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Avant la vague...
Avant la vague, il y avait un monde en guerre. On devine la frénétique course à l'armement qui a conduit à l'anéantissement du monde, la submersion de la quasi-totalité des terres.

Après la vague, il y a Industria dont les habitants subsistent sur les ruines d'une cité de plastique grâce aux machines de production de nourriture artificielle et insipide. Il y a l'Ordre Nouveau qui classe et exploite la force de travail de ses citoyens. Où la police se nomme délation. Une dictature qui déploie d'immenses moyens dans la recherche d'un homme : Le Professeur. le dernier grand savant qui avait prévu le Changement, dernier détenteur des secrets technologiques du passé.
Après la vague, il y a High Harbour. Un refuge peuplé d'enfants. Dirigé par un médecin presque dépassé par l'ampleur de sa tâche. Chacun s'y épuise à tirer d'une pauvre terre les moyens de survivre. Mais comment peuvent vivre des enfants sans règles sans se confronter à la l'évidente loi du plus fort ? Ceux que Le Professeur a secourus sont tout aussi près à disparaître.

Après la vague, il y a Conan. le Robinson Crusoé de ses temps dévastés, qui a survécu seul et développé une force hors du commun. Retrouvé par l'Ordre Nouveau qui espère profiter de cette force, il refuse de se conformer aux absurdes règles de cette nouvelle civilisation.
Après la vague, il y a Lanna. La douce enfant d'High Harbour qui parle aux oiseaux. La jeune fille volontaire qui croit en Conan et au Professeur : " J'ai entendu Le Professeur dire un jour qui si jamais il lui fallait trouver quelqu'un pour faire une chose impossible, il ne chercherai pas plus loin que Conan ".Lanna dont les pensées atteignent Conan.
Après la vague, il y a Briac Roa, Le Professeur. le savant qui se refuse aux diktats d'Industria. L'érudit qui croit en les enfants d'High Harbour. le puits de connaissance qui croit en Dieu... Et en Conan...
Après la vague, il y a Tikki, le frêle oiseau qui est le trait d'union aérien de tout ces personnages. L'espoir ailé d'une civilisation mourante...


Avant la vague, il y a Alexander Key, qui écrivit ce roman de science-fiction post-apocalyptique pour dénoncer régimes dictatoriaux et libertaires, progrès effréné et irrespect de la nature.
Après la vague, il y a ces noms : Conan, lanna, High Harbour... Après la vague, il y a une série animée de 1978. Après la vague, il y a M. Haya Miyazaki...
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Conan le fils du futur est un service presse que j'ai reçu grâce à la masse critique de Babelio. Étant enfant, j'ai regardé l'adaptation animée de ce roman de Hayao Miyazaki un nombre incalculable de fois. Les aventures de Lana et Conan ont véritablement marqué mon enfance. J'adorais Conan, son sourire face à l'adversité, sa joie de vivre et sa force surhumaine. Il se bat contre des idéaux, utilisant des mots convaincants et ses poings quand nécessaire.

L'action se déroule dans un monde post-apocalyptique où Industria règne en maître, cherchant toujours plus d'énergie pour faire tourner la société. Conan se retrouve malgré lui embarqué dans une aventure plus grande que lui. L'animé est joyeux et dynamique, ce qui équilibre la thématique écologique plutôt sombre.

Mon amour pour l'animé m'a poussée à lire ce livre, ce qui fut une bonne chose, car il s'adresse clairement aux fans. Cependant, le manque de prologue dans cette édition a parfois rendu la lecture confuse, même avec mes souvenirs de l'animation. Une introduction aurait été la bienvenue.

L'auteur ne revient pas sur l'identité des personnages ni sur les raisons de leur séparation. Néanmoins, l'histoire se lit facilement et l'univers reste fidèle à celui de l'animation. L'écoanxiété présente dans l'animé est également présente dans le roman. Alexander Key dénonce le défaut humain de répéter les mêmes erreurs, et Conan se bat pour briser ce cercle vicieux.

