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La Symphonie du Hasard tome 0 sur 4

Chloé Royer (Traducteur)
EAN : 9782266309912
1024 pages
Pocket (05/11/2020)
3.93/5   27 notes
Résumé :
Qu'appelle-t-on le destin ? Sinon ces mille hasards qui composent, note à note, la symphonie de l'existence ? Née dans les silences d'une famille toxique, Alice se sent l'âme d'une soliste : dès les années 1970, elle compte trouver sa propre voix. C'est oublier un peu vite la partition de l'orchestre, l'Amérique elle-même, qui, des années contestataires aux années fric, commence à changer de ton. Mensonges, trahisons et illusions perdues. Découvrez une famille améri... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Alice Burns, éditrice, est issue d'une fratrie de trois enfants. Peter, le fils ainé, a cessé de les fréquenter et Adam, le cadet, purge une peine de prison de huit ans. Pour soulager sa conscience, Adam avoue à sa petite soeur (lors d'une de ses visites carcérales) qu'il fut l'auteur de l'accident de voiture qui coûta, le 11 janvier 1970, la vie à son ami afro-américain, à un couple et à son bébé. Bouleversée, la jeune fille pensait pourtant connaitre tous les secrets et les non-dits de ses proches …

Alice, la narratrice, nous confie quel couple complexe et désuni (voire haineux) a formé ses parents durant leur mariage. Un père menteur, tricheur et dénué de scrupules. Une mère manipulatrice et castratrice, incapable de mettre fin à une union qui la frustre. Une relation bien plus toxique que bénéfique, dont les trois enfants Burns ont largement fait les frais, dans leur maison de Old Greenwich …

Tout au long de ce récit, elle revient sur des évènements traumatisants et dramatiques survenus au cours de sa jeunesse, sur fond de ségrégation raciale, sociale, d'orientation sexuelle ou de guerre civile. La disparition de sa meilleure amie, Carly Cohen (lesbienne et juive) au lycée et l'agression de son ami Howie (également gay) à l'Université de Bowdoin, ainsi que le rôle peu glorieux joué par son père dans le coup d'état chilien en 1973 (où il entraina ses propres fils …) furent les raisons de son départ à Dublin.

Des années « peace and love » aux années Sida, Douglas Kennedy nous relate les déboires d'une famille américaine qui s'entre-déchire depuis toujours, et s'interroge sur l'impact de nos choix de vie sur la direction de notre destinée.

Pour être tout à fait franche, je dois avouer que j'avais cessé de lire les romans de l'auteur depuis une bonne dizaine d'années, n'y trouvant plus ni la qualité d'écriture, ni l'originalité de l'intrigue, auxquelles il nous avait habitués dans ses premiers ouvrages. À ma plus grande joie, la trilogie de « la Symphonie du hasard » (achetée par ce que la couverture Pocket était bien jolie !) vient de me rendre l'enthousiasme débordant, éprouvé par le passé, lorsque je lisais cet écrivain si sympathique, dont certaines lectures m'avaient fortement réjouie (« la poursuite du bonheur, « les charmes discrets de la vie conjugale », ou encore les polars de ses débuts …) Ce fut donc un gros coup de coeur, 1018 pages de pur plaisir !
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"La lisibilité est la qualité clé d'un livre, à condition de ne pas sacrifier la profondeur de réflexion [../..]. le plus important c'est de s'investir afin que le lecteur dévore page après page, même si le thème abordé est complexe ou le style littéraire exigeant". C'est ce que l'auteur fait dire à Alice page 833.

Douglas Kennedy ne réussit que partiellement à suivre sa propre maxime. On ne peut dire que son style soit exigeant. L'histoire se lit sans déplaisir, mais sans plus. Quant à la profondeur de réflexion... on est un peu dans le cliché ici. La société américaine est corrompue par l'argent et marquée par la religion. Nixon est un salaud. L'Irlande (décrite dans le livre 2) est un pays superbement sauvage, sympa mais considérablement pauvre. Paris est romantique. Et j'en passe. La morale est tout sauf révolutionnaire: chaque famille à ses secrets, et envers ses parents, on est déchiré entre la haine et l'amour. Pas besoin de 1000 pages pour en arriver là...

Critique de la société américaine? Bof, tous les personnages finissent par obtenir une situation enviable et même si l'un des frères finit en prison à la fin, il est défendu par un super avocat et sortira au bout de cinq ans maxi avec un bon petit paquet de ses économies qui l'attendra.

Au passage on a droit à quelques réflexions philosophiques assez basiques et à une bonne dose de name-dropping: des musiciens, des jazzmen, des écrivains (Burroughs, Joyce bien sûr, Capote, Robbe-Grillet,...) et on a droit aussi au petit jeu des prédictions qu'il est facile de faire après coup, style "Reagan va être élu, c'est sûr, et ce pays deviendra totalement soumis au règne de l'argent". On croise même Trump qui bien sûr est imbuvable et déclare qu'il sera un jour président, trente ans avant son élection...

Le plus intéressant me semble être la position de la narratrice, Alice, qui ne s'engage jamais, au contraire de ceux qui l'entourent. Mais cet angle n'est pas vraiment exploité.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je me sentais liée à cette ville, non par une quelconque vision romantique, mais par le sentiment profond que j'y étais à ma place. J'habiterais un petit appartement, et trouverais un travail à l'International Herald Tribune. Peut-être que j'arriverais même à écrire. J'aurais des amis intéressants, je passerais mon temps dans les cafés et mes soirées dans de petits cinémas, histoire de devenir une vraie cinéphile. Et surtout, je serais loin de tout ce qui pourrait me faire du mal: la danse folle de l'Amérique, et celle de ma famille.
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