AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,42

sur 504 notes
5
99 avis
4
33 avis
3
7 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J ai été tout d abord attirée par la couverture très bien bien travaillée : une porte bleue ( mouchalabieh) avec la ville jaune en filigrane au fond sur un gigantesque arbre ( citronnier ?). C est une lecture pour des jeunes adultes voulant se documenter sur la guerre syrienne ( et son quotidien pour les civils restés au pays).
Une jeune fille étudiante en pharmacie devenue rapidement médecin en chirurgie vasculaire ( oui, j avoue que j ai tiqué) mais en situation de guerre, tout change.
Une héroïne ayant tout perdu, se battant avec courage , rencontrera l amour.
L autrice y a mis d elle-même. C est certain.
Mais je ' ai pas adhéré à 100%. Certains fils d intrigue m ont paru léger. Suis-je un lectorat trop exigeant ? Pas assez optimiste ? Peut être. Mais je vais le proposer à mes deux filles
Commenter  J’apprécie          381
La révolution syrienne a commencé en 2011. Zoulfa Katouh nous en raconte la première année : vies brisées, familles détruites, terreur au quotidien (arrestations, bombes, massacres, torture). Et la lourde décision de l'exil : rester pour aider et défendre son pays ? Partir pour (tenter de) sauver sa peau ?
« Si on reste, on meurt. (...) Si on part, on RISQUE de mourir. » (p. 365)
.
Cet ouvrage aurait dû me bouleverser, je devrais m'incliner, me faire toute petite face à tant d'horreurs, ou au moins me taire par respect pour les victimes. Mais Babelio 'attend' mon avis.
Il faudrait souligner qu'il est indispensable, ce récit, comme le disent sur ce site d'autres lecteurs qui, eux, ont été touchés, et comme l'explique fort bien l'auteure en postface :
« Ce livre parle de ceux qui n'ont pas eu d'autre choix que de quitter leur foyer. (...)
Ce roman se concentre sur la dimension humaine du conflit, car nous ne sommes pas que des chiffres. Depuis des années, les Syriens sont torturés, assassinés, bannis de leur pays tombé aux mains d'un régime tyrannique. Nous nous devons de le faire savoir. »
.
J'approuve l'idée, évidemment.
Mais ce récit est un roman, et je me suis focalisée malgré moi sur tous ses côtés agaçants : la résistance incroyable de super-héros, leur amour pour la patrie (un concept que je ne comprends pas davantage lorsque je vois 'nos' monuments aux morts et les médailles de guerre de mes grand-pères), leur foi, cette histoire d'amour tellement mièvre.
« Depuis un an, la Syrie était devenue grise. Les bâtiments en ruine, les routes, les visages des habitants affamés. Même le ciel, parfois. Notre vie était littéralement monochrome, à l'exception de quelques taches rouge vif. » (p. 378)
Je trouve que l'auteure, pour éclairer ce gris de fin du monde et adoucir ce rouge sang, a tout badigeonné de rose sirupeux, aussi écoeurant qu'une pâtisserie orientale - le miel me donne la nausée.
.
Merci à Babelio et à Nathan pour cette MCS.
.
♪♫ taper sur YT : SIGNES à L'Oeil - Peuple migrant - La rue Kétanou ♪♫
Commenter  J’apprécie          342
Merci à Babelio et aux éditions Nathan pour la réception de ce livre en échange de mon avis.

La révolution syrienne, thématique forte, est ici traitée d'une écriture simple et naïve, notamment dans les dialogues. Une plume percutante aurait été mieux adaptée à ce sujet tout comme l'absence de romance ou, du moins, rendre celle-ci moins présente car l'ensemble édulcore un rien la réalité et fait passer les difficultés au second plan. Alors que les scènes de rapprochements se font de plus en plus nombreuses et de plus en plus longues, les séquences dites de révolution et de lutte pour la survie sont survolées et, parfois, peu plausibles dans leur dénouement. Une certaine facilité prime sur un quelconque réalisme lorsqu'il s'agit du destin de Salama. Malgré cela, le lecteur est révolté par ce qui se passe dans ce pays dans le silence étudié du reste du monde. le roman a le mérite de mettre en avant ce manque d'empathie mondial ainsi que la dimension humaine d'un tel conflit au-delà des chiffres recensés.
Là où le récit affaiblit son impact, c'est dans sa construction. En effet, l'intrigue tourne en rond au gré des immersions de l'héroïne dans son subconscient. Elle s'y perd comme elle y perd le lectorat semant des « et si ? » à n'en plus finir. Au fil des pages, la lecture devient rébarbative du fait de nombreuses répétitions tant dans les faits que dans les mots. Amatrice du Studio Ghibli, l'auteure n'a que cette référence à la bouche qui revient sans cesse telle une rengaine. Cela en devient lassant tout comme l'expression « al hamdoulillah » et les mots « citron » ou « pâquerette ». Sans oublier la manie de Salama de réciter des noms de fleurs et les bienfaits de ces dernières lorsqu'elle rencontre une difficulté. Tout cela alourdit un texte déjà bien dense.
Heureusement, un sursaut inattendu arrive au trois quart du roman et insuffle un nouveau souffle au lecteur dont l'intérêt est à nouveau émoustillé. le soufflé retombe rapidement, mais il permet de terminer une lecture qui tire en longueur et dans laquelle même l'auteure se perd dans le temps d'où certaines incohérences ressortent.
Un roman ambitieux partant d'une noble intention mais peu convaincant dans son élaboration.
Lien : https://livresratures.wordpr..
Commenter  J’apprécie          80
Quel roman ! Chaque chapitre est une nouvelle douleur ! La lecture en est une véritable épreuve, bien sûr nous avons entendu les horreurs de la guerre en Syrie, mais une guerre en chasse une autre et nos yeux sont, aujourd'hui, tournés vers l'Ukraine et on a, peut-être, oublié que les Syriens ont tellement souffert. Cette auteure rassemble dans un roman tout ce qui est arrivé à Homs, les bombardements, les tirs des snipers, les missiles sur les hôpitaux, les enlèvements des principaux dirigeants de l'opposition et enfin l'utilisation du gaz contre la population. Pour construire son roman , elle choisit une jeune femme qui est victime d'hallucinations. Un personnage qu'elle sait être le fruit de son cerveau malade lui donne des ordres et lui ordonne de fuir. « Khawf » c'est son nom, n'hésite pas à lui montrer toutes les horreurs qui l'attendent si elle reste en Syrie.

