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Critique de AnitaMillot


Alice Burns, éditrice, est issue d'une fratrie de trois enfants. Peter, le fils ainé, a cessé de les fréquenter et Adam, le cadet, purge une peine de prison de huit ans. Pour soulager sa conscience, Adam avoue à sa petite soeur (lors d'une de ses visites carcérales) qu'il fut l'auteur de l'accident de voiture qui coûta, le 11 janvier 1970, la vie à son ami afro-américain, à un couple et à son bébé. Bouleversée, la jeune fille pensait pourtant connaitre tous les secrets et les non-dits de ses proches …

Alice, la narratrice, nous confie quel couple complexe et désuni (voire haineux) a formé ses parents durant leur mariage. Un père menteur, tricheur et dénué de scrupules. Une mère manipulatrice et castratrice, incapable de mettre fin à une union qui la frustre. Une relation bien plus toxique que bénéfique, dont les trois enfants Burns ont largement fait les frais, dans leur maison de Old Greenwich …

Tout au long de ce récit, elle revient sur des évènements traumatisants et dramatiques survenus au cours de sa jeunesse, sur fond de ségrégation raciale, sociale, d'orientation sexuelle ou de guerre civile. La disparition de sa meilleure amie, Carly Cohen (lesbienne et juive) au lycée et l'agression de son ami Howie (également gay) à l'Université de Bowdoin, ainsi que le rôle peu glorieux joué par son père dans le coup d'état chilien en 1973 (où il entraina ses propres fils …) furent les raisons de son départ à Dublin.

Des années « peace and love » aux années Sida, Douglas Kennedy nous relate les déboires d'une famille américaine qui s'entre-déchire depuis toujours, et s'interroge sur l'impact de nos choix de vie sur la direction de notre destinée.

Pour être tout à fait franche, je dois avouer que j'avais cessé de lire les romans de l'auteur depuis une bonne dizaine d'années, n'y trouvant plus ni la qualité d'écriture, ni l'originalité de l'intrigue, auxquelles il nous avait habitués dans ses premiers ouvrages. À ma plus grande joie, la trilogie de « la Symphonie du hasard » (achetée par ce que la couverture Pocket était bien jolie !) vient de me rendre l'enthousiasme débordant, éprouvé par le passé, lorsque je lisais cet écrivain si sympathique, dont certaines lectures m'avaient fortement réjouie (« la poursuite du bonheur, « les charmes discrets de la vie conjugale », ou encore les polars de ses débuts …) Ce fut donc un gros coup de coeur, 1018 pages de pur plaisir !
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