En conclusion, c'est une très bonne lecture, mais je la recommande principalement aux fans de l'oeuvre ou à ceux qui ont vu l'animation. Sinon, vous risquez de vous sentir perdus. Pour les autres, c'est une lecture fluide et immersive. Dès les premières pages, on replonge facilement dans l'univers. Je me demande si ce livre correspond au premier tome de la série d'Alexander Key, mais je ne suis pas certaine. Cependant, c'est le seul traduit en français et bénéficiant d'une nouvelle traduction.
Mon avis détaillé :

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Imaginez que, dans un monde prédominé par la guerre, une catastrophe naturelle cause des dommages irréversibles pour l'être humain. Imaginez qu'une énorme vague recouvre la plupart de la planète, engloutissant des villes entières et leur population. Imaginez que les survivants se retrouvent privés des inventions scientifiques qui ont révolutionné le monde et que leur mode de vie devienne proche de celui des hommes primitifs. Qu'adviendrait-il alors de l'humanité ?
Voici le point de départ du roman d'Alexander Key, Après la vague. Suite au « Changement », la mer a recouvert la planète, ne laissant que peu de terres émergées. le jeune Conan vit sur un îlot, avec pour seule compagnie, des oiseaux, et il doit se battre jour après jour pour survivre. Lorsqu'il est secouru, ce qui devrait être une délivrance se révèle pourtant pire encore que ce qu'il avait vécu jusque là : emmené à Industria, la ville régie par l'Ordre Nouveau, il découvre un système révoltant auquel il refuse de se soumettre. Heureusement, Conan n'est pas aussi seul qu'il le croit et un vieil ami l'aidera à accomplir sa mission.
Le résumé proposé sur le site de l'éditeur m'a immédiatement fait penser à La planète des singes, de Pierre Boulle, qui m'avait beaucoup plu à l'époque. Malgré mon manque d'expérience de romans post-apocalyptiques et de science fiction, je me suis laissé entraîner dès les premières pages dans ce monde d'après le Changement. Une écriture agréable nous entraîne aux côtés de Conan dans ce monde hostile et le roman est parfaitement rythmé par l'action. C'est au fil des évènements que nous en apprendrons plus sur les personnages et les évènements qui ont changé le monde.
Comme tout livre de ce genre, nous assistons à la dénonciation du comportement irresponsable de l'être humain ; le Changement est une conséquence de leurs guerres, de leurs luttes pour le pouvoir et d'un grand manque d'attention portée à la planète. Nous ne savons que très peu de choses sur le monde avant cette grande catastrophe, mais il n'est pas difficile d'imaginer qu'il s'agissait de la Terre que nous connaissons. S'opposent par la suite deux villes dans lesquelles les hommes ont réagi tout à fait différemment : Industria et High Harbor.
Industria est en quelque sorte le pire qui peut arriver, une ville parfaitement artificielle, où le système favorise les gens ayant du pouvoir par rapport aux citoyens de deuxième et troisième classe. Les marqués, quant à eux, n'ont aucune chance. Un climat d'oppression règne dans cette zone, là où tout le monde est prêt à dénoncer les autres pour accéder aux richesses qui sont réservées aux dirigeants. Toutefois, même si ce lieu représente une sorte d'enfer, les personnages ne sont pas tous « mauvais » ou « bons ». Si principaux membres de l'Ordre Nouveaux ont clairement de mauvaises intentions, et Conan et les siens, de nobles intentions, les autres protagonistes sont bien plus nuancés. Comme l'explique Le Professeur, comment ne pas admirer ceux qui ont survécu au Changement et se sont adapté à ce nouveau mode de vie.
À High Harbor, bien que la situation soit différente, il y a également des problèmes et l'on remarquera bien vite qu'on est loin du paradis. Ici, tout est naturel et nombre d'hommes sont redevenus des « sauvages ». Or, des luttes pour le pouvoir se préparent également, conséquence inévitable du manque de ressources et de l'impuissance des habitants face aux forces de la nature. Lequel de ces deux endroits est donc préférable ? L'auteur ne nous le dit pas, et tout lecteur comprendra sans doute qu'un compromis entre nature et science pourrait être une option.
Le contraste entre Conan, jeune inexpérimenté, et Le Professeur, le grand savant connaissant le secret qui pourrait les sauver, est très intéressant. Tous deux se battent pour la même chose, mais le jeune homme a encore beaucoup à apprendre ; de même, Le Professeur ne peut mener à bien sa mission tout seul. Alexander Key nous propose ici une solution pour survire à des situations qui paraissent insurmontables : l'entraide. de nombreux survivants souhaitent reconstruire un monde meilleur qu'auparavant, mais face aux difficultés, ils doutent et désespèrent. Et, pendant ce temps, d'autres en profitent pour assouvir leur soif de pouvoir.
Les protagonistes sont hauts en couleur et bien développés. Il est facile de s'attacher à Conan au fil des pages, ainsi qu'aux siens, qu'il s'agisse du Professeur, de Lanna, son amie d'enfance, du docteur Shann ou des autres survivants. Comment ne pas admirer leur courage ? Quant aux personnages secondaires, bien qu'ils ne soient qu'esquissés, ils nous donnent matière à réfléchir tant ils suscitent des émotions contradictoires.
La science et le surnaturel se côtoient sans cesse, mélange qui ajoute encore de l'intérêt à l'intrigue. Les inventions technologiques sont aussi importantes que la voix qui guide nos héros. Par ailleurs, dans un monde où les moyens de communication modernes ont disparu, la télépathie prend une dimension très importante et resserre les liens entre différents personnages.
La fin du roman est très ouverte, ce que j'ai apprécié, car c'est au lecteur d'imaginer la suite. Et, au vu des derniers évènements qui surviennent, Après la vague est finalement bien plus qu'un simple avertissement ou une critique de la société ; c'est avant tout un message d'espoir qui nous est livré par des mots simples et un style élégant. Et si un mélange de science et de foi, d'amitié et d'entraide, était la solution aux problèmes de l'humanité. Une traduction de qualité pour un roman magnifique.
Je remercie du fond du coeur les éditions Aux Forges de Vulcain de leur confiance et le forum A&M pour l'organisation de ce partenariat. Ce fut un véritable coup de coeur que je recommande à tous, petits et grands !
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Une nouvelle lectures post-apo où le climat joue le rôle primordial. Faisons table rase sur le monde qui existe et que renaisse un monde nouveau plus beau et plus juste ! Mais en fait ceux qui s'accrochent au pouvoir semblent les plus tenaces et le monde nouveau semble devenir leur terrain de jeu.

