La Seconde Guerre m'intéresse grandement en matière d'histoire. Il existe beaucoup de roman qui y fait allusion ou bien qui est basé sur les évènements qui sont survenus entre 1939 et 1945. Les nazis allemands d'Hitler qui ont tué des populations entières et qui ont démontré toute la terreur dont la race humaine est capable sont heureusement battus par les alliés.
Cette saga commence par le premier tome «
L'été de cristal », volet dont je fais la chronique aujourd'hui. Écrit en 1989 par
Philip Kerr, il s'agit d'un roman policier prenant place au début de cette grande guerre. Publié en français par les Éditions du Masque, il a été traduit par
Gilles Breton en 1994, il contient 320 pages. Sa version originale anglaise s'intitule « March Violets » et paru en 1989.
Bernhard Gunter (Bernie) est le détective privé que nous suivons. Cynique, sarcastique et désabusé de la vie, il incarne le rôle type du roman noir. Son humour est probablement ce qui le rend si attachant, car, en effet, je me suis mis à pouffer à plusieurs reprises grâce à sa répartie. de plus, il aime les femmes et il ne s'en cache nullement, ce qui me correspond assez bien. Rien de mieux que de se sentir près d'un protagoniste pour l'adorer. Les personnages secondaires sont également intéressants : Isle Ruder, une actrice richissime et charismatique ainsi que Hermann Six, le client, qui demeure mystérieux.
L'enquête se porte sur la fille du bénéficiaire et de son mari, retrouvés brûlés à mort dans leur lit nuptial. Elle a tout ce qu'il faut pour plaire aux amateurs de polar. le suspense tient bon jusqu'à l'épilogue et l'écrivain réussit à nous tenir en haleine, ce qui nous permet l'étonnement quant à la conclusion. Par contre, la recherche est parfois très rapide et il peut être difficile de suivre le raisonnement du détective. Ces mystères tenaces seront tous éclaircis à la fin sauf un, une autre disparition étrange qui touchera notre héros directement.
L'aspect historique est évidemment l'attrait principal du livre. Nous sommes à Berlin et l'auteur nous le remémore constamment en utilisant le nom des rues et des endroits de l'époque (malgré une petite erreur d'anachronisme sur l'une de ces rues qui portait une désignation différente jadis). Plusieurs personnages importants figurent dans le récit, dont Heydrich, un officier nazi allemand. Par contre, plusieurs avenues et appellations de ville peuvent mêler les lecteurs. Géographiquement parlant, le bouquin est très précis.
L'atmosphère est d'ailleurs très bien décrite. Celle de l'avant-guerre, avec les violences qui sont sur le point d'exploser, la tension dans les agglomérations allemandes et les gens qui commencent à se sentir persécuté. C'est ce qui nous sert à la gorge, comme si nous voulions avertir les personnages de ce qui les attend… Il devient intéressant de s'instruire de l'un des côtés de la médaille méconnus du public, celui de la population prise en otage entre le gouvernement et les juifs. Ces Allemands qui ne désirent ni être en conflit ni persécuter les gens, mais qui se taisent tout de même, par peur de représailles.
Finalement,
Définitivement, un premier opus qui offre une atmosphère absorbante et intense de l'avant-guerre. Une enquête policière historique qui nous en apprend sur les nazis d'Hitler. 8 sur 10
On aime : les personnages, l'aspect historique, l'humour, la plume.
On n'aime pas : les difficultés linguistiques allemandes, l'enquête parfois trop rapide.
Lien :
http://www.sergeleonard.net/..