" - On ne saura jamais ce qui s'est passé, cette nuit-là.
Il y eut un silence, entrecoupé par les chuchotements des servantes, au fond de la salle. La nuit des flambeaux...C'était la dernière zone d'ombre, la dernière question en suspens. Que s'était-il passé cette nuit-là ?
- Pour vous dire la vérité..., murmura Nils avec une gravité soudaine.
Il plongea son regard dans les flammes et les secondes s'égrenèrent, interminables. Olen et Karib retenaient leur souffle.
- ...on s'en fout. "
Dis donc Nils, comment ça on s'en fout de savoir ce qu'il s'est passé cette fameuse nuit des flambeaux ? Cette nuit là même où vous avez été plongé dans l'obscurité, dans un puits de mémoire sans fond au point d'en oublier qui vous étiez ?
Bon, t'as raison, on s'en fout...Parce que finalement le plus important ce n'est pas ce qu'il s'est passé cette nuit là mais c'est surtout ce qu'il s'est passé ensuite. Cela,
Gabriel Katz nous l'a conté avec malice et enthousiasme.
Oui, on s'en fout de connaître les motivations de chacun car finalement, ce qui en ressort, c'est une belle histoire d'amitié, une aventure trépidante et surtout une sorte de renaissance pour chacun des héros. Ces trois là étaient très différents de ce qu'ils sont maintenant. A la suite de ces péripéties communes, ils ont gagné le courage, la simplicité, l'humilité, la générosité et pour l'un d'entre eux, un petit côté humain avec ses forces et ...ses faiblesses.
Ce roman de fantasy, qui ravira les jeunes ados, a sûrement des défauts que d'autres lecteurs plus avisés ont déjà évoqué ici et sur lesquels je ne m'attarderai pas mais il est surtout bourré de qualités !
En dehors de l'univers fantastique médiéval, de l'humour, de l'intrigue passionnante et des rebondissements, il est aussi une belle leçon de vie.
Avec ce troisième tome, il y a cependant moins de surprises. On s'attendait plus ou moins au dénouement...mais cela reste un vif plaisir de lecture.
Quant à savoir ce qu'il s'est passé cette nuit-là ...
- On s'en fout !
Euh, ben quand même..j'aimerais bien savoir.
Alors merci à
Gabriel Katz pour son ultime chapitre. Non mais !