L'histoire débute cinq après la catastrophe, Conan est devenu un adolescent de 17 ans. Il s'est retrouvé piégé sur une sorte d'île pas très accueillante. Nous n'avons que quelques récits de ses années de survie, ce que j'ai apprécié. On a un jeune homme qui s'est forgé un corps et un esprit affutés. C'est un résistant. Il a un rôle à jouer dans ce nouveau monde.

Son chemin initiatique va prendre une autre tournure. Une nouvelle étape qui commence par une nouvelle prison. Il n'est pas qu'un pion dans un jeu d'échec c'est un cavalier il attaque. le disciple va retrouver son maître.

On va jongler entre trois lieux : le rocher de Conan, Industria qui centralise le pouvoir mondial, et l'île de High Harbor où vit une communauté de jeunes.

High Harbor est très organisé de manière paternaliste, mais tous ces gamins sont devenus grands sans trop de cadre et ses adolescents vivant en vase clos veulent prendre le pouvoir. Il reste cependant une partie du groupe qui pense à l'entraide et à la solidarité pour que le groupe survive.

Industria c'est « le Nouvel Ordre » une dictature, un monde organisé et hiérarchisé avec chacun à sa place et une place pour chacun mais pas forcément celle qu'il voudrait, ils passent par la case esclave. Endoctrinement et propagande. On ne sait pas qui est à la tête de ce monde. Il n'y a que des adultes. Il faut qu'ils soient productifs, opérationnels. Pas de place pour les faibles. Tous pour l'État.

Les vieux instincts ressortent. Ils jouent sur la délation et l'égocentrisme.

Bien sûr il y a quelques grains de sable qui vont résister.

Dans les deux façons de voir le monde, on a le discours « nous oeuvrons pour la meilleure société possible » deux approches différentes. L'homme n'a pas la même place dans ces deux façons de mettre en place ce nouveau monde.

