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Un grand merci à Babelio et aux éditions Bragelonne...

Chez les Cross, famille aisée habitant Los Angeles, c'est la petite Delia, 11 ans, qui fait presque vivre toute sa famille. Ses parents, Patricia et Bart, ont quitté chacun leur boulot pour s'occuper à plein temps de la carrière de leur fille, actrice et mannequin. Elle mène une vie à cent à l'heure : se rend aux répétitions, court les castings et les séances de shooting, maman, menant sa carrière d'une main de fer, sur son dos, papa se souciant peu de la carrière de sa fille et préférant s'occuper de sa collection de voitures. Quant à son frère jumeau, Robbie, beaucoup plus introverti, il mène une vie un peu plus normale puisque lui va à l'école. Et il y a Caity, le bouvier australien, avec qui Delia entretient une relation fusionnelle. Inséparables à la maison ou sur les plateaux. Malheureusement, tout ce joli petit monde, fait de paillettes et d'étoiles, va s'effondrer...

Peut-on décemment assurer l'équilibre d'une famille sur une seule et même personne ? Visiblement, chez les Cross, la réponse est oui. Mais, alors, que se passe-t-il si la poule aux oeufs d'or chavire ? "Comme un chien" décrit non sans un certain cynisme la gloire et la chute d'une starlette dans une famille avide d'argent et de renommée. Mais, là n'est pas seulement le thème de ce livre puisque les auteurs, Jack Ketchum et Lucky McKee, s'attardent sur la relation fusionnelle entre Delia et sa chienne, Caity, véritable personnage à part entière dont on suit d'ailleurs les pensées et les sentiments au fil des pages. Les auteurs nous livrent un roman un brin fantastique, sombre et intense, à la fois touchant et violent, où l'on bascule peu à peu dans la noirceur. Les auteurs portent un regard acerbe sur la société actuelle, n'hésitant pas à écorcher ici et là la société de consommation, la télévision et les journalistes, les parents qui font porter leurs propres rêves sur le dos de leurs enfants. Les personnages sont pour certains détestables, n'hésitant pas à montrer les crocs, pour d'autres, comme la maman, plutôt aux abois, pour d'autres encore combatifs. Un roman plein de rebondissements, finement mené, qui nous plonge dans une ambiance de plus en plus oppressante.
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Un thriller fantastique sauce King, habilement mis en exergue sur la couv', ils sont malins chez Bragelonne. King ressuscitait les chats, Fante taxait les clebs de stupidité, Ketchum et McKee en ont fait un personnage à part entière, doué d'une raison propre qu'il exprime à l'envi et en italique, s'cusez du peu, au gré de ses multiples réflexions canines.

Original et divertissant, ce Comme Un Chien fait dans le thriller fantastique de qualité.
Une famille ayant décidé de mettre tous ses oeufs dans le même panier, la fille, en véritable enfant star, faisant ici office de corbeille en osier, assortie d'un animal de compagnie à la langue baveuse bien pendue, le canevas est original et plutôt accrocheur.

Un grain de sable de la taille d'une météorite, une cellule familiale qui implose, un revirement surnaturel qui comblera les amateurs de vendetta taille XXL, le tout se lit plaisamment, sans gros cassage de ciboulot, tout en suscitant un embryon de réflexion quant à l'exploitation outrancière de son fier rejeton, véritable machine à cash vénérée à hauteur de ses bilans comptables.

Très bon moment.
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Vous avez des difficultés de trésorerie ?
Un enfant ?
Faîtes en une star !
Après tout, vous ne serez pas les premiers. Songez par exemple aux chanteurs qui a quatre ans étaient en tête du top 50. Ou aux joueuses de tennis programmées depuis leur plus tendre enfance pour devenir des championnes.

Dans la famille Cross, la jeune célébrité, c'est Délia. A quatre mois, elle tournait déjà sa première publicité. Et de séances photos en apparitions télévisuelles, de chorégraphies en castings, la jolie Délia va finalement décrocher à onze ans seulement un second rôle dans une série télévisée, aux côtés d'une star de cinéma, suite à son éblouissante prestation lors de l'épisode pilote.
"Elle va entrer dans une série. Une série diffusée en national."
Un aboutissement pour l'innocente jeune fille et surtout pour ses parents, qui voient tous leurs efforts enfin couronnés de succès.
Un vrai travail d'équipe.

