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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Lorsque j'ai lu pour la première fois "steampunk japonais", j'ai su que ce livre allait passer entre mes mains!
Un autre univers nous tend les bras dans ce roman de 400 pages.
C'est un monde dense, un peu brumeux, lourd et étouffant. Les vapeurs de chi nous monte à la tête à la simple lecture. On est vraiment dans le feu de l'action.
Et quelle action! Les rebondissements se font plus nombreux au cours de l'avancée de l'histoire et ne nous laissent souffler que très peu. le côté steampunk est amplifié dès que possible, les contrastes sont frappants entre la ville et "l'arrière-pays", où les vapeurs de chi ne polluent pas l'air, où le lotus n'a aucune emprise sur les hommes.
Les liens qui se tissent entre les deux personnages principaux sont tout d'abord lents, hésitants. Et face à l'adversité, ils explosent. Liés à la vie à la mort, j'ai eu l'impression d'avoir loupé un passage lorsque j'ai découvert un lien si fort entre eux, presque sans prévenir.
J'ai beaucoup aimé cette lecture et l'histoire narrée. Je me suis toutefois poussée pour le finir. le côté japonais est parfait, mais j'ai eu énormément de difficultés à différencier et mémoriser les personnages (et en plus, ils sont nombreux!) ainsi que leurs liens de parenté. Même une fois le livre presque finit, je devais revenir en arrière pour vérifier l'identité de certains personnages. En plus des mots traditionnels ou créés pour ce monde-ci, ça fait beaucoup à intégrer.
Toutefois, pour ceux qui n'éprouve aucun problème de ce côté-ci, foncez! Vous ne le regretterez pas si vous aimez la fantasy et/ou le steampunk!
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Ca fait des années que j'entends chanter les louanges de la saga de la Guerre du Lotus, souvent décrite comme étant une merveille d'inventivité, un fantasy japonisante parfaitement mêlée à un renouveau du steampunk. J'ai donc ouvert ce livre en pensant passer un très bon moment, et je dois bien avouer être déçue...

Sur la forme, j'aime bien le style de Jay Kristoff. Par contre, je déplore que les maisons d'éditions françaises acceptent ce genre de style sans broncher de la part d'auteurs traduits, alors que les auteurs francophones qui utilisent un style semblable se font étriper.

Sur le fond, j'ai enchainé déception sur déception, et ce concernant pas mal d'aspects de ce livre.

Déjà, on est typiquement dans de la fantasy pour ado, et tous les clichés y passent ! Quiconque a déjà lu un livre de fantasy YA pourra ainsi deviner tous les rebondissements qui sont ultra prévisibles et tardent tellement à arriver que l'héroïne passe un peu pour une courge (comme pour ). YA oblige, Yukiko a toutes les qualités : elle est belle, intelligente, rusée, porte sa famille à bout de bras, soutient tout le monde, mais est aussi très pure et naïve. Au-delà de ce tableau bien trop vu et revu, l'auteur se retrouve ainsi avec un défaut qui est assez agaçant à mon goût : soit l'on présente son personnage comme intelligent et on travaille bien son intrigue, soit il est un peu niais sur les bords et on peut balancer de la grosse ficelle. Mais le mélange des deux (perso intelligent et grosses ficelles) tend juste à totalement décrédibiliser Yukiko qui passe vraiment pour une andouille à ne jamais se douter de rien !

Deuxième point, j'ai trouvé que cette ''formidable'' fantasy japonaise avait franchement été écrite à l'économie. L'auteur n'invente rien, il se contente de repomper la mythologie et la culture japonaise, qu'il adapte vaguement pour que ça colle au bouquin. Pire, il essaye d'étouffer le lecteur en utilisant beaucoup trop de mots japonais non traduits dans le texte : ''haï'' ''ne'' ''chon-mage'' ''sarrariman'' ... sans compter le nom des armes, vêtements, créatures ou animaux. Ces mots auraient très bien pu être traduits mais non, l'auteur a choisi de tout laisser, sans doute pour étouffer le lecteur d'informations et lui donner l'impression d'un univers ultra dense. Ca fonctionne sans doute très bien sur les gens qui n'y connaissent rien au Japon et ne lisent pas de manga, mais pour les autres, c'est facile de se rendre compte que tout ça n'est que de l'enfumage pour dissimuler la pauvreté d'une intrigue ultra-prévisible.

Troisième point, le steampunk est lui aussi vu et revu, directement pompé sur Warhammer en plus. Si l'auteur était parti sur une base connue pour bien la creuser, ça ne m'aurait pas gênée, mais là encore, on a droit au minimum syndical ! La technologie en elle-même n'est pas creusée, pas expliquée, au point qu'on se demande si l'auteur lui-même y a pensé.

