C'est parce que mes parents ont malheureusement du s'installer en résidence pour personnes âgées que j'ai entre autres, découvert cette publication.
C'est à travers le recueil de multiples témoignages de résidants, concernant leur souvenirs, leurs vies, leurs regrets et leurs joies; un concentré de mémoire, pur et sans fioriture. Il ne s'agit pas d'une écriture romancé, et pourtant on est en plein roman quand on explore ces vies, en compagnie de ceux qui en sont les acteurs.
J'ai eu beaucoup de plaisir à cette lecture;
Ce document n'est pas forcément facile à trouver, mais si près de chez vous ou à l'occasion d'une visite de vos proches, vous voyez une résidence "Korian" (je ne fais absolument aucune publicité, ce serait mal venu) demandez-leurs si vous pouvez obtenir ce genre de publication chez eux.
Ça vaut vraiment le coup. Bonne chance;
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J'ai été prisonnier cinq ans dans le même camp. Nous étions onze dans une pièce de peut-être 4 mètre sur 4. À peine. Il y avait une fenetre large comme litière, ça faisait la largeur d'un lit ou enfin des planches en travers avec une paillasse. Les lits étaient superposés sur trois étage sauf le mien où l'on était deux l'un en dessus de l'autre.
Nous étions onze et nous nous sommes toujours bien entendus, c'est ça qui me revient toujours. On n'a jamais pensé à faire quoi que ce soit aux autres physiquement ou moralement. Quand on voit des gens se plaindre, grogner ou autre, je pense à la bonne entente que nous avions entre nous.
J'allais aussi me promener au bord de la rivière. Il y avait le "petit moulin", un vieux moulin désaffecté transformé en boulangerie. J'avais rencontré le fils du boulanger et nous sommes très vite devenus de vrais amis. J'allais à l'école laïque et lui à l'école libre, mais rien n'est jamais venu troubler une amitié d'une qualité rare.