Quand un auteur comme Jack Ketchum et un réalisateur comme Lucky McKee s'attaquent au sujet de l'exploitation d'enfants, on devine facilement que l'histoire va prendre une tournure cauchemardesque. Plus besoin de présenter l'écrivain, auteur du controversé "Une jeune fille comme les autres", roman dont on ne peut ressortir indemne. Quant au cinéaste, je l'avais presque oublié mais c'est lui qui a réalisé "May" en 2002, un film d'horreur qui m'avait à l'époque particulièrement traumatisé.
Il ne s'agit pas de leur première collaboration, mais aucun des nombreux livres de Ketchum publiés entre 1989 et 2016 n'ont encore été traduits.
Jusqu'à celui-ci.

Comme un chien nous fait donc entrer dans le quotidien de la famille Cross, dont l'univers tourne uniquement autour de l'enfant prodige.
Et grâce à elle.
C'est le père, Bart, qui gère les comptes de cette véritable petite entreprise familiale. Irresponsable, il aime profiter de leur inépuisable richesse en se faisant plaisir avec la voiture de ses rêves ou le poste de télévision HD dernier cri. Il multiplie les placements foireux et les décisions stupides, mais sans forcément penser à mal.
Patricia, la mère, est celle qui mène la carrière de sa fille d'une main de fer. Autoritaire, elle l'accompagne à chaque audition, chaque shooting photos. Elle négocie les contrats. Elle impose à sa fille une hygiène de vie irréprochable pour s'assurer de son succès.
Elle contrôle.
Elle qui n'a jamais pu devenir actrice se projette désormais dans sa propre fille et vit la gloire par son intermédiaire.
Robbie le frère jumeau est quant à lui en retrait. Sa vie est celle d'un jeune garçon normal, qui va à l'école. Mais il souffre d'être constamment dans l'ombre de sa soeur, se sentant tellement quelconque par rapport à elle.
"C'est toi qui fait rentrer l'argent. Ca s'appelle de l'exploitation, petite soeur."
Quant à Délia, il serait injuste d'en faire une enfant martyr. Mais elle ne vit pas la vie des enfants de son âge. Elle ne fréquente que des adultes, qu'il s'agisse de ses professeurs particuliers ou des professionnels entourant sa carrière.
"Elle, elle ne croise que des adultes. Focalisés sur elle. Parce qu'ils ont quelque chose à tirer d'elle."
Et elle n'a pas la moindre liberté, devant toujours respecter les horaires imposés : coucher, lever, repas, rendez-vous. Elle se laisse entraîner dans le sillon maternel, sans avoir le droit de réfléchir à ses propres aspirations.
Heureusement, sa chienne Caity est là.
"C'est un bouvier australien roux de deux ans et demi. Très photogénique. Vingt kilos de muscles canins. Un poil délicat, parsemé de flocons blancs. Des yeux sombres, intelligents, dont l'un, entouré d'une tâche noire, lui donne un air de gosse maquillé en pirate pour Halloween."
Caity, qui l'accompagne partout, y compris sur les plateaux télé.
Qui est prête à tout pour protéger ou rassurer sa jeune maîtresse.
Entre les deux, la relation est fusionnelle. Elles sont comme connectées.
"Ces deux-là, elles sont ... On dirait des soeurs siamoises."
Caity est le cinquième membre de la famille Cross. le lecteur peut suivre régulièrement en italiques sa vie de chien, ce qu'elle voit, ce qu'elle pense.
Elle qui parle parfois à la première personne du pluriel.
"Elle lève les yeux.
Et nous apercevons les étoiles."

Et puis un jour, tous les rouages de cette vie de paillettes vont se dérégler.
La poule aux oeufs d'or ne pondra plus.
Terminés les rêves de grandeur.
Dans des circonstances que la quatrième de couverture n'aurait pas du dévoiler, l'horreur va se déchaîner et la carrière de Délia se terminer du jour au lendemain, dans la plus intolérable des souffrances.
Commencera alors le véritable malaise.
Jusqu'à présent, ça n'était rien.
Parce que cette belle et noble famille se préoccupera davantage de son sort que de celui de sa fille.
"Qu'est-ce qu'ils vont devenir, tous autant qu'ils sont ?"
Et tous les moyens seront bons pour gagner de l'argent et continuer à arpenter les plateaux des émissions de télévision.

