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Critique de Meygisan


Difficile de faire une critique de ce bouquin, tant il se réfère à une autre oeuvre immortel qu'est "un songe d'une nuit d'été", sans en dire n'importe quoi... Troisième oeuvre de Gary Kilworth après le cycle des Rois navigateurs ( que je conseille) et Abandonati ( que je conseille également), que j'ouvre, force est de constater que le style de l'auteur me plait de plus en plus. Celui ci a en effet toute la manière de proposer des histoires qui forcent l'imagination, des contes qui ne vous laisseront pas indifférents. Je ne m'aventurerais pas dans la délicate et dangereuse comparaison avec l'oeuvre originale ( d'autres que moi, bien plus doués et cultivés le feront bien mieux), d'autant que là ne réside pas le propos de l'auteur à mon sens. En effet celui ci nous emmène sur les traces de tous ces personnages elfiques que nous connaissons bien ( même si vous ne connaissez pas l'oeuvre de Shakespeare, vous avez certainement entendu parler d'Obéron, de Titania, de Puck ou d'autres figures mythologiques nombreuses présentes ici), qui doivent quitter leur chère forêt d'accueil, dangereusement menacée par l'humanité et toutes ses avancées technologiques et scientifiques. Tous ces elfes sont forcés de prendre la route en quête d'une autre plus grande forêt qui les accueillera et leur permettra de survivre encore longtemps. J'y vois là, non pas une relecture de l'oeuvre originale mais bien une façon pour l'auteur de nous mettre en garde face à nos propres actions. Il nous conte en réalité la perte de l'humanité, qui s'entête à organiser sa propre destruction et se sert pour cela de la parabole de l'imaginaire. En effet comment détruire l'humanité? Et bien retirez lui sa faculté à imaginer. Et c'est bien ce que nous dit Kilworth car l'imagination, la faculté à créer un imaginaire riche ( que garde encore les enfants et qui disparait avec l'âge - il n'a de cesse de nous le répéter tout au long du roman) est ici incarnée par le peuple elfe. Celui ci synthétise à lui seul l'imaginaire en danger de l'humanité. Dans l'histoire, certains adultes finissent par croire à l'existence des elfes, ou du moins ils finissent par reconnaitre leur réalité, et cette prise de conscience, virtuelle, est toujours liée à un événement concret; chaque personnage, par le biais de son imagination, finit par trouver sa voie, se réalise, et devient ce qu'il rêvait d'être. Les elfes n'ont ici qu'un seul objectif: survivre, qui est le point de vue exact de l'auteur, l'essence de ce livre et sa raison d'être. L'on peut même y voir un hommage à tous ces auteurs, écrivains, qui développent, diversifient, enrichissent l'imaginaire collectif.Les livres incarneraient ils l'espoir de survie de l'humanité...? Je le pense....
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