Un éclat d'antan

Un roman de fantasy historique, une époque de batailles épiques entre des armées mercenaires.

Des villes fortifiées qui pour se défendre ou pour agrandir leur territoire ont recours à des armées mercenaires. Les chefs de ces armées sont devenus les seigneurs de petites villes, mais continuent de faire la guerre comme principal moyen de subsistance.

Un contexte politique qui rappelle celui de l'Italie du XVe siècle. On comprend les motivations de chacun, les qualités et les travers des protagonistes qu'on y côtoie. On découvre aussi bien les croyances religieuses que la médecine de l'époque qui sera celle de la chute de Sarrance (Byzance).

L'auteur choisit d'utiliser la fantasy plutôt qui lui donne plus de liberté pour mettre en scène des personnages et des événements qui se rapprochent de la réalité historique. Il utilise ses lectures et en fin de volume, il cite les ouvrages qui l'ont inspiré.

Une lecture intéressante, une façon de se promener sans douleur à travers l'histoire.

Il y a la guerre, le pouvoir, les territoires à conquérir et les jeux politiques sous-jacents, mais au centre de tout cela, nous y retrouvons Guidanio. Cet homme dont le destin l'a mené à assister aux grands événements qui sont survenus en Batiare.

Plus d'une fois Monticola et Folco auraient pu tout simplement tuer Guidanio car il en savait trop. C'est toujours gênant de laisser vivre un témoin, mais notre protagoniste réussi à les convaincre de lui laisser la vie sauve. Voilà pourquoi, plusieurs années plus tard, il nous raconte les grands événements dont il a été partie prenante.

Je suis encore imprégnée par ce personnage, mais surtout par l'univers créé par l'auteur. Et pourtant au tout début, j'étais quelque peu craintive. Ne connaissant pas cet auteur, je me suis donc jeter dans le vide tout en sachant que je sortais quelque peu de ma zone de confort. Heureusement pour moi, j'étais loin d'y retrouver ces scènes de guerre et de violence gratuites.

J'ai plutôt découvert une contrée où les grands nobles engagent effectivement des mercenaires, soit Monticola ou Folco, pour faire la guerre et ainsi acquérir plus de territoires. Rapidement, l'on se rend compte que ces deux meneurs d'hommes usent plutôt de stratégies et des jeux politiques pour vaincre sans avoir à utiliser leurs épées sur un champ de bataille. Leur joute verbale m'a fait sourire plus d'une fois!

Je suis tombée sous le charme de tous ces personnages et de cet univers créé par l'auteure. Je suis certaine que c'est en grande partie en raison de la jolie plume de l'auteur. D'ailleurs, je tiens à souligner le travail de traduction qui n'a pas dû être aisé puisque la plume est poétique. Ce fut un charme que de lire les aventures de ces personnages. Et bien franchement, ce roman m'a donné le goût d'explorer les autres romans de l'auteur.

Mais au-delà de ces jeux politiques, on y retrouve également une jolie romance qui cadre à merveille avec le contexte. Quant aux personnages, Adria et Jelena m'ont fait grande impression. Deux femmes singulières au sein d'un monde d'hommes. Et puis, notre protagoniste est à la fois astucieux, intelligent et loin d'être un guerrier… mais il se retrouve toujours au centre de toutes ces manigances. J'ai adoré le suivre au fil de ses souvenirs!

Ce fut une réelle découverte et j'en ressors agréablement surprise. Je ne m'attendais pas à apprécier autant ce roman. Il était plus que temps que je découvre cet auteur canadien!

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Tant attendu, trop vite lu (moins de 24h pour 530 pages). 😭😭😭
C'est dans la vie de 2 grands condottières, inspirée de celle de Montefeltro et Malatesta que Guy Gavriel Kay nous emmène cette fois-ci, toujours dans son monde imaginaire, copie de l'Europe et plus précisement de l'Italie de la renaissance.
Une intrigue politique riche, tirée des relations pleines de rivalité entre les différentes cités-états du pays. Les personnages, aussi bien secondaires que principaux, sont nuancés, non manichéens, (presque) tous attachants, malgré leurs défauts et leur cruauté, inhérente à l'époque.
On y trouve des confrontations pleines d'intensité dramatique, des retournements de situations inattendus, des scènes sublimes de retenue où tout se devine à demi-mots.
Et toujours cette écriture lente qui prend son temps pour exposer chaque situation et qui se dévore pourtant tellement vite.
Pas mon préféré de l'auteur, dont j'ai tout lu en grande fan que je suis, mais un très bon cru quand même.
Un très bon moment de lecture que j'aurais aimé plus long, tellement je ne me lasse pas de la façon dont il entremêle ses différentes intrigues.

J'avais beaucoup aimé la trilogie de la "La tapisserie de fionavar" et moins un autre dont je ne me rappelle plus le titre (!) alors je me suis lancée dans ce dernier opus avec curiosité.
Ecrit à la troisième personne du singulier, le récit est toutefois rendu de plusieurs points de vue; du héros Guidanio mais également de 2 femmes très intéressantes Adria et Jelena, qui viennent jalonner le récit du héros anti chronologique (évidemment).
Au début, c'est un peu difficile de s'y retrouver avec ce type de choix d'écriture, cela nous éloigne même un peu des personnages, mais finalement cela donne un certain ton et pose le coté "romano antique" de l'histoire.
Et hop la magie du récit a opéré et je me suis complétement laissée happée par ce roman, les 2 "méchants" sont flamboyants (impossible de choisir mon préféré !), les 2 héroïnes sont magnifiques, la tragédie et le destin sont au rendez-vous et notre Guidano se retrouve toujours au milieu, et sans le vouloir, il jouera son rôle dans cette épopée.
Une belle redécouverte de cet auteur canadien.