Elle travaille dans l'hôpital qui voit arriver tous les blessés de cette guerre sans pitié. Certains passages sont insoutenables, mais c'est dans ce cadre qu'elle rencontrera l'amour , on va la suivre jusqu'à sa fuite. L'auteure visiblement a hésité entre deux fins, la mort en Méditerranée ou sa reconstruction en Allemagne.

J'ai des réserves sur ce roman car je préfère les témoignages : l'aspect romanesque ne rajoute pas grand chose et même, pour moi, affadit le propos.

Je n'oublierai jamais, par exemple, Akim, le personnage principal de la BD de Frank Toulmé qui m'a beaucoup aidée à comprendre la tragédie Syrienne. Sans doute plus que le récit de cette jeune écrivaine qui met pourtant toute son énergie pour réveiller nos consciences.

Pauvre pays ! toujours sous la botte du même dictateur bien aidé par son allié russe.


Lien : https://luocine.fr/?p=17142
Commenter  J’apprécie          70
Malheureusement je referme ce livre à la moitié j'ai essayé , reprit ma lecture par deux fois mais non .. trop de romance a mon goût , même si j'ai été transportée en Syrie via le texte ça n'a pas prit de mon côté . Les dialogues et le style d'écriture ne sont pas assez aboutis on dirait un roman trop ado ce qui m'a tout de suite freinée . Je pense que l'histoire réécrite de façon plus mature avec des dialogues plus réels aurait été mieux en tant que lecteur adulte .
Un peu déçue d'en avoir cet avis après tant de bonnes critiques émises par d'autres lecteurs
Commenter  J’apprécie          50
Il est de ces livres dont il est difficile de parler, parce qu'on n'en est pas sorti indemne, car les images sont dures, parce qu'ils nous ont tellement touchés qu'il est compliqué de vraiment expliquer aux autres le moment de lecture que l'on a vécu. Tant que fleuriront les citronniers est ce genre de roman. J'ai mis beaucoup de temps à le lire, non pas parce qu'il ne m'intéressait pas, bien au contraire mais parce qu'il était violent. Mais j'avais un "contrat" avec Babelio et Nathan qui m'ont si gentiment envoyé cette merveille. Je l'ai arrêté plusieurs fois, les scènes se déroulant à l'hôpital était compliquées pour moi. Mais je l'ai repris coûte que coûte. Et je ne mettrai pas de note, on ne peut pas mettre de note à un tel ouvrage. Je ne vous en direz pas plus non plus, sinon que c'est une belle histoire d'amour : pour les siens, pour sa patrie...pour la vie.
Commenter  J’apprécie          50

Que dire de la lecture de ce livre dont j'espérais tant ? L'histoire se déroule à Homs où la jeune Salama débute ses études de pharmacie quand le printemps arabe embrase la Syrie (en 2011) et bouleverse sa vie.
Premier roman d'une non littéraire puisque l'auteur est pharmacienne de profession. On retrouve de multiples maladresses qui ont failli me faire tomber le livre des mains bien des fois. L'absence de contexte historique précis est la plus frappante. Il ne suffit pas d'indiquer en une phrase « printemps arabe et Syrie » pour enraciner un roman, pour le contextualiser et lui donner une crédibilité historique. La seconde qui m'a gênée est l'incapacité à restituer une ambiance, une atmosphère de guerre en dehors des blessés qui arrivent à l'hôpital et qui bien souvent meurent. Les actions sont trop souvent narratives, presque informatives « Une bombe a explosé, un immeuble s'est effondré… ». le pathos est mis sur l'hôpital où la souffrance est exacerbée. Hors de lui, aucune vie. La troisième difficulté est le peu de personnages principaux et qui manquent d'ailleurs singulièrement de consistance : Salama et Kenan (les héros), Layla (belle-soeur de Salama), Khawf (création du subconscient de Salama qui assure sa protection) et les personnages secondaires le docteur Ziad, Yusuf et Lama (frère et soeur de Kenan). le dernier écueil, enfin, c'est la romance qui envahit toute l'oeuvre. Elle a 18 ans, il en a 19 mais sont déjà adultes, vu le contexte. J'avais l'impression d'une littérature jeunesse.
Et puis le roman bascule, fin du chapitre 20 et surtout chapitre 21 (moitié du livre) dans le factuel historique et la temporalité inexistantes jusqu'alors : le massacre de Karm al-Zeitoun puis l'usage du gaz sarin sur les civils. J'ai été prise aux tripes. Cette seconde partie est une lutte pour la survie en 10 jours avec, en point d'orgue, la chapitre 29 qui m'a aussi bouleversée par une révélation inattendue.
Une lecture particulièrement mitigée donc d'une oeuvre dont l'ambition (sensibiliser et informer le plus de monde possible sur le drame des Syriens sous la dictature sanguinaire de Bashar al Assad) semble avoir un peu excédé le jeune talent d'une auteur pleine de bonnes intentions mais parfois démunie du savoir-faire littéraire.
Commenter  J’apprécie          10

Lecteurs (1538) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3210 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}