On retrouve aussi l'idée que celui qui détient le pouvoir, c'est celui qui détient le savoir faire.

Les notions de liberté sont diamétralement opposées.

C'est un roman qui se lit avec facilité car on attend la suite des aventures de Conan et de Lanna qui sont chacun sous la pression des émissaires du nouvel Ordre.

Il a une certaine violence qui donne une tension aux récits.

Alexander Key n'est pas dans la thématique du bon sauvage face à la civilisation. Conan a su se discipliner grâce au but qu'il s'est fixé et une voix qu'il entend dans sa tête. On aborde un peu aussi l'idée d'un Dieu, car que représente cette voix ?

A la base Conan avait une éducation morale, il était adolescent au moment du changement. Il avait été un peu formé pendant des temps de guerre. Les plus jeunes eux sont plus difficiles à diriger et à former.

Le fait que le roman soit sur deux voix on a l'histoire de Conan et celle de Lanna. On a donc deux focus sur des problèmes différents et complémentaires.

Et puis, il y a les thématiques qui me sont chères les quatre éléments avec une prédominance de l'eau.

Ce roman est un coup de coeur car il n'y a pas de avant et pas d'après, je m'explique. On est dans l'action on est au moment où Conan doit prendre la place qui lui est destinée. On va le suivre dans son combat. Et cela se termine quand il accepte son destin. Et le lecteur ne peut qu'envisager se qui va se produire. On finit avec tous les possibles…
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Impossible de savoir exactement où et quand nous sommes. Dans un espace-temps indécis survivent deux mondes après une sorte d'apocalypse maritime, deux mondes aussi opposés qu'on peut l'être : celui de l'Ordre nouveau, tenu par de détestables partisans du régime totalitaire réfugiés sur l'île de Industria ; et le monde perdu de High Harbor qui regroupe des gens convaincus que seules l'entraide et la générosité permettront de reconstruire l'humanité.

Il manque au premier l'esprit et la connaissance d'un vieux savant, Briac Roa, surnommé respectueusement Le Professeur, et tout sera fait pour essayer de le capturer. de ce côté donc, le matérialisme, l'athéisme farouche, notamment incarné par le Dr Manski, les petits chefs prétentieux et violents, la prise de pouvoir sur les rescapés de l' « Occident » qu'on marque au front d'un cercle rouge comme du bétail.
de l'autre des gens qui vivent en harmonie entre eux, pratiquent des sciences que les autres qualifieraient de charlatanisme (transmission de pensée, téléportation, interconnexion avec les animaux) et, bien sûr, ils finiront par sauver l'humanité, à force de sagesse, de courage et même de pardon pour leurs ennemis. le tsunami qui devait tout emporter les épargnera finalement.

Résumé ainsi cela semble assez simple voire simpliste, plutôt politiquement correct (notamment les passages sur la responsabilité de l'homme dans les catastrophes naturelles) mais le roman a été écrit avant 1979 (date de la mort de Key) et il est attachant par la lutte évoquée contre les éléments, par la force et le courage des personnages (Conan, Lanna, Le Professeur), par leur détermination à survivre et à montrer que l'espèce humaine est éminemment adaptable à condition de faire le choix de la sagesse et de la compassion. La victoire des bons sentiments sur l'obéissance aveugle fait plaisir aussi !

Enfin, l'édition est tout-à-fait agréable par son format, la qualité du papier et de la couverture, la typographie claire et reposante, le choix des polices et des graphismes.
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Je tiens à remercier Babelio et Ynnis Editions pour cette Masse Critique.

J'ai découvert cet univers sans en connaitre l'histoire, ni la série d'Hayao Miyazaki. Je n'avais donc pas d'aprioris.

Le récit commence 5 ans après une catastrophe naturelle qui a ravagé la planète. Conan est seul sur son île et s'est débrouillé pour survivre, jusqu'à ce qu'un bateau le sauve/l'enlève pour le ramener à la civilisation, l'Ordre nouveau...

