La jeune fille à la laine

Seungyoun Kim reste surprenante également avec ce titre de "la jeune fille à la laine".

Il y a eu chez le même éditeur, l'histoire d'une petite fille solitaire qui se prend d'amitié pour un renardeau et le porte sur la tête en Chapeau renard. Cé n'était déja pas commun. Nous renvoyons les jeunes lecteurs à cet titre pour en savoir plus.



Mais une petite fille née d'une petite graine...pardon, d'un noyau de pêche, c'est encore moins commun.



On n'oubliera l'excentricité de départ très déconcertante mais amusante pour se laisser séduire des nombreux jeux de mots utilisés par l'auteure, pour ses joues toute douce entre autre, au teint et à la peau...de pêche.



La beauté des illustrations, la fraîcheur des pêches illustrées nous font revenir le souvenir bien connu d'une bonne odeur de pêche aux narines et c'est très agréable.



De quoi est-il question vraiment?

L'histoire est encore très originale d'imaginaire, pour finalement rebondir sur des vrais petits soucis chez les enfants et des questions d'émotions.

On nous présente la situation d'une petite fille qui a des troubles du langage et qui finalement va trouver un médium au travers du tricot pour communiquer et surtout s'épanouir, s'intégrer dans le monde qui l'entoure.



Introduite par sa mère aux plaisir de la laine et du tricot, l'héroïne va arriver à exprimer sa sensibilité et son intelligence grâce à son art de bien tricoter.

La pelote roule au sol souvent, comme guidant la belle enfant, comme un fil d'"Ariane".

Mais que va t-elle devenir?

La maman en a le gosier noué comme par un noyau coincé.

Nous, nous savons que cela se termine bien et que sa pelote aura roulé vers une piste très prometteuse.



Nous reprendrons les mêmes commentaires stylistiques que pour l'album cité en début.

Le style de l'illustration de Seungyoun Kim est très délicat, dans la stylisation de ses personnages notamment. Ce n'est pas sans nous rappeler d'anciennes poupées de porcelaine, au corps poupin et aux extrémités de très petites tailles pour figurer le jeune âge.

Ces double-pages sont soignés, d'un tracé fin, les petits détails décoratifs du décor sont choisis, le reste rejeté dans des mers de blanc.

C'est une artiste à découvrir. Vraiment.

Il était une fois une petite fille aux joues de pêche que sa mère aimait de toutes ses forces. Il était une fois une maman qui n'arrivait pas à communiquer avec sa fille malgré tous ses efforts et toutes ses tentatives. Il était une fois leur histoire.

La jeune fille à la laine raconte tout en douceur, tout en nuances, le silence dans lequel s'est réfugiée une fillette sans qu'on en sache la raison jusqu'à ce qu'un jour sa mère se mettre à tricoter et que la petite se découvre une passion pour la laine. Une passion telle qu'elle deviendra pour tous Lalène, la fillette tricoteuse, puis la jeune fille aux aiguilles, n'ayant pour seule ambition que de monter des mailles qui deviendront des trésors sous ses doigts.

La petite est-elle autiste? Souffre-t-elle d'autre chose? A-t-elle choisi le silence parce qu'elle n'a pas de père? Nous ne le saurons pas. Nous ne connaîtrons que sa passion, que son regard qui s'est éclairé, que sa voix qui a jailli du plus profond d'elle-même pour dire Lalène. Nous inventerons le reste à partir des magnifiques dessins de Kim Seung-Youn, aussi auteure de cet album polyvalent, adaptable à de nombreuses situations de non-communication entre enfants et parents, enseignants ou autres enfants.

Un album qui vous attendrira. Pour le moins.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..

Une enfant solitaire, qui ne parle pas sinon pour dire " Lalènne ", trouve son chemin grâce à la laine et au tricot.
Un album simple et beau qui nous parle d'autisme et de monomanie ?
Je ne suis pas sûr de ça, mais c'est ce que j'ai compris.
Je ne sais pas trop non plus à quel âge est destiné l'album mais il est accessible aux enfants, lisible par les adolescents et, ma foi, agréable à tout un chacun.