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Critique de Litteraflure


La langue de Maëlys de Kerangal est généreuse, survoltée, inventive. C'est un de ces rares auteurs qui prend des risques, qui possède un style inimitable et dont la prose vous remue au plus profond du coeur et de l'âme.
Je sors de son dernier ouvrage « Un monde à portée de mains » avec un sentiment mitigé, avec un léger poids sur l'estomac. L'écriture de Kerangal est riche et puissante. Elle donne souvent des pages extraordinaires (page 53, page 136). Tout le passage sur la découverte de Lascaux est un pur bonheur. Un passage trop rare. Une écriture riche et puissante, disais-je ? Cette fois cette langue la dessert, son écriture devient indigeste (page 83 par exemple). Sa virtuosité frise avec le superflu, tout en devient étouffant. Pire, le milieu dans lequel évoluent ses personnages semble avoir été choisi pour justifier ces litanies de noms savants, ses ribambelles de mots nouveaux, ses interminables phrases. Paula, son personnage principal, perd son humanité au milieu de ces catalogues. On ne comprend pas très bien où elle veut en venir et la scène d'amour, en fin d'histoire, à bout de souffle, a perdu toute crédibilité, tout charme.
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