L'histoire est bien amenée et est prenante. Conan est attachant et on veut suivre ses aventures.
J'ai passé un bon moment de lecture, mais je déplore tout de même le fait que tout est traité selon moi en surface. Il n'y a pas de réel développement. Tous les évènements s'enchainent rapidement et sans trop de justifications ou explications. Les problèmes s'enchainent les uns après les autres et trouvent leur résolution quasi instantanément. Ce qui en fait un récit ma foi assez plat, sans réel enjeu.

Il reste par contre une très bonne entrée en matière dans les mondes dystopiques pour la jeunesse, je ne peux que le recommander à ceux qui veulent s'initier au genre. Pour les autres amateurs, vous n'y trouverez pas grand chose de nouveau, si ce n'est un court roman rafraichissant et facile à lire.

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Livre d'aventure, de naufragés et de science fiction.
Paradoxalement, je n'affectionne pas ces deux genres littéraires, beaucoup trop masculin pour moi. Mais j'ai été intéressée par cette aventure.
Conan, jeune garçon est un naufragé, il a survécu seul sur une île après une catastrophe qui a modifié le Monde. Il est sûr de retrouver les siens et en particulier, Lanna, sa bonne amie et Mazal, qui a des pouvoirs de télépathe et qui correspond avec lui, avec comme intermédiaire Tikki, un petit oiseau guide. Un jour, débarquent sur son île les « méchants » qui viennent le sauver. Il est alors emprisonné à Industria et il apprend que ses amis ont survécu et sont sur l'High Harbor.. Grâce à un vieux Professeur, il va essayer de les rejoindre en fuyant cette île industrieuse.
Un livre de science fiction sur l'impact de l'écologie sur notre terre.
« Après la vague » décrit un monde où l'homme doit survivre après avoir abusé des richesses de la Terre mais l'Homme n'a pas su entendre la terre et ses menaces.
Merci beaucoup d'avoir fait voyager ce livre et contente d'avoir découvert que finalement je peux m'intéresser à de la science fiction.
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N'ayant jamais vu le dessin animé créé par Myazaki au début de sa carrière, j'étais très curieux de ce roman américain post-apocalyptique qui l'a inspiré.
Si sa lecture en a été agréable (court roman, mise en page agréable), je n'ai pas été totalement conquis. Les personnages sont certes attachants, leurs objectifs louables et le roman se méfie du manichéisme pour laisser surgir une belle critique de la guerre, de la cupidité et une vision écologiste intéressante. Par contre, l'univers reste très métaphorique, on ignore où et quand on se trouve car même les références au passé d'avant la catastrophe évoque un monde anticipé dont nous ignorons tout. Tout le récit part d'un postulat "fantastique" de possibilité de communiquer par la pensée, d'entendre également sa voix intérieure (malheureusement comparée à Dieu) et surtout le roman se termine sans se terminer. Existe-t-il une suite ? J'ai maintenant envie de découvrir (enfin) le dessin animé !!!
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Ce récit se déroule dans un monde similaire au notre après une catastrophe planétaire. Suite à un réchauffement climatique, les eaux des océans ont monté, des tremblements de terre provoquent des tsunamis régulièrement, et des hommes sont doués de pouvoirs téléphates. Certaines communautés se sont formées sur des îles pour tenter de survivre. Mais un Ordre Nouveau est né, tentant de prendre le contrôle de toutes les îles de rescapés. Ils sont à la recherche d'un Professeur qui pourrait les aider à retrouver un niveau technologique satisfaisant, car sinon, l'humanité est vouée à faire un bond en arrière de plusieurs siècles.
Ce roman américain assez court, se lit très rapidement et est d'une fluidité impressionnante. L'univers dans lequel se déroule ce récit pourrait être tout aussi bien notre planète et les catastrophes qui semblent devoir se produire si la pollution perdure au point de faire fondre les calottes glaciaires.
Le personnage principal, Conan, est un jeune homme plein de ressources, intelligent et agile, il est attachant dans son caractère parfois hésitant, qui parfois doute de lui-même. Les personnages secondaires ne servent qu'à renforcer l'image du héros qui est là pour devenir ce que Le Professeur attend de lui. Nous découvrons un Ordre Nouveau totalitaire fonctionnant sur la délation pour conquérir des privilèges et les faire perdre aux autres. Entre une société où tous les coups sont permis et les idées très fraîches de liberté de Conan, il y a deux mondes qui s'affrontent. Finalement, on est en droit de se demander pourquoi le genre de société comme l'Ordre Nouveau fonctionne aussi bien alors que personne ne la souhaite.
Après la vague est un roman qui complète à merveille la collection Littératures chez les Forges du Vulcain en proposant un récit post-apocalyptique intéressant.
Je remercie Libfly et Aux Forges du Vulcain pour ce partenariat.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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La guerre est allée trop loin. Usant d'armes dévastatrices, les blocs ennemis ont provoqué l'impensable : une modification de l'équilibre physique et géologique de la Terre, provoquant tremblements de terre dévastateurs et tsunami gigantesques.
Cet épisode terrible nommé le Changement a ainsi laissé le monde sous forme d'archipels où tout manque et entre lesquels il est presque impossible de voyager ou de communiquer.
La face du monde a changé. Les technologies sont éteintes.
A la suite d'un incident, le jeune Conan a été séparé du groupe d'enfants devant être mis à l'abri su l'île d'Edenia. Après cinq années de survie invraisemblable sur un îlot avec pour seule compagnie des oiseaux marins, dont Tikki, la sterne envoyée par son amie Lanna, il est capturés par l'un des derniers bateaux en état de marche, possédé par l'Ordre Nouveau, et emmené sur l'île de ce nouvel état qui compte bien étendre sa domination à toutes les zones qu'elle pourra explorer.

