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Critique de Verdorie


C'était la quatrième fois que Jack Ketchum avait fait appel à Lucky McKee (réalisateur et écrivain américain) pour écrire un texte à quatre mains. Malheureusement c'était aussi la dernière, puisque J. Ketchum est décédé le 24 janvier dernier, à l'âge de 71 ans.

Et pour lui rendre un dernier hommage, j'aurais aimé être plus élogieuse concernant ce livre qui dépeint un effroyable drame familial. le titre d'origine, « The secret life of souls » prédit d'ailleurs bien davantage à quel point une âme humaine peut cacher sa véritable nature... fût-elle celle d'une mère qui vend son enfant au show-biz' pour en tirer des revenus plus que confortables. le père poltron est au reste guère mieux quand il lorgne sur une voiture de collection hors de prix, tout en biberonnant plus que de raison. Mais c'est la jalousie du fils, et frère jumeau de Delia, la poupée-star de 11 ans, qui va mettre le feu aux poudres. C'est alors que le lecteur, sidéré, va se rendre compte jusqu'où des parents peuvent aller pour tirer profit d'une petite fille qui n'avait rien demandé d'autre que de vivre une vie « normale », en compagnie de son chien.

C'est donc une histoire qui se veut une critique, mais qui ne va -hélas- pas suffisamment loin dans la virulence. On aurait pu la définir comme thriller psychologique, si les auteurs avaient mieux approfondi les caractères des personnages (à part celui de la mère, bien développé dans toute sa bassesse)... ou peut-être comme un récit quasi-fantastique parce que la relation très forte entre Délia et son bouvier australien, Caity, va bien au-delà de l'évidente empathie.

Mais voilà, ayant lu des livres autrement plus corsés de Ketchum (« Une fille comme les autres », « Morte saison »), je suis restée sur un gout de fadeur et d'insatisfaction. Enfin... presque !, attendu que dans la dernière partie du livre (excepté l'épilogue, trop « joice » à mes goûts), j'ai retrouvé l'auteur que j'ai apprécié, celui capable de me secouer.
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