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EAN : 9782354580650
Editions Eurocibles (01/11/2018)
3.17/5   3 notes
Résumé :
Pierre Gancel voit le jour à Blainville-sur-Mer le 8 juin 1918. La famille suit le père, militaire de carrière, à Fougères, Rennes puis quitte Le Pouliguen pour venir s’installer, en 1926, dans une commune rurale du sud de la Manche : St-Laurent de Terregatte. Le petit garçon de la ville découvre alors avec émerveillement la vie à la campagne et ancrera définitivement ses racines dans son département natal. Au sortir de l’Ecole Normale, au retour d’un long exil en P... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Tout d'abord je remercie Babelio et l' Editeur de m'avoir fait parvenir ce joli livre des souvenirs d'enfance de l'auteur Pierre Gancel né en 1918 et décédé à l'aube de sa centième année.

Souvenirs d'un gamin de 10/12 ans dans les années 1930 principalement.
Tous les sujets d'une vie y sont abordés, mais en grande majorité la vie de famille dans la campagne normande, ses us et coutumes d'antan.
Les personnages y sont décrits avec le souci du détail et une justesse, une gentillesse et parfois un humour rempli d'admiration.
Une vie du terroir si dure parfois tournée vers la nature, le respect, la joie de vivre, la plaisir d'apprendre et de transmettre.
Ce que je pourrais dire de négatif sur l'écriture (si je peux me permettre ?), ce serait d'y avoir trouvé dans certains chapitres un peu trop de détails, de minutie d'écriture ce qui a enlevé de la profondeur au récit.
Je n'ai pu lire qu'un ou deux chapitres de suite, comme un documentaire car l'auteur a sans doute voulu (volontairement ou non) garder une certaine distance afin que ce livre ne soit pas trop intimiste.
Cependant, j'y ai trouvé ce que je recherchais.
Certains de mes souvenirs de petite enfance passée à la campagne : l'école et son encre violette, les colporteurs qui sillonnaient les routes, les fêtes de villages, les artisans aujourd'hui disparus, les journaliers dans les fermes, les jardins potagers, les rituels dominicaux, les fêtes foraines, les remèdes de grand-mère, les habits du dimanche, les repas familiaux.
Beaucoup, je pense, y trouveront eux aussi leurs racines en épluchant ces souvenirs qui font revivre l'enfance de l'auteur.
Qui n'envierais pas cette famille d'avoir eut un écrivain parmi eux, qui fait vivre ou revivre toute une famille et les pans de leur histoire ?
Une belle lampe à pétrole qui luit pour toujours !
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Cet ouvrage possède la saveur des souvenirs lointains de la france rurale de mes grands parents qui ponctuaient ça et là les repas des vacances de mon enfance ("Tu sais de mon temps...")et à ce titre il méritait toute mon attention. Je dois dire qu'en recevant ce livre (dans le cadre de la masse critique de babelio que je remercie ainsi que l'éditeur), je m'attendais à une trame narrative plus ténue. Il s'agit en fait d'un recueil de tranches de la vie ordinaire, organisées de manière plus thématique que chronologique, d'une période visiblement idéalisée par son auteur.

On sent poindre, de manière à peine voilée, le fameux"c'était mieux avant" dès les premières pages (mais n'est-ce pas finalement le lot de chaque personne qui vieillit sur cette Terre?). On lui donnera tour à tour tort ou raison selon les cas, mais une chose est sûre Pierre Gancel ne triche pas avec le sentiment de douce nostalgie qui l'habitait quand ces lignes ont été écrites.

Il nous livre un témoignage honnête d'une époque et d'un lieu où le sentiment de liberté tutoyait la dureté d'une vie de labeur, où la nature, les cérémonies religieuses et les saisons dictaient le quotidien des hommes et où la fraternité ambiante était l'alliée maîtresse de la curiosité exacerbée des bambins, avides de découvrir le monde de leurs aînés. Il en émane à la fois une impression de douceur et de simplicité mais on se prend bientôt à rechercher des marques de fantaisie tant tout semble ordonné.

Au niveau du style littéraire, on trouve un vocabulaire riche, orné d'expressions normandes et de termes tombés en désuétude qui ajoutent à la saveur des récits d'antan. le "nous" est, dès que possible, préféré au "je" et va accoler à l'auteur la plupart du temps son petit frère Hippolyte ou encore les autres enfants du bourg. Il donne le sentiment, à la fois que le ressenti de l'auteur est forcément le même pour ceux qui l'entourent (ce qui est peut-être le cas mais comment le savoir?), et qu'il souhaite maintenir pudiquement une certaine distance vis à vis du lecteur.

Malgré quelques anecdotes rafraîchissantes, cette absence de proximité et ce côté plus factuel qu'intimiste, m'ont clairement fait défaut pour apprécier davantage ma lecture. le découpage en chapitres thématiques, s'il ne m'a personnellement pas séduite, offre indéniablement de précieux avantages dans le cadre d'une lecture détachée ou d'un travail de documentation.

Pour ajouter à l'immersion, le livre est savamment agrémenté de diverses photos d'époque.
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Autobiographie magnifique! Pour le résumé: lisez la 4ème de couverture. Ici vous aurez une bouffée "d'ancien temps" : odeurs de sciure, forêt et lampe à pétrole. Imaginer aussi l'odeur de la sueur de ces travailleurs... Et bien d'autres thèmes du quotidien. Anecdotes familiales alternent avec de simples témoignages sociologiques.
Petits chapitres thématiques qui peuvent être lus indépendamment les uns des autres. Illustrations personnelles ou photos / cartes postales thématiques.
Lecture d'un chapitre comme une petite "sucrerie". Pas du tout " c'était mieux avant".
Parfait choix si comme moi, vous aimez les vieux et leurs histoires, ou si vous cherchez un cadeau pour un petit/moyen lecteur de plus de 65 ans rural...qui aimera retrouver tout le vocabulaire technique de l'époque.
Merci Babelio via l'opération masse critique et les éditions Eurocibles. Bravo à Pierre GANCEL pour cette "encyclopédie" sans prise de tête
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Bon nombre d'écrivains ont rendu hommage au pain.
J'ai beaucoup aimé ce qu'écrit à ce propos Saint-Exupéry dans "Vol de nuit" :
" Le pain joue tant de rôles : nous avons appris à reconnaître, dans le pain, un instrument de la communauté des hommes, à cause du pain à rompre ensemble. Nous avons appris à reconnaître dans le pain, l'image de la grandeur du travail, à cause du pain à gagner à la sueur du front ... La saveur du pain partagé n'a point d'égale..."
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Sauf dans les circonstances exceptionnelles, on ne luttait pas contre le sommeil, contre la nature, contre la sagesse. Peu après le souper nous allions au lit, riches des bonheurs du jour et des espérances qui s'ouvraient sur la voie du lendemain.
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Le rigide mais sage ministère de l'Instruction publique perdit son nom en 1932, alors qu'Edouard Herriot était président du conseil.
Aujourd'hui l'évolution incontrôlable des mœurs affole celui de l'Education Nationale qui, ne sachant plus où mettre le cap, navigue sans cesse à l'estime, va de dérives en dérives et l'école, comme la société, s'en va à vau-l'eau.
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Pas de téléphone, de radio (T.S.F), pas de téléviseur, d'ordinateur, d'internet et consorts, pas de ..., pas de..., mais un monde de proches rapports humains, d'entraide, de travail, d'amour, de respect envers autrui et la nature nourricière.
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L'espérance de vie était loin de ce qu'elle est aujourd'hui.
La vieillesse apparaissait plus vite et durait moins longtemps.
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