Avec les premiers frimas de l'hiver russe, Vladivostok est, encore plus, un coin perdu. Tous les paumés de la Révolution de 1919 s'y retrouvent pour mourir dans le froid et la faim.
Des soldats de toutes les armées viennent dans les bars trouver du bon temps. Mais
Kessel s'intéresse surtout à la bande de cosaques de Semenof qui sème la terreur dans la région.
La curiosité et le dégoût qui accompagnent leur violence élémentaire éveillent paradoxalement un attrait grâce au talent de
Kessel. Il semble réellement fasciné par cette vie de bandit qui n'obéit qu'à des instincts et à leurs déchaînements.
La centaine de pages se lit très vite mais impressionne durablement, comme si on y était.
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