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Critique de DelD


J'ai eu envie de lire le Tour du malheur après avoir vu une critique d'un internaute de Au revoir la haut, de Pierre Lemaitre, qui comparait les deux romans.
Le point commun est certes que les deux livres décrivent combien cette guerre a changé toute une génération de jeunes gens, et comment elle les a marqués dans leur esprit ou dans leur chair.
Le livre de Kessel commence en effet en 1915, et de nombreuses pages sont consacrées à la guerre, le principal protagoniste, Richard, jeune parisien de 17 ans, s'engageant volontairement.
Mais il se poursuit sur de nombreuses années. A la fin de ce premier volume, Richard a 24 ans et, devenu avocat, il a plaidé sa première grande affaire. Kessel a écrit un second tome, que je n'ai pas encore lu, qui suit Richard jusqu'à la trentaine.
Dans un premier temps, j'ai été happée par le récit, très dense, qui décrit un grand nombre de personnages gravitant autour de Richard : ses parents aimants, dénués de mesquinerie et de trivialité, presque de purs esprits dont les idéaux moraux inaltérables étouffent cependant Richard et son frère Daniel et les conduisent se dévoyer, son grand ami d'avant la guerre qui reviendra broyé, le père de ce dernier, influent conseiller à l'Intérieur, qui remue des ficelles, manie avec aisance le chantage et l'intimidation, ses camarades de guerre dont certains règnent sur les milieux interlopes, une apprentie comédienne devenue demi-mondaine, une jeune aristocrate vouant sa vie aux plus démunis …
Certaines phrases sont très belles même si des descriptions psychologiques me semblent un peu datées.
Mais au fil de ma lecture, j'ai commencé à me lasser d'une noirceur un peu systématique, les salauds étant très salauds, les sensibles proches de la neurasthénie, les bons présentés quasiment comme des saints, victimes plus ou moins consentantes de la brutalité, de la cupidité et de l'ambition d'autrui.
L'impression globale reste positive, mais je ne suis pas pressée pour le moment de lire la suite de ce roman (Les Lauriers roses et l'Homme de plâtre), d'autant que j'ai regardé les critiques et commentaires parus sur Babelio et que je trouve qu'ils révèlent trop de détails (c'est bien simple, j'ai l'impression que certains racontent toute l'histoire), ce qui a encore un peu émoussé mon intérêt.
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