Voilà en gros de quoi parle Comme un chien. Il s'agit de l'égoïsme et de la cupidité d'une famille dans toute sa démesure.
"Même sur de petites chaînes, l'argent sera toujours bon à prendre."
Avec au centre cette jeune fille victime de la bêtise des uns, de l'ambition des autres, et qui se retrouve manipulée, écrasée, piégée dans cette existence médiatique que sa mère lui a choisie.
Qui n'a droit à la parole que si ce qu'elle a à dire peut servir les intérêts financiers de la famille.
"On t'a pas demandé ton avis, hein ?"
L'empathie qu'on ressent pour elle est juste énorme.
Proportionnellement inverse à la haine ou au dégoût que nous procurent les parents de cette famille de déséquilibrés.

Au passage, les auteurs égratignent aussi l'univers télévisuel.
En dénonçant d'abord la compétition que peut représenter l'obtention d'un rôle, y compris pour des enfants qui n'ont parfois pas leur mot à dire et qui sont poussés par leurs parents davantage que par leur propre vocation, qui veulent juste faire plaisir alors que les enjeux financiers les dépassent.
"Tu as hérité d'un don. Tu n'as qu'à t'en servir."
Puis en montrant du doigt toutes ces émissions racoleuses où des témoins racontent comment leur vie a été bouleversée ou évoquent une curieuse particularité, ainsi que celles qui cherchent l'audimat en reconstituant des drames. Des programmes souvent trafiqués qui autrement dit recherchent le bénéfice en se servant du malheur d'autrui, et dont la face cachée ou la profonde débilité sont ici révélées.

Mais tout n'est pas que noirceur irrespirable dans le roman de Jack Ketchum et de Lucky McKee. D'une part, certains protagonistes finiront par trouver une sorte de rédemption, et surtout il ne faut pas oublier Caity.
Parce que ce livre, c'est aussi l'histoire de sa fidélité envers Délia.
Entre ces deux inséparables, on peut même parler d'amour inconditionnel tant elles représentent tout l'une pour l'autre dans cette réalité difforme qui les entoure.
Liées l'une à l'autre, l'instinct protecteur du canidé capable de sentir le danger sera vital pour Délia. Au sens propre comme au figuré.
En clair, cette chienne, c'est un peu un rayon de lumière au sein des ténèbres.

Roman d'une grande violence, tant physique que psychologique, Comme un chien jongle entre les genres. Thriller horrifique, dramatique, mâtiné d'une petite touche de fantastique, il nous propose une lente plongée dans les abysses de la cruauté, de l'avidité et de la bêtise humaine.
Qui est un puits sans fonds.
Distillant un léger malaise dès ses premières pages, celui-ci ne fera que s'amplifier jusqu'à devenir intolérable.
Parce qu'en dépit de quelques exagérations, tout paraît hélas si crédible.
Jusqu'à se demander si le personnage aux réactions les plus humaines de ce sinistre récit n'est pas ...
... Un chien.

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C'était la quatrième fois que Jack Ketchum avait fait appel à Lucky McKee (réalisateur et écrivain américain) pour écrire un texte à quatre mains. Malheureusement c'était aussi la dernière, puisque J. Ketchum est décédé le 24 janvier dernier, à l'âge de 71 ans.

Et pour lui rendre un dernier hommage, j'aurais aimé être plus élogieuse concernant ce livre qui dépeint un effroyable drame familial. le titre d'origine, « The secret life of souls » prédit d'ailleurs bien davantage à quel point une âme humaine peut cacher sa véritable nature... fût-elle celle d'une mère qui vend son enfant au show-biz' pour en tirer des revenus plus que confortables. le père poltron est au reste guère mieux quand il lorgne sur une voiture de collection hors de prix, tout en biberonnant plus que de raison. Mais c'est la jalousie du fils, et frère jumeau de Delia, la poupée-star de 11 ans, qui va mettre le feu aux poudres. C'est alors que le lecteur, sidéré, va se rendre compte jusqu'où des parents peuvent aller pour tirer profit d'une petite fille qui n'avait rien demandé d'autre que de vivre une vie « normale », en compagnie de son chien.

