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3,75

sur 480 notes
Je découvre cette écrivaine. J'aime son style, son écriture de conteuse, sa maîtrise de l'allégorie et de la parabole.
Patatras ! La fiche Wikipédia m'apprend que Yasmina Khadra est le pseudonyme de l'écrivainalgérien Mohammed Moulessehoul, composé à partir de deux des prénoms de son épouse.
Une fois digérée, cette information n'a pas changé mon regard sur ce livre magistral. Au sens de maître. Maître d'oeuvres.

Magnifique parabole sur l'Algérie.
« Merveilleusement maquillée, les cheveux constellée de paillettes, les mains rougies au henné..... »
Telle une jeune vierge prête pour son mariage, une belle au bois dormant, la jeune Algérie de l'indépendance a été assassinée par ceux-là même qui lui ont donné la vie.
Tel un orfèvre oeuvrant sur un bijou, Khadra cisèle la matière noble de son pays d'un poinçon acéré. Sa rhétorique allégorique illustre parfaitement sa foi en son pays pour retrouver toute sa puissance (le retour en virilité de l'inspecteur Zine).
Puissance au sens de la statue d'Aristote … L'Algérie a en elle toutes les forces nécessaires pour lui permettre de se purger de ses vieux démons et enfin respirer son Humanité à pleins poumons.

Les jardins de l'aqueduc
Montpellier, le 5 janvier 2015
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Polar algérien, meurtres et corruption sociale.

Ça meurt beaucoup dans ce roman où des riches jouissent d'une impunité totale.

Le cadavre d'une jeune fille assassinée a été trouvé dans une forêt. La policière chargée de l'enquête continuera à enquêter malgré l'avis de ses supérieurs, même lorsque divers témoins périront à leur tour.

Un roman qui est une critique du régime et des puissants, dans un pays riche, mais où la richesse ne profite qu'à un petit nombre d'opportunistes sans scrupules.

Mais ce n'est qu'un roman, cette misère et cette corruption, tout ça ne peut être qu'invention de l'auteur, n'est-ce pas?
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Je continue ma découverte des oeuvres de Yasmina Khadra. J'ai trouvé ce roman un peu plus difficile à lire , trop de personnages à suivre et un contexte politique complexe .
Yasmina Khadra dresse un portrait critique mais certainement très juste sur le pouvoir en Algérie dans les années 2010 mais j'avoue que n'ayant pas une très bonne connaissance de l'histoire algérienne, j'étais un peu perdue. Toutefois l'intrigue et le dénouement en font une lecture agréable.
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Algérie. Une jeune fille est retrouvée morte, mutilée mais pas violée. L'enquête est menée par une femme et tourne rapidement autour d'un homme très influent, la victime (sans en dire trop) lui étant proche.
Une omniprésence de l'Algérie, au point qu'elle en est presque un personnage. Elle y est évoquée avec tous ses travers (corruption, condition des femmes…) mais aussi avec une ferveur et un amour incroyables.
Des personnages magnifiques dans leurs excès comme dans leurs faiblesses, en particulier la femme flic.
Et une très belle écriture, simple, poétique et vraiment touchante.
À lire, vraiment!
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Un polar passionnant qui se déroule à un rythme entraînant tout en nous dévoilant un portrait complet de l'Algérie sans oublier ses dérives et ses failles.

L'écriture de Yasmina Khadra est, comme à son habitude, parfaitement maîtrisée, directe et sans concession ponctuée de dialogues vifs et incisifs.

Un roman riche en rebondissements où la tension s'accroît avec les pages pour devenir insoutenable vers les derniers chapitres.

Un meurtre sordide, une ambiance glauque, un pays corrompu... bref, un polar très noir comme je les aime.
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Classifié polar sans être selon moi un vrai polar, mais un vrai Khadra quand même. On y reconnaît sa patte, sa verve, sa connaissance. Pas mon style préféré mais j'ai bien aimé, pour tout ce qu'il nous révèle sur l'Algérie, et la corruption qui l'a ronge.
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J'aime retrouver la plume superbe, claire et subtile, de Yasmina Khadra et sa façon très personnelle de s'engager dans ses romans. Derrière le titre énigmatique "Qu'attendent les singes" se cache la facette la plus sombre de l'Algérie, pays cher à son coeur. Si la quatrième de couverture invite à entrer dans la trame d'un thriller politique, le contenu va bien au-delà d'une simple enquête policière.

Les principaux personnages sont, comme d'habitude, ciselés au scalpel khadraïen et portent, chacun, une image polymorphe du pays. La commissaire Nora Bilal présente deux "handicaps". C'est une femme chef de groupe et lesbienne, condition lourdement réprimée dans tous les pays d'Afrique. le lieutenant Guerd est de la trempe des hommes qui détestent être hiérarchiquement inférieur aux "gonzesses", donc il répugne à leur obéir. L'inspecteur Zine, empathique, a du mal à surmonter son traumatisme et s'évade parfois dans des paradis artificiels pour mieux supporter sa vie quotidienne.

Tels les trois mousquetaires, le trio, représentant les différentes facettes modernes d'un pays où les traditions sont institutionnelles, est complété par un vieillard omnipotent, loin d'être sénile, Haj Hamerlaine. Les caractères conducteurs posés, l'histoire peut s'enrouler autour, en explorant les dessous du vernis clinquant et dévoilant la corruption rongeant le système à tous les niveaux de l'État.

