Ce livre respire le désespoir. Dès le début, le ton est donné : « (il y a ceux qui tirent) vers le bas toute main qui se tend vers eux. En Algérie, on appelle cette dernière catégorie : les Béni Kelboun. Génétiquement néfastes, les Béni Kelboun disposent de leur propre trinité : ils mentent par nature, trichent par principe et nuisent par vocation. Ceci est leur histoire. » Ici,
Yasmina Khadra dénonce les magouilles des « décideurs de l'ombre », appelés rboba, qui font et défont les fortunes et les déchéances, sans jamais être exposés, qui corrompent le système.
Yasmina Khadra décline tous les adjectifs négatifs pour décrire une Algérie noire et sale, dévoyée et déprimante. La seule note positive à émerger se trouve à la dernière page. Il était temps, mais un peu tard tout de même.
Une jeune femme a été assassinée sauvagement. Cette affaire va ébranler le système corrompu et criminel bien établi d'un tyran, engendrant des hécatombes en cascades. Les policiers tentent de faire prévaloir la justice, malgré tous les bâtons lancés dans leurs roues.
Ce roman est des plus déprimants, à croire que l'auteur était en dépression lors de l'écriture. le lecteur est tenté de penser qu'il règle ses comptes avec les Algériens. Toutefois, la langue est toujours aussi belle sous la plume de
Yasmina Khadra.