Quatrième point, le Sçavoir, qui illustre lui aussi l'immense flemme de l'auteur (et de tant d'autres auteurs qui nous balancent des système de pouvoirs ou de magie à peine réfléchis). le Sçavoir est censé être un secret, mais ça n'empêche pas Yukiko de l'utiliser devant le Shogun et toute sa cour sans que ça ne semble intéresser personne (alors que les détenteurs de ce genre de pouvoir sont censés être très en danger à cause de la Guilde qui les traquent et les brûlent...). D'ailleurs, Yukiko l'utilise souvent devant d'autres personnes () sans que ça ne la choque, même si de temps en temps, elle stresse deux minutes et s'exhorte à la prudence. Ou comment dire que l'énorme danger ne semble franchement pas bien dangereux.
Mais le Sçavoir, c'est aussi un couteau-suisse, un pouvoir mal défini qui sert à beaucoup trop de choses (surtout dans le tome 2 où ça devient un bon gros Deus ex Machina). Pire, le Sçavoir est très très mal exploité : l'auteur aurait pu s'en servir pour créer un langage animal, des codes animaux, quelque chose de propre à la vie sauvage... mais non, les animaux parlent notre langue, et l'arashitora apprend en un claquement de doigt toutes les subtilité de la langue, comme l'ironie par exemple. le lien entre lui et Yukiko aurait pourtant pu être vecteur d'énormément de choses intéressantes, mais à la place, l'auteur nous sert un réchauffé de Eragon sans saveur.

En bref, une saga de fantasy qui pompe à droite à gauche et recrache tout sans se fouler à travailler réellement son histoire.
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Stormdancer est un roman plein de contrastes : de nombreux éléments m'ont fascinés au départ, puis de nombreux autres m'ont lassé, jusqu'à ce que je décroche totalement.

L'univers est impressionnant : mélange de Japon médiéval, de cité steampunk et d'ambiance pré-Apocalyptique (air toxique, ciel et mer rouges)... Le résultat est ultra-visuel et cohérent. Connaissant déjà bien la culture asiatique (merci les mangas) j'ai pu digérer le jargon un peu massif et entrer directement dans ce monde captivant.
Deuxième très bonne chose : le lien surnaturel entre l'héroïne et les animaux. Les petits flash-backs avec son chien sont d'une tendresse inouïe qui m'ont énormément touché.
Je partais donc conquis dès l'introduction !
Malheureusement la suite s'est avérée assez calamiteuse. D'abord, deux rebondissements débarquent de manière totalement ridicules : impossible de ne pas les avoir devinés 100 pages en avance. Mais tant pis, c'est excusable, on n'est pas dans un polar.
Par contre quand l'histoire tombe dans les clichés de la fantasy, je n'ai pas tenu : fascination pour la guerre (voir même pour un terrorisme déguisé en rébellion), Honneur Suprême, vengeance héroïque et tout le tralala lyrique m'ont terriblement gonflé.
Le roman devenant soudainement ultra-linéaire, et l'empathie animale du début étant oubliée, j'ai définitivement décroché.

Si le livre a été plus court, plus direct, et surtout plus centré, il aurait sûrement fait mouche, mais ici de très bonnes idées se noient dans une tonne de clichés hallucinants.
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J'ai trouvé ce premier tome beaucoup moins bon que je me l'étais imaginé et surtout beaucoup moins rythmé que je l'espérai.
Si le monde en soi est assez original en mêlant un japon médiéval, un folklore mythologique et une technologie façon Steampunk, j'ai trouvé l'auteur impuissant à faire réellement voyager ainsi que qu'à transmettre une véritable représentation visuelle de son univers, au premier abord bien aguicheur.
Et si l'auteur use d'un riche vocabulaire japonisant dans sa narration il ne réussit pas selon moi à recréer les conditions d'immersion suffisantes, assez souvent les auteurs les plus cinématographiques dans leur prose, ne sont pas ceux qui assènent et matraquent de descriptions en tous genres...
Le premier tiers du roman est fastidieux d'ailleurs obligeant sans cesse à faire des allers et retours avec le lexique de fin de livre, alors que l'histoire n'avance pas et que les personnages principaux ne séduisent pas outre mesure.
Selon moi, installer une ambiance ne consiste pas simplement à adopter un vocabulaire local, c'est avant tout réussir à retranscrire de façon honnête toute la richesse culturelle et philosophique, ici un japon médiéval, sans tomber dans la facilité ou la caricature. Selon moi à ce niveau ( ce premier tome du moins) l'auteur n'a pas réussi son pari.

Pour l'aspect Steampunck c'est mieux avec des armures exosquelette, des katanas tronçonneuse et d'autres armes de guerre bien inspirés, on retrouve aussi des navires volants façon Thorgal "pays Qa" et bien sur toute une économie basée sur l'industrialisation de la société autour de l'exploitation du lotus rouge, bon rien de vraiment marquant non plus.
D'ailleurs d'une certaine manière, il y a toute une allégorie avec notre société qui elle aussi est tributaire de l'or noir, on retrouve donc tout naturellement les mêmes problématiques liées à l'exploitation d'une ressource devenue le sang d'une société et l'objet de toutes les convoitises en même temps qu'elle assure à ceux qui la contrôlent le pouvoir.
C'est l'occasion pour l'auteur de développer tout un panel de sous intrigues opposant ceux qui ont le pouvoir et s'y accrochent, à ceux qui veulent s'en emparer dans l'ombre, ceux qui soutiennent un système quelque en soi le prix à payer parce qu'il génère du profit, à ceux qui ne vivent que pour le renverser.
Entre jeux de pouvoir, lutte des classes, problématique environnementale et prosélytisme religieux, le récit regorge de bonnes inspirations mais traité de manière trop superficielle pour véritablement intriguer un lecteur chevronné.

