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Critique de kuroineko


Ouvrir un roman de Kawakami Hiromi est comme faire glisser un panneau ouvrant sur un monde évanescent.
C'est elle-même, par le biais de Kei, sa narratrice, qui donne la meilleure définition de son livre: "Le récit est censé être limpide et innocent, pourtant, on ne voit pas où il mène. Et dans l'ombre de certains passages, on découvre quelque chose!"
La dernière page se ferme et on se reveille, le temps reprend son cours. L'auteure est une véritable magicienne des mots. Elle les tisse et les assemble comme un charme ensorcelant.

J'ai trouvé le personnage de Kei, cette femme plus toute jeune et dont le mari a disparu depuis douze années, infiniment attachant. le roman étant rédigé à la première personne du singulier, on plonge dans l'intimité de ses réflexions. C'est beau, d'une beauté éthérée. Les contours apparaissent flous, plus aquarelle que peinture à l'huile. C'est ce qui donne ce côté merveilleux et fantastique au récit.
Comme Kei, on se perd parfois dans les méandres de Manazuru. Cette ville à la pointe d'une péninsule semble multidimensionnelle, à l'image des pensées et de l'imagination.

De son écriture délicate et intimiste, Kawakami Hiromi nous offre de très belles scènes, qu'elles sortent du quotidien de Kei entre sa mère et sa fille collégienne, ou de ses réflexions. Beaucoup d'intensité dans ce roman, de douceur également. A consommer sans modération.
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