Sid-Ahmed, ancien journaliste littéraire de renom, clochardisé dans une vieille bicoque délabrée, est un ami que Zine aime rencontrer. Son regard lucide et acéré sur la société algérienne porte des avis emplis de sagesse et de philosophie. Il observe avec lassitude et abattement, Alger la Blanche se gangréner de noir profond. J'ai souvent senti le souffle de l'écrivain autour de Sid-Ahmed, comme un jumeau aimant passionnément sa terre natale, mais n'étant pas tendre avec ce qu'elle devient. C'est d'ailleurs de sa bouche qu'est extrait le titre du livre :"Qu'attendent les singes pour devenir des hommes ?".

L'enquête policière, bien que menée jusqu'à son terme, devient secondaire au réel sujet du livre. L'auteur s'en sert de tremplin pour dénoncer les complicités et les magouilles dans lesquelles trempent tous les maillons des institutions, du plus insignifiant fonctionnaire de police, jusqu'aux préfets, ambassadeurs, et même ministres, sous la coupe d'un magnat milliardaire, les agitant comme des marionnettes dans le seul but de satisfaire ses intérêts et son pouvoir. Malheur aux réfractaires ou ceux que, subitement, leur conscience torturerait !

Avec "Qu'attendent les singes", Yasmina Khadra livre une vision abrupte, sans concession ni fioritures, de la corruption que subit l'Algérie et les dégâts qu'elle supporte. Désabusé, mais non résigné, ce portrait est un magistral coup de poing dans une fourmilière en perpétuelle effervescence, où la droiture et la rigueur se confrontent aux préjugés et aux influences cyniques et malsaines dont il est très difficile de se dégager de l'emprise tentaculaire.

Je comprends l'espoir de renouveau que l'écrivain met dans l'avenir de son pays, cependant la chute, tout en répondant à mes aspirations, m'a paru trop idéaliste, comme une lueur dans l'océan de malhonnêteté et de manipulation menaçant de l'engloutir au moindre remous. Sinon, encore un très bon cru Khadra !
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Retrouver Yasmina Khadra c'est retrouver une écriture soignée, appliquée et malgré la lourdeur du propos, le ton reste toujours chic et élégant. Car le propos est bien noir. le cadavre d'une jeune fille est retrouvé dans un bois près d'Alger, nu et affreusement mutilé. La commissaire Nora, une femme donc, enquête avec son équipe: le lieutenant Guerd qui déteste être sous les ordres d'une femme et l'inspecteur Zine, impuissant suite à un grave traumatisme. Ces trois personnages tracent grossièrement l'image que veut donner Khadra de l'Algérie moderne. Car ce dont celui-ci nous parle, au delà de l'enquête sur meurtre, c'est bien de cette adversité qui dépasse l'entendement. de cette corruption étatisée et cynique qui a mis le pays sous scellés et cloué les espoirs au pilori comme l'auteur le dit si bien. C'est une longue dénonciation de ce qui se passe dans ce pays où plus rien ne vaut la peine semble t-il, où le peuple est résigné et au bord de l'abime. " En Algérie, les génies ne brillent pas, ils brûlent. Lorsqu'ils échappent à l'autodafé, ils finissent sur le bûcher. Si, par mégarde, on les met sous les feux de la rampe, c'est pour mieux éclairer les snipers." (p. 148). Et malgré l'élégance de son écriture, Yasmina Khadra n'est pas toujours tendre. "Les déserteurs traitent de criminels les héros, les génies se font bouffer par les crétins, les vendus se paient la tête des intègres, les vauriens paradent sur les tribunes et la nuit mange les étoiles. " (P. 289). Et malgré tout ça, il nous propose une fin où l'espoir est possible, où la petite lumière peut se transformer en véritable embrasement.
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Mon premier roman policier de Yasmina et aussi ma première fois de retrouver ses écritures penchent la flèche vers le sexe ! tout tourne autour du pouvoir et du sexe et toujours l'Algérie au noyau de l'histoire, ce que j'apprécie.

Une petite beauté vierge retrouvée assassinée avec un sein qui lui manque. L'Affaire est pris en main par la commissaire Nora, prête à piétiner ses supérieurs et faire faces aux grands « dieu » de l'Algérie pour déchiffrer le crime.

Pas de suspense mais rien est clair non plus
dans cette histoire, avec l'écriture magnifique de l'auteur on s'y perd vite dans la lecture.


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Je suis partie en Algérie aujourd'hui au coté d'une commissaire de police, Nora. le corps mutilée d'une belle jeune fille est retrouvée. Une enquête démarre. La corruption règne . Richesse pour les rbobas, pauvreté ,détritus, taudis pour le peuple.
La presse toute puissante peut vous ruiner, vous détruire. Même celui qui détient cette arme craint le tout puissant rboba , Hamerlaine. S'il y a ceux qui rampent par peur et trahissent par cupidité, il y a heureusement Nora intègre et l'inspecteur Zine.
Il faut avoir du cran quand on est une femme parmi ces machos. La fin du livre ne se trouve pas dans la moral des lois.
Imaginez si nous avions pu stopper Hitler, Staline, Pol Pot assez tôt en le tuant ou ?? nous aurions évité des millions de morts....... C'est juste une pensée qui m'est venue en lisant les dernières pages....
Un roman agréable et prenant impossible à lâcher. Une image d'une Algérie engluée dans ses problèmes. L' espoir peut arriver Quand les singes deviendront des hommes ?. Zine est devenu un homme mais il a fallu l'horreur....
Je lirai d'autres livres de Yasmina Khadra..
Mireine
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