Le Pays des cerisiers

Tôko, aujourd'hui, j'ai rencontré tes parents. Ils m'ont demandé de ne plus te fréquenter. J'ai grandi chéri par ma grand-mère, mon père et ma sœur. Et je suppose que tes parents ont eu les mêmes soins à ton égard. C'est pour cela que je ne peux pas envisager de les blesser ou de ne pas respecter leur souhait. Quant à mon asthme, je ne sais pas s'il est dû à l'environnement ou si c'est un gène de naissance. Mais aujourd'hui, je vais très bien. Ma sœur, elle n'a pas et n'a jamais eu de problème de ce genre.

Adieu.
Nagio Ishikawa

Dans la gorge, je sentais encore passer des sortes de grumeaux tièdes. À mon avis, ce n’était pas que du sang. Il devait aussi y avoir des morceaux de coeur.

- Quoi ? Tu es muté ?
- Oui, à Tokyo.
- Je pense emmener maman aussi.
- Oui...
- Et j'aimerais être accompagné de mon épouse.
- Tu vois...je vais avoir 34 ans bientôt...Si on s'inquiète des mêmes choses, plutôt que d'être séparés, autant être ensemble...c'est ce que m'a dit maman.
-...
-...
- Bon...c'est décidé : je demanderai en mariage la première personne qui passe par ici dans les trois prochaines secondes !
-...
-...
- Personne n'est passé.
- Kyôka...Il faut vraiment tout t'expliquer...
- Asahi...J'avais compris. J'ai fait exprès de dire ça ! Tu es un peu cabotin...tu fais comme les gens de la télé...
- Je n'aurais pas dû ?
- Non. C'est mignon. Tu m'avais laissé trois secondes pour me cacher.

ah...le vent..
C'est la fin du Yûnagi...
Cette histoire n'est pas encore finie.
Le yûnagi peut bien prendre fin chaque année, cette histoire n'est pas finie pour autant.

10 ans ont passé mais ceux qui ont lancé la bombe atomique pensent-ils encore en me voyant : hourra! on en a encore tué une?