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Citations sur La dernière nuit du Raïs (274)

Étrange comme les hommes espèrent accéder dans la mort à ce qu'ils n'ont pas acquis pendant leur vie. J'essaye de cerner leur complexité et, là où je pose le doigt, mon empreinte est absorbée par la surface gélatineuse des mentalités. Longtemps après avoir cru caresser leur vérité, je m'aperçois que je lisais le braille à l'envers et que les mystères que j'étais persuadé d'avoir percés m'ont avalé en entier.
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Et puis,n'est-ce pas le but final de l'existence,la mort?On a beau posséder le monde ou tirer le diable par la queue,un jour,on est appelé à tout laisser su place,nos trésors comme notre lot de misère ,et à disparaître (p129)
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Que l'on soit couvert de guenille ou de soie, on n'est jamais que soi...et je suis Kadhafi, aussi bien sur un trône qu'assis sur une borne kilométrique.
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Je suis fou de rage. Cette larve de Mansour a osé porter la main sur moi. J'ai fait exécuter des proches pour moins que ça. Mes geôles pullulent d'indélicats, de suspects, de mécontents, d'imprudents, de gens qui ont eu le tord d'être au mauvais endroit au mauvais moment. Je ne tolère pas que l'on discute mes ordres, que l'on remette en question mes jugements, que l'on fasse la moue devant moi. Ce que je dis est parole d'évangile, ce que je pense est présage. qui ne m'écoute pas est sourd, qui doute de moi est damné. Ma colère est une thérapie pour celui qui la subit, mon silence est une ascèse pour celui qui le médite.
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Il y a à peine quelques mois, toute honte bue, l'Occident tapissait mon chemin de velours, m'accueillait avec les honneurs, brodait des lauriers sur mes épaulettes de colonel. On m'a autorisé à dresser ma tente sur la pelouse de Paris en pardonnant ma muflerie et en fermant les yeux sur mes "monstruosités".

N.D.L. : Référence au séjour de Kadhafi à Paris en décembre 2007 et à la tente installée pour lui dans le parc de l'Hôtel Marigny.
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Vous ne me prendrez pas vivant. Je ne suis pas une gousse d'ail faite pour finir au bout d'une corde. Je me battrai jusqu'à la dernière goutte de mon sang... Venez me chercher, bande de chiens ! Je suis le soldat d'Allah, la mort est mon sacre. Ma place est au paradis, aux côtés des prophètes, entouré d'anges et de houris, et sur ma tombe d'ici-bas, il y aura autant de couronnes que de fleurs dans une prairie... Qu'est-ce que vous croyez ? Que j'allais me cacher dans un puits comme Saddam jusqu'à ce que l'on vienne me débusquer ? Vous ne passerez pas votre coton-tige sur la muqueuse de ma bouche. Vous ne m'exposerez pas sur les chaînes télé avec une barbe de clochard. Et toi, Sarkozy, tu n'auras pas l'honneur d'exhiber mon scalp du haut de ton perchoir.
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Le pouvoir étant hallucinogène, on n'est jamais à l'abri des rêveries meurtrières.
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Mes compliments l'enhardissent. Il revient vers moi, soudain fébrile :
- Je vous prouverai que je suis le même homme, que cette guerre n'est qu'un écran de fumée et que bientôt l'éclaircie étendra sa lumière sur toute la Libye. J'exterminerai jusqu'au dernier les barbares qui vous chahutent et je ferai de leur chair le tapis rouge sur lequel vous marcherez droit sur votre trône.
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[Kadhafi a essuyé un refus de la part du père de Faten à sa demande de mariage.]
Je n'ai pas pardonné l'affront.
En 1972, trois ans après mon intronisation à la tête du pays, j'ai cherché Faten. Elle était mariée à un homme d'affaires et mère de deux enfants. Mes gardes me l'ont ramenée un matin. En larmes. Je l'ai séquestrée durant trois semaines, abusant d'elle à ma convenance. Son mari fut arrêté pour une prétendue histoire de transfert illicite de capitaux. Quant à son père, il sortit un soir se promener et ne rentra jamais chez lui.
Depuis, toutes les femmes sont à moi.
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Il ne faut pas avoir peur de mourir car on risque de mourir de peur. Et puis, n'est-ce pas le but final de l'existence, la mort ? On a beau posséder le monde ou tirer le diable par la queue, un jour on est appelé à tout laisser sur place, nos trésors comme notre lot de misères, et à disparaître.
p 129
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