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Critique de fanfanouche24


C'est la première fois.. . que je lis une « série »… en sautant un volume . Prise par ma lecture du « Grand cahier » d'Agota Kristof, je me suis rendue à ma médiathèque pour emprunter les 2 autres textes, faisant suite : « La Preuve » et « le Troisième mensonge ». Malheureusement « La Preuve » était totalement indisponible (perdu ou je ne sais !)… je n'ai pu m'empêcher de repartir avec le dernier de la série, lu en 2 soirées...

Toujours aussi perplexe ; comme nombre de lecteurs, perdue entre le rêve, la réalité, les mensonges des « personnages »…je vais me commander le deuxième tome, et relirais une seconde fois l'ensemble, tant l'oeuvre est à la fois cinglante, fascinante, déroutante, alternant différentes appréhensions de la réalité.
Dès que nous nous sentons un peu stabilisés dans une certaine « réalité »… l'auteur détourne ce qu'elle vient de faire dire à ses personnages… et le doute, les questions sans réponse ressurgissent, se poursuivent…sans fin

Toujours est-il, que dans ce « Troisième mensonge »… nous poursuivons le parcours des « jumeaux » à travers la seule parole de klaus, devenu typographe et « écrivain », à la recherche de son double, blessé grièvement… et disparu, on ne sait où et dans quelles circonstances. On ne l'apprendra que beaucoup plus tard…

Difficile de cerner cette oeuvre magistrale. La douleur de vivre absolue, le non-sens de l'existence poussés à son paroxysme, causés par la guerre, mais pas seulement. On découvre dans ce dernier volet, la révélation d'une terrible tragédie individuelle, familiale, qui a fait exploser le noyau familial où étaient nés klaus et Lucas, « Les jumeaux »…parallèlement aux horreurs et traumatismes de la guerre…J'achève cette note de lecture plus que succinte et imparfaite, par la transcription d'un extrait, qui donne un peu de la tonalité de « l'univers d'Agota kristof »

« Je me couche et avant de m'endormir je parle dans ma tête à Lucas, comme je le fais depuis de nombreuses années. Ce que je lui dis, c'est à peu près la même chose que d'habitude. Je lui dis que, s'il est mort, il a de la chance et que j'aimerais bien être à sa place. Je lui dis qu'il a eu la meilleure part, c'est moi qui dois porter la charge la plus lourde. Je lui dis que la vie est d'une inutilité totale, elle est non-sens, aberration, souffrance infinie, l'invention d'un Non-Dieu dont la méchanceté dépasse l'entendement. « (Ed. du Seuil, 1991, p.179)

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