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EAN : 9782505011590
218 pages
Kana (06/05/2011)
3.14/5   51 notes
Résumé :
Une longue route est un one shot qui met en avant le quotidien d’un couple japonais, toujours avec la plume touchante et pleine de justesse de Fumiyo Kouno.
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
3,14

sur 51 notes
Michi et Sosuke sont mariés; pourtant ils se connaissent à peine. C'est un cas fréquent quand on recourt à une entremetteuse pour convoler en justes noces. Un système de mariage arrangé qui perdure toujours au Japon (pour plus de détails sur les tractations et négociations préliminaires, je vous conseille le magistral Quatre soeurs de Tanizaki). Sosuke a un caractère égoïste et fermé alors que Michi est quelqu'un de doux et rêveur. Une telle alliance des contraires peut-elle fonctionner? C'est l'objet d'Une longue route.

La mangaka Fumiyo Kôno retrace la vie du jeune couple à travers de courts chapitres. J'ai retrouvé son trait caractéristique, plein de poésie, qui m'a renvoyée à Pays des cerisiers, qui me l'a fait découvrir. Ce deuxième titre m'a moins enthousiasmée que le précédent, qui parlait des "hibakusha", les survivants des bombes de Hiroshima et Nagasaki.

Une longue route porte sur un sujet moins grave et dépeint le quotidien d'un jeune couple japonais et les nécessaires compromis pour établir une certaine harmonie.

Ce one-shot n'est peut-être pas un manga indispensable mais il offre une lecture agréable, avec une Michi touchante et attachante.
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Dans le monde du manga, il y a des oeuvres qui vont au-delà de la simple narration et qui touchent pour différentes raisons. "Une longue route" de Fumiyo Kouno est assez particulier, manga en un tome unique, des scènes de vie quotidienne. Cette histoire, située dans un village côtier japonais d'après-guerre, explore de manière intéressante les rôles de « genre » et la complexité des relations conjugales.

L'histoire se concentre sur Michi, une femme qui porte un sourire constant, mais qui cache une mélancolie, c'est ce que j'ai ressenti au travers des planches. Elle est le personnage principal de l'histoire, et à travers ses yeux, nous découvrons un mariage arrangé où les époux ne se connaissent pas, une situation qui soulève des questions sur la liberté de choix dans le domaine du mariage. Michi est un personnage attendrissant, mais sa mélancolie sous-jacente révèle la pression et les attentes qui pèsent sur elle en tant que femme au foyer dans la société japonaise.

En contraste, Sosuke, son mari, est un personnage qui peut profondément agacer, et ça a été mon cas ! Son manque d'empathie et sa tendance à dépenser de l'argent de manière inconsidérée l'éloignent de son rôle traditionnel de pourvoyeur de la famille. Au lieu de chercher à améliorer leur quotidien, il préfère sortir et s'amuser avec d'autres, ce qui crée une forme de distance parfois touchante au sein du couple. On aurait pu aller encore plu loin, dans les échanges, les réactions, les dialogues, les comportements, c'est peut être ce qui m'a frustré dans cette histoire : l'impression d'inachevée et de rester en surface.

Ce manga ne se contente pas de présenter une histoire linéaire, mais utilise des planches sans texte pour montrer les pensées intérieures de Michi, notamment ses réflexions sur un personnage de son passé. C'est une façon dont le manga peut communiquer des émotions et des pensées profondes sans avoir besoin de mots. J'ai moins accroché sur le style des dessins : Michi, bien qu'elle soit adulte, est dessiné comme une petite fille. J'avais parfois l'impression d'enfants, mais c'était peut-être le contraste souhaité par l'auteur : le « sérieux » d'une vie conjugale et pourtant l'inexpérience des époux dans cette relation ?

Fumiyo Kouno réussit à capturer des éléments de la vie de couple et les interrogations sur la « place de chacun, mais plutôt sur ce que chacun apporte au couple/foyer, et à susciter des émotions par de jolies planches et dialogues. L'histoire aborde de manière subtile les rôles traditionnels de genre, la pression sociale, et le droit à l'autonomie dans le choix du partenaire de vie. Vous aurez peut-être envie, comme moi, de secouer les personnages, mais aussi de les comprendre, en réfléchissant aux questions sociales importantes qu'elle soulève.
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A l'occasion du retour de Fumiyo Kouno, j'ai eu l'envie de lire (et relire) l'ensemble de sa bibliographie. Voici donc son titre le plus ancien parmi ceux parus chez nous : le truculent et cocasse Une longue route, chronique d'une vie de couple bien particulière.

