- Et personne ne t'a reconnue ?
- Non, j'en suis certaine, ces andouilles de courtisans ne voient jamais au-delà d'un vêtement.
(p. 60)
- Silence ! Jeune fille, il ne sort de votre bouche que charades, rébus et contrepèteries. Votre témoignage ne peut être pris en compte !
(p. 93)
- Ah, mademoiselle, vous voici enfin ! Prête à vous instruire ?
- Oui ! Aujourd'hui j'aimerais apprendre à lire.
- Lire ? Il y a des enseignements tellement plus importants pour une jeune fille de bonne société ! Je vais vous apprendre à vous asseoir... Non, les jambes en diagonale... Les pieds joints ! Vos mains, enfin !
(p. 6)
Ce jeune homme m'a raconté mille anecdotes à propos de son travail [bourreau]. (...)
Au Moyen Age, le pape Formose étant mort avant son procès, on déterra son cadavre pour l'interroger et le condamner.
Quand un accusé est de noble naissance, on le torture avec les formes :
- Messire, excusez-moi.
- Je vous en prie.
(p. 41)
Serine se trouvait dans un ancien théâtre à l'abandon. La reine ne comprenait rien à la comédie, aussi avait-elle fait fermer le théâtre. Les comédiens avaient été promus ministres.
Pour le reste, vous suivrez tous les ordres de la reine, si possible avant qu'elle ne vous les donne.
On m'a humiliée, salie, usée, frappée et jetée pour morte dans les douves du palais...
J'ai souri au lieu de mordre...
Serré les lèvres, bâillonnée ma langue bien pendue.Et ils croient que je vais rentrer sagement chez moi, la honte au front ? JAMAIS !
- Le dos est droit sans être raide. Votre regard doit être vague, et cependant vif. Regardez devant vous, mais ne fixez rien. [...] Vos bras ne pendent pas grossièrement le long du corps: ils forment une verticale gracieuse.
- Magistral! Quel talent! Pas étonnant qu'elle soit la grande demoiselle de la reine!