir. Que malgré la guerre, il peut y avoir des moments de joie, des petites victoires. Que même si tout va mal, on peut réussir à garder la tête haute. Que « tant que fleuriront les citronniers », il y aura de l'espoir.

J'ai abandonné ma lecture au chapitre 30 (page 299) car un « retournement de situation » était de trop pour moi. Je veux bien que Salama soit bouleversée etc mais il était illogique…
J'étais donc au 3/4 du livre mais rien ne s'est réellement passé. L'histoire se déroulait trop lentement pour moi.

Je pense réellement que ce livre est intéressant mais que je n'ai juste pas réussi à bien le comprendre . J'essayerai de le relire afin de peut-être,l'apprécier à sa juste valeur…
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Merci à Babelio et à l'éditeur de ce roman, Nathan, de m'avoir permis de découvrir cet ouvrage à la sublime couverture dans le cadre d'une opération Masse critique.
J'ai trouvé, et c'est bien normal au vu de la thématique principale, que c'était un récit très dur, qui s'adresse plus à un public young adulte qu'ado selon moi.
La narratrice est une jeune fille de 17 ans qui vit à Homs au milieu des décombres et qui subit le siège de l'armée syrienne qui affame tous les habitants restants. Elle a déjà perdu sa maison et presque toute sa famille. Elle travaille à l'hôpital comme chirurgienne alors qu'elle avait à peine commencé des études de pharmacie et elle est donc confrontée à des horreurs tous les jours à ce titre. le récit est très documenté, il ne nous épargne rien des vicissitudes de la guerre, mais il y a malgré tout une touche presque fantastique car Salama a des hallucinations extrêmement réalistes depuis le choc violent à la tête reçu à la suite à l'explosion d'une bombe. Elle a notamment son inconscient et sa peur qui se manifestent sous la forme d'un homme, Khawf, qui la tourmente régulièrement pour qu'elle se décide enfin à quitter la Syrie.
On assiste malgré tout à une histoire d'amour dans ce contexte qui semble improbable. Celle-ci va prendre beaucoup de place dans le récit et lui apporter une touche plus légère. L'autrice apporte bon nombre de précisions sur la culture syrienne, le mode de vie, les croyances, les traditions, la gastronomie et les relations, que ce soient familiales ou entre hommes et femmes. J'ai trouvé ce livre intéressant et dépaysant. Il permet d'humaniser les victimes de ce conflit qui dure toujours mais dont on n'entend plus parler. Même si Zoulfa Katouh a modifié certains éléments pour le bien de l'histoire le récit est très documenté et très réaliste, mais j'avoue que je ne sais pas trop à que public je vais pouvoir le conseiller, à part cette tranche assez restreinte du young adult, tant il y a un décalage entre l'écriture et le propos, ou entre la douceur de l'histoire d'amour et les horreurs de la guerre.
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Un roman qui donne une vision de la guerre de Syrie vécue de l'intérieur. le personnage de Salama représente l'ambivalence des personnes confrontées à la guerre : celle à la fois de s'en sortir, de continuer de vivre un quotidien comme ils peuvent tout en essayant de panser leurs blessures (physiques et psychologiques). On a aussi la contradiction entre. partir et rester.
Un roman fort et lumineux.
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