Pour moi c'est un coup de coeur mais, c'est exact, que c'est difficile, notamment au début, de rentrer dans le livre tant on se demande si c'est du lard ou du cochon. Je me suis même surpris à penser qu'il s'agissait d'un livre de nouvelles du fait de la construction décousue à première lecture (pour ne pas dire à première vue). Et puis au fur et à mesure de l'avancée du récit je suis entré dans l'intrigue et les pages du début se sont immiscées, sans bruit, fondues dans ce récit.
Je pense, même; que la sauce, le liant prend très bien.
Raconter ce roman sans dévoiler l'intrigue est difficile et il faut le lire jusqu'au bout pour que tout ce qui est sous-entendu se révèle.
Le héros, B. Günther se fait promener tout au long de l'histoire et je pense que le lecteur aussi. Je ne cache pas que ce fut mon cas.
En fin d'ouvrage,
Philip Kerr, justifie ses personnages et sa documentation et, mis à part Bernie Günther qui est un personnage de fiction, tous l
es autres protagonistes, ou presque, ont existé.
L'écriture est humoristique de temps en temps, caustique quelques fois, sans nuance parfois et rugueuse souvent.
On retrouve en Günther un personnage dépassé par les événements ayant du mal (?) à comprendre cette époque où les protagonistes varient mais sans vraiment changer voire même augmenter cette violence du fait des intervenants, OSS puis CIA, américains d'occupation, russes itou, vengeurs masqués juifs israéliens, groupe Odessa et la camaraderie nazie, bref il y a de quoi perdre son latin. Ce sont les prêtres qui organisent les départs vers l'Amérique du sud et à la question de Günther : pourquoi ?
La réponse est :
- C'est vrai, nous les prêtres nous avons beaucoup souffert du nazisme mais comme le Saint-Père nous demande notre soutien, aussi, par respect, nous le faisons. (citation de mémoire).
J'ai beaucoup aimé ce livre. C'est un vrai bon moment de lecture.
J'envoie une bonne pensée à
Philip Kerr là où qu'il soit, lui qui m'a procuré de bons moments de lecture.
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