Premier épisode de la trilogie Berlinoise, «
L'été de cristal » décrit le fonctionnement de l'Allemagne nazie à Berlin dans les années 1936 au travers des enquêtes de Bernhard Gunther, ex commissaire de police, reconverti en détective privé par désaccord avec les choix faits par la police du IIIème Reich.
Personnage désabusé, Bernie essaie de vivre tant bien que mal dans ce monde devenu infâme. Son humour cynique et salvateur lui permet de mener à bien ses enquêtes, tout en faisant le constat d'une société perdue ou « la survie devient l'unique objectif de chacun ».
"Comment décrire l'indescriptible ? Comment parler de ce qui rend muet d'effroi ? Beaucoup de mes compagnons d'infortune, quoique plus cultivés que moi, étaient incapables de trouver les mots adéquats. C'était un silence né de la honte, la honte de voir les innocents eux-mêmes devenir coupables. Car privé du moindre de ses droits, l'homme redevient une bête. Les affamés chapardent la nourriture d'autres affamés. La survie devient l'unique objectif de chacun, et cette préoccupation prime, et même occulte, l'expérience vécue. "
Description noire, mais Ô combien réelle, et fort bien documentée, d'un pan de l'histoire que l'on souhaiterait n'avoir jamais connu.
Ce premier tome de la « La Trilogie Berlinoise » est suivi de «
La pâle figure », puis
d' «
Un requiem allemand »