Ses précédents titres que je vous avais présentés avaient tous également ce même motif qui semble lui tenir à coeur et qu'elle présente dans la phrase d'André Gide qu'elle aime « Je ne me suis jamais senti grand goût pour portraire les triomphants et les glorieux de ce monde, mais bien ceux dont la plus vraie gloire est cachée. » C'est ce qu'elle fait, elle nous présente des héros ordinaires, des hommes et des femmes discrets, mais qui pourtant brillent par leurs actions simples.

Ce sont souvent des femmes au foyer qui ont cette posture chez elle, que ce soit dans le Pays des cerisiers qui ressort ce jour ou dans Dans un recoin de ce monde qu'il faudrait peut-être remettre en avant également et elle reprend ce motif ici. Mais contrairement aux deux titres qui suivront Une longue route, elle propose ici quelque chose de plus humoristique et truculent encore, avec Michi, qu'on a poussé à épouser Sosuke pour une vague histoire de dettes, Sosuke, un époux abominable, qui perd sans cesse son travail et la trompe tout le temps. Comment faire de ce départ calamiteux une histoire savoureuse ? Il faut s'appeler Fumiyo Kouno.

C'était la première fois, elle le dit, qu'elle se lançait ici dans un format long d'histoire sur plusieurs pages (3-4 en l'occurrence), elle garde donc sans le vouloir le rythme des comics strips tellement enjoués et portés par l'art du rythme et de la chute, ce qui fonctionne à merveille. Elle s'amuse donc et nous aussi, à nous dépeindre ce quotidien tendre et maladroit, basé sur une relation sans amour mais avec une tendresse naissante, pleine de faut semblant mais avec également un joli fond de vérité qui apparaît peu à peu, auprès d'un couple totalement improbable et désuet pour nous. Je sais que certains n'ont pas aimé, moi, j'ai adoré !

Suivre la douce Michi dans son quotidien est savoureux. Je me suis souvent pliée en deux en la découvrant totalement stoïque face aux inventions de Sosuke pour la tromper, dépenser ses sous et se comporter comme un parasite. Elle est forte ! Celui-ci est un excellent portrait d'homme à l'ancienne, qui ne fait rien dans la maison, exige tout de sa femme et va même jusqu'à la tromper. C'est vraiment la caricature du pauvre type ! Mais c'est justement ce qui est drôle ici. L'autrice le pousse jusqu'à l'extrême mais elle rend ça drôle car elle met beaucoup de tendresse aussi dans l'écriture de celui-ci, jeune homme banal, porté sur les femmes, nul au travail et avec chaque jour un nouveau rêve impossible à réaliser. Il vit dans son monde.

Fumiyo Kouno a eu un grand talent pour capturer avec tendresse et humour le vaudeville et le ballet auxquels se livrent les deux personnages. Il y a un superbe équilibre entre la satire sociale du couple à la japonaise et l'humour que nécessite ce genre d'histoire pour avoir une tension qui se tient sur autant de courts chapitres. Elle enchaîne les petits moments du quotidien avec talent pour que rien ne semble ennuyeux. L'humour porte chacune de nos rencontres avec eux. On aurait très bien pu suivre leurs petites histoires de manière hebdomadaire dans notre journal comme on retrouvait Boule et Bill ou le Petit Spirou dans notre enfance.

Le seul petit bémol, pour moi, vient de son dessin que je trouve parfois trop « jeune », trop « chibi » pour les personnages qu'elle dessine. Cela permet d'avoir cet effet comic strip que j'aime, mais c'est perturbant d'avoir une femme mariée dessinée comme une adolescente… Cependant, je dois reconnaître qu'il y a aussi beaucoup de tendresse dans son trait et que ça, ça me touche. J'aime sa façon toujours pleine de bonhommie de raconter aussi graphiquement leurs aventures et les quelques chapitres quasi muets qui parsèment le volume et rythment les saisons de l'histoire sont parmi les plus beaux et émouvants, car évoquant les aspirations cachées de chacun, coincé dans ce mariage arrangé.

