Un sac de billes, tome 2 (BD)

Maurice et Jo ont quitté Paris direction le Sud et la zone libre, ils partent rejoindre leurs frères avec pour conseil de ne jamais, pendant leur voyage, révéler qu'ils sont juifs et de ne faire confiance à personne. Arrivés à destination ils se trouvent un petit job pendant que les deux aînés travaillent dans un salon de coiffure. Les soldats italiens ont pris la place des allemands et les deux enfants se lient rapidement d'amitié avec ces soldats bien plus sympathiques et surtout qui leur permettent certains petits trafics pour arrondir les fins de mois.
Les deux enfants vivent la guerre plutôt bien jusqu'à l'arrivée d'une lettre informant les quatre frères que leurs parents ont été arrêté. L'un d'eux se rend immédiatement à Paris.

Les joies de l'enfance très vite rattrapées par le drame nazi, mais l'espoir n'est pas loin et c'est bien de cela qu'est fait le roman de Joseph Joffo. Une belle adaptation qui met à distance une réalité plus dure et confère à cette vie de fuite un goût d'aventure.
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Joseph et Maurice retrouvent leurs frères à Menton où ils vont passer du bon temps et oublier les allemands surtout. Mais la guerre n'est jamais très loin et le danger de la déportation est toujours palpable…
Ce second tome couvre une grande période de la guerre : le débarquement allié en Afrique, la capitulation des troupes italiennes, l'envahissement de la zone libre par les allemands et finalement la libération de la France. Dans le même temps, on constate que la pression allemande sur les juifs devient de plus en plus intense mais la solidarité est dignement représentée par les hommes d'Eglise et c'est intéressant que le récit mette en avant le rôle positif des religions.
Un second tome très intéressant avec une histoire qui s'inscrit en parallèle des événements internationaux.

J'ai apprécié retrouver nos deux héros pour ce dernier tome et donc la fin de la grande guerre. Leur histoire est à nouveau pas facile et mouvementé. Mais ils ne se laissent pas faire pour autant et se battent.

J'ai bien aimé dans ce nouvel opus les dialogues encore plus touchant.
« le coeur s'est habitué, rodé au danger et aux catastrophes, peut être suis je devenu incapable d'éprouver un chagrin profond. »
« Les nazis ne m'ont pas encore pris ma vis mais ils me volent mon enfance »
Cela me donne vraiment envie de m'intéresser au roman dont est inspiré la BD.

Les dessins sont toujours soignés et c'est toujours autant agréable de tourner les pages.
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