Les âmes piégées

Elle était bien lorsqu’elle était seule. Elle avait un peu peur, mais ce n’était pas grave. Elle avait appris de bonne heure à survivre. La solitude était simplement le prix de la survie.

Les hommes étaient toujours les plus forts. Les femmes, d’après lui, étaient la cause de la dégénérescence du monde. Les femmes pensaient qu’elles pouvaient se passer des hommes, elles se maquaient entre elles et faisaient des bébés toutes seules, piquaient les emplois des pères de famille et puis allaient pleurer auprès du gouvernement pour qu’on les protège. Les putes et les dépravées étaient responsables de la propagation du Sida. Il fallait les punir.

Nos ennemis sont plus proches que vous le pensez. Seuls survivront ceux d’entre nous qui possèdent la force et obéissent strictement à nos règles.

Elle avait lu quelque part que l’alcool ne faisait qu’accentuer la personnalité de l’alcoolique. Dans le cas de sa mère, l’alcool avait effectivement fait ressortir son caractère égocentrique. Quant à Maggie, si elle avait tendance à boire plus que de raison, c’était pour oublier le sentiment de solitude qui la rongeait.
Telle mère, telle fille.

Quand il a découvert vos faiblesses et vos phobies, il s’en sert pour vous humilier et détruire le peu d’estime que vous avez de vous.

On pouvait mentir, tricher, voler, tant que la fin justifiait les moyens.

L’éducation d’une adolescente nécessitait un diplôme de psychologie. S’il aimait tant son métier, c’était peut-être parce qu’essayer de comprendre les criminels était beaucoup plus facile que de comprendre une adolescente, surtout sa propre fille !

Tous ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous. Nos adversaires sont jaloux de notre foi, de notre savoir, jaloux des grâces que Dieu nous accorde.

Paniquer ne ferait qu’aggraver la situation.

Les tueurs sont parfois fascinés par les enquêtes de police. Certains aiment jouer au chat et à la souris. Ce qu’il sait, il a pu l’apprendre en regardant des séries télévisées ou en lisant des romans policiers.