Zoc

Voici encore une bande dessinée intelligemment inspirée de l'oeuvre de Hayao Miyazaki. Zoc est une jeune fille qui possède un bien étrange pouvoir, celui de traîner l'eau derrière sa tresse de cheveux, un pourvoir embarrassant qu'elle aimerait bien tirer à profit pour aider les gens et faire le bien. le graphisme est épuré, des traits très fins et réguliers cernent des aplats de couleurs, le trait sont distribués avec économie, les couleurs sont en aplat, chaque teinte est enntièrement cernée d'un filet noir. La gamme de couleur est douce, les teintes parfois intenses mais il règne toujours une calme apaisant dans chaque page, certaines images mettent en avant les paysages, on voyage à travers les couleurs, les intempréies, le murmure des feuilles, le clapotement de l'eau... Tout cela s'accorde au récit, une quête initiatique imprégnée d'un fantastique doux et poétique. Zoc va faire de belles rencontres, enrichissantes, et va évoluer au fil des pages, découvrir la vie, apprendre à définir son rôle dans cette société, un monde qui semble presque réel et pourtant totalement fantastique. C'est une belle histoire chargée de poésie à la façon d'Hayao Miyazaki, pleine d'inventions surprenantes, riche de son originalité, il faut se laisser bercer par le flux de l'histoire, le flux du courant… Un beau moment de lecture.

Grande lectrice de mangas de type tranche-de-vie, j'ai retrouvé dans ce roman graphique tout ce qui me plaît dans ce genre : le côté cheminement tranquille, l'histoire sans grands bouleversements mais avec des petits changements qui se font au fur et à mesure, plusieurs personnages secondaires intéressants... avec en plus un côté fantastique qui m'a particulièrement plu, que ce soit avec le pouvoir des cheveux qui attirent l'eau ou avec la rencontre que va faire Zoc en chemin.

En outre, il y a un côté film de Miyazaki très agréable, non seulement avec l'histoire, mais aussi avec le dessin. Je trouve que certaines cases ne détonneraient pas si elles sortaient tout droit d'un Ghibli ; notamment les scènes avec de l'eau, dont le rendu très sirupeux, gélifié, ressemble énormément à la manière dont l'eau est représentée dans les films d'animation du studio susmentionné. J'ai trouvé que le dessin s'affinait au fur et à mesure de l'histoire. Certaines pages sont vraiment splendides, et même si le traitement de la couleur peut paraître étrange, je l'ai trouvé très adapté au propos.

Même si l'histoire peut être résumée en une phrase et qu'il n'y a pas nécessairement de réflexions très profondes, je dois avouer avoir adoré ma lecture : un moment apaisant, touchant, reposant. Une belle réussite pour moi !

Un très beau roman graphique sur une jeune fille qui a le pouvoir peu commun de pouvoir transporter de l'eau à l'aide de ses cheveux. le graphisme simple, mais efficace et expressif rappelle les films du studio Ghibli, tout comme les paysages et l'ambiance générale.
Entre acceptation des différences, voyage initiatique, quête de sens : c'est une histoire poétique que nous livre Jade Khoo pour sa première bande dessinée !
Les personnages sont très attachants, les dialogues sonnent justes et naturels : bref une très bonne lecture qui conviendrait également à un jeune public, même si le côté contemplatif de ce titre sera sûrement apprécié principalement par un lectorat mature.

Ce sont les premières pages qui m'ont charmé, on y voit une jeune fille dont la chevelure se transforme en une rivière d'eau, rivière dans laquelle des poissons s'ébattent tranquillement. Il pleut, la jeune fille marche sous la pluie. La personne qui l'accompagne, la rudoie un peu, à cause justement du fleuve qu'elle trimballe avec sa chevelure. Et là tout de suite on comprend qu'elle a le pouvoir de capter et de puiser l'eau avec ses cheveux, transformant sa chevelure en une rivière qui s'agrandit au fil des gouttes d'eau qu'elle reçoit. Zoc donc, car c'est ainsi qu'elle s'appelle, pense avoir un pouvoir inutile voir très embêtant à vivre au quotidien. Elle vit avec son père et sa soeur dans un village dans lequel elle seule a un pouvoir. Cela ne semble pas déranger son entourage bien au contraire, elle est un peu la risée des voisins et des collégiens. Il faut dire qu'elle attire la moindre goutte d'eau, une flaque, une rivière et même un torrent s'accroche a sa chevelure pour se laisser trainer à sa suite.
Zoc, ne sait pas trop quoi faire de son pouvoir et de son avenir, jusqu'au jour où un village submergé par une inondation l'appel au secours, elle décide de les aider en évacuant l'eau mais voilà ou déposer toute cette eau ? Zoc va réaliser toute la difficulté que l'on rencontre à vouloir se débarrasser d'un fardeau. Et puis, au détour d'un chemin, elle rencontre Kael. Kael à un pouvoir tout aussi empathique, il prend feu au contact de gens qui souffrent.
Ces deux la vont bien s'entendre et résoudre leurs soucis en transformant un pouvoir solitaire en un bienfait mutuel.
J'ai aimé l'univers doux et enchanteur, la lecture est comme une promenade reposante.
Les personnages qui entourent nos héros sont à la fois bienveillant et responsable. Tout est quiétude et serein même les villageois mécontents sont sans excès, il n'y a pas de tension, on est porté avec douceur vers une conclusion charmante et pleine d'émotion.
C'est une bande dessinée qui nous parle d'empathie, de fardeau, d'amitié mais aussi de compassion.
Le dessin est comme le conte, soyeux, apaisant, les couleurs sont pures et en harmonie avec les situations.
C'est une fable qui s'adresse à tous les âges.

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Jade Khoo nous entraîne dans un voyage initiatique de toute beauté. Les cadrages sont magnifiques, les couleurs très douces. Mais cette douceur ne masque pas un questionnement sur l'identité, le choix de vie, la façon dont les autres nous perçoivent. Une réussite.

Une lecture douce qui apaise. Un univers onirique et coloré, où Zoc, jeune fille dont les cheveux peuvent traîner de l'eau (et oui, sans que cela ne lui fasse mal au dos), cherche sa place. Un voyage que l'on peut qualifier d'initiatique, une rencontre, mais aussi et peut-être surtout, des paysages et personnages à contempler.