C'est donc une histoire qui se veut une critique, mais qui ne va -hélas- pas suffisamment loin dans la virulence. On aurait pu la définir comme thriller psychologique, si les auteurs avaient mieux approfondi les caractères des personnages (à part celui de la mère, bien développé dans toute sa bassesse)... ou peut-être comme un récit quasi-fantastique parce que la relation très forte entre Délia et son bouvier australien, Caity, va bien au-delà de l'évidente empathie.

Mais voilà, ayant lu des livres autrement plus corsés de Ketchum (« Une fille comme les autres », « Morte saison »), je suis restée sur un gout de fadeur et d'insatisfaction. Enfin... presque !, attendu que dans la dernière partie du livre (excepté l'épilogue, trop « joice » à mes goûts), j'ai retrouvé l'auteur que j'ai apprécié, celui capable de me secouer.
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Je garde un souvenir assez marquant de ma première lecture d'un Jack Ketchum. Avec « Une fille comme les autres », il avait poussé la perversion à son maximum autant dans le thème que dans sa manière de le traiter. J'étais ressorti de cette expérience aussi chamboulé qu'impressionné par ce texte que l'on n'oublie pas facilement.

Une nouvelle fois, il se penche sur des évènements dramatiques. A l'instar de « Avant que tout se brise » de Megan Abbott , il s'intéresse à une famille dont l'un des membres est une star. Mais ce qui le captive, c'est l'envers du décor, ce qui se passe dans les coulisses. L'auteur aime mettre les protagonistes dans des situations difficiles. Devant l'adversité, les mauvais côtés de l'Homme refont alors surface. Ne cherchez pas les bons sentiments, ils n'ont pas leur place dans ce type de roman. L'auteur préfère appuyer là où ça fait mal et ainsi mettre le doigt sur nos travers. Il est d'un réalisme froid qui peut désorienter le lecteur mais crée des péripéties inattendues et souvent cruelles, qui m'ont ravi.

L'écriture de Jack Ketchum est toujours aussi facile d'accès. On entre donc très vite dans le vif du sujet. Cette histoire, avec sa touche de fantastique, permet de radiographier la société avec un oeil assez critique et pessimiste. L'intégrité des parents et la crédibilité des médias sont particulièrement mis à mal.

Agréable à lire, plutôt efficace, ce roman pâtit tout de même un peu de sa superficialité et de son manque de profondeur. En effet, les personnalités ne sont pas creusées et j'ai eu des difficultés à entrer en empathie avec eux. Cette histoire s'enchaîne bien mais reste en surface. Bien sûr, Jack Ketchum apporte sa patte avec des évènements surprenants et choquants. Cependant, en raison du déficit de sentiments, je suis resté légèrement en dehors du coup. Je n'en tiendrai pas rigueur au grand Jack Ketchum !
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« Comme un chien » de Jack Ketchum et Lucky McKee est un roman noir plutôt qu'un thriller, un livre qui provoque le malaise à la lecture.
A 11 ans Delia enchaîne les shootings et fait vivre sa famille, les Cross, une famille aisée de Los Angeles. Patricia, sa mère, mène sa carrière d'une main de fer et s'épanouit plus encore quand sa fille est sur le point d'avoir le second rôle d'une série TV. Une consécration pour Patricia qui a toujours rêvé de devenir actrice. Bart, le père, dépense l'argent de sa fille, en voitures de collection et autres objets coûteux.
Delia n'y voit pas d'inconvénients. Son quotidien est fait de dures journées de travail, d'auditions et de répétitions mais pour elle, c'est inné. Elle est naturelle devant la caméra et elle plaît. Fataliste, ça ne la dérange pas vraiment. Son seul contact avec les enfants de son âge, c'est avec son frère jumeau, Robbie, un peu effacé. Heureusement pour Delia, il y a Caity, son bouvier australien, qui ne la quitte jamais, ils sont quasiment fusionnels, comme connectés.
Une nuit, un incendie se déclare dans la chambre de Delia. Sauvée in extremis par son chien, Delia survit, défigurée. Mais sa mère y voit une opportunité, prête à tout pour maintenir son activité.
La mise en place des personnages est détaillée pour les ancrer dans leurs rôles et laisser flotter une atmosphère froide et ambiguë. Dès que l'accident survient, l'histoire entre dans le vif du sujet et j'ai été interpellée par les manigances de la mère. Et croyez-moi, le rythme s'intensifie au point que j'ai eu du mal à lâcher le livre.
Ne cherchez pas les bons sentiments, ils n'ont pas de place ici. le roman est d'un réalisme froid qui peut désorienter mais qui amène des dénouements imprévisibles. L'écriture est facile d'accès. Cette histoire, avec son puff de fantastique, détaille et critique la société avec pessimisme. L'intégrité des parents et la crédibilité des médias sont particulièrement visées.
Un très bon moment de lecture!

