Elle ne dit rien d’autre avant de mourir. Il n’y a pas toujours des déclarations sages ou pleines de sens à la fin d’une vie. Et le courage n’est pas toujours récompensé, sinon dans le souvenir d’autrui, peut-être, et c’est une récompense bien ténue.
(Alire, p.381)
On payait en partie les mercenaires en leur permettant de mettre une cité à sac après un siège. Le pillage était de toute évidence rentable, mais Jéléna avait envie de demander à un soldat en quoi viol et meurtre étaient des « salaires ».
(Alire, p.350)
Nous vivons, on peut le dire, en des temps instables. Des temps dramatiques, passionnants, magnifiques sur bien des plans. Mais instables. Impossible de jamais les considérer comme stables.
(Alire, p.146)
Nous désirons nous plonger dans l'histoire, en oubliant notre propre existence, rencontrer d'autres vies, et même y entrer pour un temps. Nous pouvons résister, ne pas nous laisser rappeler qui manie les artifices, et ces artifices eux-mêmes. Nous voulons nous immerger, être perdus, ne pas nous souvenir de ce que nous faisons, de ce qu'on nous fait tandis que nous tournons les pages, contemplons un tableau, écoutons une chanson, regardons une danse.