Sociologie de la science : Sociologie des sciences et rationalité scientifique

Rédiger une critique synthétique de cet ouvrage n'est pas chose aisée et je ne compte plus les jours qui se sont écoulés depuis sa lecture dans l'attente du recul nécessaire, ni les ébauches insatisfaisantes amèrement supprimées.

Mais enfin, j'y suis.

Dans ce recueil dirigé par Angèle KREMER-MARIERTTI, un collectif de Philosophes, Historiens et Sociologues propose une incursion de fond dans la Sociologie de la Science. Si le domaine semble particulièrement circonscrit à première vue, la diversité des problématiques et des approches proposées laisse entrevoir en réalité un système éminemment complexe. En questionnant la « pureté » du rationalisme en regard des interactions sociales inhérentes aux Institutions Scientifiques et à l'établissement de « croyances scientifiques », la nécessité impose une analyse plurielle de la Science sous les prismes Historiques, Sociologiques, aussi bien qu'Épistémologiques.


1) Bernard-Pierre LECUYER propose dans son article un tour d'horizons particulièrement bien référencé par le biais d'une fresque socio-historique présentant divers auteurs et mettant en exergue les divergences entre « Sociologie de la Connaissance et Sociologie de la Science ». Fondamentalement distinctes, la Sociologie de la Connaissance étudie les rapports entre l'environnement d'un groupe socioculturel et sa « vision du monde » (Weltanshauung, précise l'auteur), tandis que la Sociologie de la Science ne se consacre qu'à l'étude sociologique du champ Scientifique dans toutes ses composantes, individuelles ou sociétales. Passant en revu les travaux de Comte, Durkheim, Popper ou Kuhn pour ne citer que les plus connus, Lécuyer articule son texte autour de l'oeuvre de Merton, axée principalement sur l'aspect sociologique des Institutions Scientifiques (d'un point de vue structurel aussi bien que fonctionnel). Ce panorama comparatif a l'avantage de présenter énormément de notions (Loi des trois états de Comte, notoriété pour Merton, paradigme pour Kuhn, divers courants épistémologiques...) et de mettre en avant les apports et limites des différentes analyses et controverses pour enfin clore de manière synthétique sur les apports de la « Sociologie de la Connaissance Scientifique » comme dépassement de l'opposition entre Sociologie de la Connaissance et de la Science.

2) Auguste COMTE ...

... le livre a été lu en Juin 2019, mais je souhaite relire chaque article pour en faire un compte-rendu détaillé. La suite arrivera donc au compte goutte ...