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Couverture attirante, quatrième alléchante, et j'aime bien les éditions Bragelonne : je me laisse tenter. Mauvaise pioche !
Delia est une fillette de onze ans, jolie et talentueuse, qui vient de décrocher un rôle important dans une série. Son chien Caity la suit partout ; elles se comprennent parfaitement toutes les deux. D'ailleurs Caity pense, et c'est écrit en italique : elle sent un danger rôder autour de sa maîtresse.
Dans la famille, il y a également Robbie, son frère jumeau, Pat, sa mère, et Bart son père. Ils sont tous aussi insipides qu'elle.
Bref, j'ai jeté l'éponge au bout de 150 page d'une histoire sans intérêt avec un chien "savant" pas même intéressant.
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J'ai attaqué ce roman sans avoir lu la quatrième de couverture (ça m'arrive parfois) et force est de reconnaître que dans les premiers chapitres je me suis bien demandé ce qui avait bien pu passer par la tête de Jack Ketchum pour écrire une histoire aussi « insipide » ; pas inintéressante, mais à des années-lumière de ce qu'il nous a proposé jusqu'à maintenant (des récits sombres et violents).

On fait connaissance avec la famille Cross, Delia l'enfant star privée d'enfance, Robbie son frère jumeau qui vit dans l'ombre de cette soeur si célèbre, Bart, le père, un grand enfant qui semble n'avoir que peu d'attaches avec la réalité et Patricia, la mère, qui impose à sa fille des emplois du temps de folie. Toujours à courir après le prochain contrat et le fric qui va avec… Enfin il y a Caity, une chienne bouvier australien de deux ans qui vit une relation quasi fusionnelle avec Delia.

Les jalons sont posés, du côté lumineux, les enfants et le chien, du côté obscur les parents. Basique, mais efficace. Une belle histoire d'amitié entre la jeune star presque malgré elle et sa chienne… certes, mais ce n'est pas vraiment ce à quoi je m'attends en ouvrant un roman signé (et même cosigné) par Jack Ketchum.

Et puis il y a l'incendie qui manquera de peu de tuer Delia. Un accident qui aurait pu ressouder les liens familiaux, mais c'était sans compter sur l'avidité des parents… On sent rapidement que la situation ne peut qu'aller de mal en pis, la noirceur si chère à l'auteur va pouvoir étendre son voile destructeur sur la famille Cross.

Le fossé se creuse inexorablement entre les côtés lumineux et obscurs. Si vous aimez les romans pleins de noirceur nul doute que vous adorerez détester Patricia Cross. Ceci dit vous comprendrez aisément que je ne peux guère m'étendre sur la question.

Les auteurs profitent de leur récit pour sévèrement égratigner certains travers de la société de communication et de consommation d'aujourd'hui. A commencer par le culte de l'enfant star et ces parents qui agissent plus par ambition personnelle (faire de leur gamin ce qu'il n'ont pas réussi à devenir ? Se faire du fric sur le dos de leur gamin ?), les talk-shows outranciers et les émissions de télé-réalité au ras des pâquerettes, mais aussi le comportement de certains journalistes qui se comportent comme les pires des charognards.

Un roman court, mais intense, quand les auteurs décident de passer à la vitesse supérieure ils ne ménagent ni leurs personnages ni leurs lecteurs (la dernière partie du récit est menée à un rythme hallucinant). Un roman lu en quelques heures, impossible de le lâcher avant d'en connaître le dénouement. Mais au-delà du roman noir, l'on peut aussi retenir une formidable histoire d'amitié entre une enfant et sa chienne, même la petite touche fantastique apportée au récit ne fera pas tomber mon enthousiasme.
Lien : https://amnezik666.wordpress..
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Allez on joue !
Dans la Famille CROSS, je voudrais :
La fille Delia – La Star !
A 11 ans, C'est elle qui fait vivre sa famille.
Elle enchaine les shootings & les castings. Tite poulette aux oeufs d'or quoi.
Coucher-lever-manger-rdv-REPEAT !!