Un autre bateau est d'ailleurs parvenu à Edénia, et son capitaine fait pression sur le chef de l'île, beau-frère de Lanna, pour obtenir le fruit du travail des jeunes habitants, mais surtout les épaves des aéronefs construits par l'immense savant Briac Rosa. Ses réalisations et sa personne sont activement recherchées pour renouer avec la technologie… pour le meilleur ou pour le pire ?

Le roman happe dès la première page par son ambiance si particulière, et , même s'il est écrit pour un jeune public, aborde avec justesse et concision les contradictions de ces peuples qui ont souffert et qui pour autant ont une part de bellicisme et d'avidité croissante en eux. L'univers post-apolcalyptique, entre îles désertes, brumes mortelles, pénuries et éveil à de nouvelles capacités sensorielles, est saisissant d'austérité et de dangerosité.

Le roman est relativement court mais parvient à camper des personnages adultes ou adolescents attachants, ou dans le cas contraire très réalistes. La priorité étant à la survie et à la résolution des incessants tracas du quotidien, il n'y aura pas la place pour l'instrospection ou les émois, et le roman ira à l'essentiel, enchaînant de manière fluide les péripéties et les rencontres, quitte à ce que la mécanique soit trop bien huilée.
On regrettera juste une fin beaucoup trop rapide et abrupte, même si l'on peut envisager la volonté de l'auteur d'écrire ce récit comme un épisode d'une histoire plus longue d'une douloureuse reconstruction de l'humanité, dans un monde qui de toute manière est définitivement autre.

Au lecteur d'étoffer l'univers avec son imagination !

Le roman a été écrit en 1970, le sujet a donc été maintes fois décortiqué dans la littérature adolescente du début du XXIe siècle. Toutefois, je le considère comme une excellente porte d'entrée au genre pour un jeune lectorat. J'ai pour ma part en tant qu'adulte passé un excellent moment grâce à son univers et à sa qualité d'écriture.

Je remercie Babelio et les éditions Ynnis pour cette lecture dans le cadre de la Masse Critique, sachant que mon achat était prévu dès le départ (j'apprécie la ligne éditoriale d'Ynnis qui publie entre autres les romans dont s'est inspiré Hayao Miyazaki pour ses chefs d'oeuvre, sachant que le matériel d'origine est souvent assez différent de la production animée). J'encourage donc la maison d'édition à poursuivre si elle le peut la publication des ouvrages de cet auteur injustement boudé des éditeurs français, tout comme elle le fait pour une partie de l'oeuvre de Diana Wynne Jones.
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