Après les vampires dans "
Salem", place au loup-garou ! Intéressant de voir ce qu'un auteur connu pour maîtriser à la perfection l'art d'effrayer ses lecteurs peut faire d'une figure mythique.
Comme il est conçu comme un recueil de 12 nouvelles, une pour chaque mois de "
L'année du Loup-garou", on pourrait penser que ce roman graphique peut se picorer à l'occasion, un mois par-ci, un mois par-là.
Mais c'est sans compter sur le talent de conteur de
Stephen King, qui, comme le pitbull, ne lâche jamais sa proie. Il commence par installer une tension qui sommeille tout au long du mois, mais devient de plus en plus présente pour les pauvres habitants de Takers Mills. Puis, s'il n'adopte pas le point de vue du loup-garou, King ne raconte que les évènements ayant lieu à la pleine lune, et évidemment les cadavres s'accumulent. Et enfin, il sème des indices permettant au lecteur de mener sa propre enquête.
Parce qu'on se rend rapidement compte que le loup-garou est un des concitoyens de ses victimes. Évidemment, le mal est déjà dans la place, et c'est bien ce qui est passionnant chez cet auteur.
Les illustrations de
Berni Wrightson sont parfaitement adaptées au texte. Je regrette juste qu'elles en dévoilent trop sur l'intrigue qui se déroule parfois sur la page suivante. C'est dommage !
À mon avis pas le chef d'oeuvre de cet auteur, mais une lecture bien agréable.
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