La mère- Patricia, enfin Pat ‘
Elle mène la carrière de sa fille d'une main de fer.
Elle négocie ses contrats. C'est un peu son rêve à elle devenu réalité. Elle contrôle tout.

Robbie, le frère jumeau de Délia.
Lui est un peu mis de côté, mais il aime sa vie banale d'enfant même s'il se sent tellement quelconque par rapport à sa sista.

Bart, le père.
Il dépense la thune gagnée par sa fille en voitures de collection et en télés énormes HD dernier cri.

la chienne, CAITY. 🖤
Bouvier australien roux de 2 ans, animal de compagnie de Délia.
Elles sont inséparables et ne se quittent jamais. Même sur les plateaux de tournages elle est là, à veiller sur sa petite maitresse.

Tu verras c'est un personnage à part entière, peut-être même le plus humain ici. 🖤
Quand c'est elle qui parle, l'auteur utilise le « nous » ( ?!). Ca va être ton personnage PREFERE !

Hé mais … j'ai une FAMiiiiLLE « Equilibrée » …. Ou pas...

Tout bascule le soir où Délia vient de signer le + gros contrat de sa (jeune) carrière.
Un aboutissement pour ses parents qui voient leurs « efforts » couronnés de succès.
En une nuit. Finie. OUT.TERMINE. BASTA .
Un accident va faire exploser le fragile équilibre de cette famille « parfaite ».

J'ai attaqué ce livre sans savoir vraiment de quoi il s'agissait.
KETCHUM, rien que le nom : Confiance absolue.

Dès le début tu sens une certaine tension, sans savoir vraiment pourquoi.
L'histoire est tout de suite addictive.
Tu kiffes la relation Délia et Caity, qui sont vraiment fusionnelles. Elles se comprennent & c'est sincère.

Arrive L'accident...
Les parents que tu avais déjà envie de taper au début du livre, sont encore plus détestables.
Un père porté sur l'alcool et mégalomane, une mère qui voit son rêve par procuration s'effondrer, accro aux médocs, qui veut que sa fille reste une « Star », peu importe comment, l'argent est toujours bon à prendre.
Délia. Petite fille victime de l'EGOISME & de la CUPIDITE de sa famille.

Et pis … Arrive cette 3ème partie.
Heuuuuuuuuu … C'est quoi ça ?!?!?!?
Je n'ai pas aimé DU TOUT la tournure que prend l'histoire.
Il faut dire que je ne ‘y attendais pas. ET QUOI ?!?

La surprise passée … Bah c'est bien en fait !! Jouissif même pour certains passages Héhé.

Faut se laisser porter & pas trop se poser de questions et C'est bien aussi quand il y a une happy end nan ? (sisi c'est bien moi qui écrit ça)

L.O.V.E. A.N.I.M.A.L.S.

Un bon petit livre qui se lit super vite.
Sans prise de tête.
Thriller psychologique, je ne sais pas … Mais en tout cas j'ai bien aimé malgré la tournure finale.
Mais Chutttttt je n'en dirais pas plus.

* A TANTOT ~ BISOUS LES MINOUS *
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A 11 ans, Delia Cross est une jeune actrice talentueuse. Elle vit avec ses parents et son frère jumeau, qui organisent leur vie en fonction d'elle. A la veille d'un contrat déterminant pour sa carrière, la jeune fille est victime d'un terrible accident dont elle sort défigurée. Sa mère, pour qui seul l'argent compte, met en scène sa souffrance. Seule Cathy, sa fidèle chienne, peut la protéger.
Jack Ketchum est un auteur qui avance masqué. Alors que tous ses collègues en font des caisses pour faire croire, au moyen d'un style boursoufflé, que leur histoire est bien plus horrible, terrifiante et pertinente qu'elle ne l'est réellement, Ketchum joue la carte de l'anodin. Il avance des faits qui n'ont l'air de rien et qui, en s'accumulant, forment un monstre. Une réalité intime, qui est aussi un fait de société admis de tous et qui, pourtant, est inadmissible. Il en donne un exemple ici avec l'histoire d'une famille américaine aisée, mais dont l'économie entière repose sur les épaules d'une petite fille de onze ans. C'est une réalité courante aux Etats Unis et ailleurs. Ça ne choque personne. Et pourtant, quand on prend le temps de s'y pencher...
Lien : https://collectifpolar.com/
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