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Critique de Northanger


Voici un nouvel avatar vraiment passionnant de Drakula ! Une fiction bien documentée où légendes, lecture et Histoire s'entremêlent en un récit terrifiant... Il s'agit du premier roman d'Elizabeth Kostova, qui a aussitôt rencontré un succès mondial.

Le récit débute en 1972 lorsqu'une jeune fille de seize ans découvre dans le bureau de son père, Paul, un étrange livre à l'aspect ancien. Il est entièrement vide, à l'exception de la double page centrale qui représente un inquiétant dragon, provoquant chez tous ses spectateurs une sensation de malaise. Elle interroge Paul, qui se met alors, bon gré, mal gré, à lui raconter comment il a obtenu ce livre dans les années 1950, alors qu'il préparait une thèse sur le commerce hollandais au XVIIème siècle.

Avec le concours de son directeur de thèse, Bartolomeo Rossi, Paul établit très vite le lien entre ce livre et Drakula, alias Vlad l'empaleur (Vlad l'empaleur, qui a véritablement existé, n'a a priori rien de commun avec le vampire, si ce n'est sa cruauté, mais dans le roman, ils ne font qu'un). Mais des drames frappent tous ceux qui s'intéressent à ce mystérieux ouvrage. Lorsque Rossi disparaît mystérieusement, il n'a aucun doute et se lance sur la piste du vampire afin de retrouver son ami, qu'il pense retrouver emprisonné dans le tombeau de Drakula. Assisté d'Helen, une étudiante de troisième cycle en anthropologie, il entame des recherches aussi fascinantes que périlleuses, qui le conduiront des Etats-Unis en Roumanie, en passant par la Turquie...

Le roman donne tour à tour la parole à la narratrice, fille de Paul, à Paul lui-même à travers son récit et à Rossi par l'intermédiaire de ses travaux sur Drakula. Il faut donc effectuer une petite gymnastique pour situer le contexte à chaque fois, mais ces va-et-vient d'une époque à l'autre et d'un personnage à l'autre constituent un foisonnement très plaisant qui perpétue l'atmosphère de recherches et de questionnements autour de la figure centrale – mais invisible – du vampire.

J'avoue que je suis loin d'être fan des histoires de vampires mais j'ai accroché à ce récit du fait de sa facture assez classique : du mystère, des récits enchâssés et la présence du surnaturel, bien qu'obsédante, finalement discrète. Pas d'hémoglobine au détour de chaque page mais essentiellement des recherches en bibliothèque et des voyages, interrompus ici où là par la malveillance d'un vampire. J'ai été charmée par la description de bibliothèques, d'ouvrages anciens et par les paysages turcs et roumains. Les personnages sont par ailleurs attachants et bien caractérisés : l'adolescente curieuse et intrépide, le père protecteur et aimant, l'anthropologue glaciale mais finalement attendrissante... La majeure partie de l'histoire se déroule en pleine guerre froide, d'où des difficultés pour voyager en Europe pour un Américain, ce qui accrédite l'effet de réel et concourt à rendre le récit plus effrayant.

Si vous voulez frissonner pour Halloween, lancez-vous dans cette lecture à la nuit tombée, à la lueur d'une bougie ! Rendez-vous le 30 octobre pour mon billet sur le tome 2 !
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