Histoire certainement inattendu, d'un couple improbable, Fumiyo Kouno impose dès ce premier volume son style, un style simple, un peu désuet où les héros sont ordinaires. Taniguchi au féminin, je retrouve chez elle, la même douce satire sociale derrière un humour tendre et efficace qui sait délivrer ses flèches. Ici, elle a l'art et la manière de croquer un époux détestable mais un couple attachant. Hâte de la retrouver dès aujourd'hui dans une nouvelle histoire : Les fleuristes du coin de la rue.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Sous forme de petites histoires, ce manga décrit le quotidien d'un jeune couple japonais que tout semble opposer. Lui est immature, elle est maladroite.
Je n'ai pas vraiment apprécié ce manga, j'ai eu beaucoup de difficultés à le terminer. Je n'ai pas apprécié les personnalités de ce couple. Au début, j'ai pensé que les personnages étaient des adolescents de par les illustrations et leurs comportements.
Mais pour terminer sur une note positive, je remarque néanmoins que ce couple tient la route, leur fidélité est pourtant mise à l'épreuve.
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Une longue route est un récit compilatoire sous forme de tranches de vie tournant autour d'un jeune couple de Japonais dont le mari volage domine totalement une femme soumise et naïve : tout ce que je déteste. Il fait ce qu'il veut, il n'arrive pas à avoir un travail stable de façon à permettre au couple de vivre décemment. La gentille épouse lui passe tous ses caprices. Elle se met au travail tout en lui ramenant son repas après avoir fait le repassage et le ménage. Quelle horreur !

La rébellion de cette femme n'existe pratiquement pas. Sa maladresse le met parfois en défaut mais c'est gentil et mignon tout plein. Je ne sais pas où l'auteur a voulu en venir mais ce portrait n'est pas du tout à mon goût. C'est une vision un peu rétrograde de la société nipponne.

La place de la femme doit être à l'égale de l'homme. Toute idéologie contraire ne trouvera pas grâce à mes yeux. Faire l'apologie d'une telle société même en tournant l'homme à la dérision ne me convient pas. Là, je n'avais qu'une envie : baffer le macho men. Or, le but était de se prendre d'amitié pour ce couple et voir le long chemin parcouru. C'est raté en ce qui me concerne.

Cependant, je peux comprendre que c'est le fonctionnement normal d'un coupe dans la société niponne. Sans doute, l'auteur voulait nous éclairer et provoquer une réaction. Si je ferme les yeux sur cet aspect, la bd est joliment dessinée. Il y a une certaine douceur qui se dégage de ce graphisme que j'apprécie.
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critiques presse (2)
BoDoi
01 septembre 2011
Le talent de la mangaka est troublant car elle alterne à merveille brèves histoires drôles, scènes touchantes, moments silencieux, récits contemplatifs…
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
30 juillet 2011
D’une lecture aisée – le lecteur peut facilement se ménager des pauses entre chaque historiette pour mieux savourer le tout -, Une longue route inscrit indéniablement Fumiyo Kouno dans le style des récits suaves, poétiques et un brin fleur bleue, sans pour autant verser dans la mièvrerie. Les amateurs du genre y trouveront leur compte. Les autres devront cependant surmonter le côté naïf et gentillet pour vraiment apprécier cette œuvre. 6/10
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Moi, j’aime les filles extravagantes, riches, avec qui je peux me disputer souvent ! Tout le contraire d’elle ! Ce n’est pas demain la veille que j’aurai une érection !!!
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Moi, je me suis marié à cause d’une blague de mon ivrogne de père ! Et aujourd’hui, je suis venu à ton mariage pour draguer les amies de ta femme !
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Quelle idiote… Te marier avec un type comme moi, franchement… Je te préviens, il est trop tard, je ne te laisserai plus partir.
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Quelque chose me rend triste… Sûrement le fait que Michi soit la seule à vouloir m’accompagner dans une fête…
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Pour longue que soit la route, elle conduit toujours en un lieu habité.
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