Et si la quête initiale avec la jeune adolescente Yukiko, parti accompagner son père et son oncle dans une mission confiée par le shogun, une tache hautement improbable consistant à capturer un animal légendaire ayant semble-t-il disparus depuis des lustres, assez rapidement cet aspect de l'intrigue va devenir tellement prévisible que l'intérêt du livre va assez rapidement se résumer à connaître ce qu'il y a derrière le mystère de l'exploitation du lotus rouge, l'action des terroristes qui s'attaquent aux fondations du pouvoir en place avec la destruction de champs de lotus. Terroristes qui pourraient finalement se révéler être de véritables révolutionnaires dont l'héroïne pourrait embrasser la cause accompagnée de son nouveau compagnon ailé etc.
Le problème du roman c'est qu'il est loin d'être imprévisible et que tout nous paraît arriver dans l'objectif d'un télescope, mais entre-temps le chemin est long et ennuyeux avant d'en arriver à quelques scènes d'action plutôt décevante.

Pas facile non plus pour un public aguerri, de s'aguicher d'une héroïne ado. rendue artificiellement forte par son association avec un Arashitora" un tigre du tonnerre" dont l'apparence rappelle le griffon héraldique mais avec un buste d'aigle et un arrière-train de tigre (au lieu de lion), dans tous les cas loin d'être la guerrière que nous retrouvons sur la couverture et l'on ne peut pas dire que sa personnalité soit aussi nuancée qu'un spectre de couleur.
La relation quasi symbiotique que la jeune femme noue avec l'animal est un peu rapide et manque un peu de subtilité toutefois cela reste tout de même l'une des trouvailles les plus sympathiques du roman, dommage que par un certain ressort scénaristique, nous n'ayons pas véritablement pu partager dans ce premier tome de vraies belles scènes aériennes.
On retrouve ici l'éternel schéma d'un héros prédestiné à endosser le costume de l'élue", à qui tout fatalement réussira après que celle-ci aura accepté d'en tenir le premier rôle.
Si on retrouve en cela un code quasi immuable de la littérature fantasy pour jeunes adultes, le mythe du sauveur est une nouvelle fois présent ici pour le meilleur et pour le pire.
La dernière scène du roman où l'on retrouve une Yukiko chevauchant son tigre, encourageant le peuple à se libérer du joug des puissants, avant de s'envoler et de se perdre dans le bleu de l'horizon, si l'image est belle, le sentiment de redit est tellement fort que cela en devient assez pathétique finalement.
Le livre est un peu à l'image de son épilogue, plein de bons sentiments et suffisamment dépaysant pour plaire aux easy readers (pour citer Albéric), mais pas assez costaud pour les lecteurs plus exigeant.

Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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"Stormdancer" est le premier tome de la trilogie "La Guerre du Lotus" de Jay Kristoff. Je dois admettre que ce premier volume me laisse un goût doux-amer : certains éléments me donnent envie de poursuivre la saga, tandis que d'autres m'ont laissé sceptique.

L'histoire se déroule dans l'archipel de Shima, bâtie sur des références au folklore médiéval japonais. Dans un monde où tout tourne autour du lotus, plante vénérée permettant de créer carburant, énergie, et armes, la population se meurt. La terre se réchauffe, la maladie se répand, la guerre fait rage, les inégalités entre les classes sociales explosent tandis qu'une minorité richissime domine une majorité agonisante.
Yukiko est la fille du chasseur impérial. Un matin, l'empereur se réveille et déclare avoir eu une vision de lui-même chevauchant un tigre du tonnerre, un animal légendaire. Se lance alors une expédition afin de retrouver le dernier arashitora encore en vie...

Pour les points positifs tout d'abord : l'univers est original, mélange de japan fantasy et de steampunk. C'est probablement l'aspect de l'intrigue qui m'a le plus séduite. Les métaphores sur l'usure de Shima, et l'usure de notre monde sont certes peu subtiles, mais réelles dans ce qu'elles dénoncent. J'ai trouvé cela d'autant plus pertinent en 2022, alors que notre contexte oscille entre pandémie mondiale et guerre en Europe. Au point que parfois, j'ai éprouvé de l'angoisse à certains passages.
L'histoire est sympathique, bien que classique : on est sur une intrigue du type "How to Train your Dragon", sauf qu'au lieu d'avoir un world building viking, le nôtre ici est japonais. On ne peut pas vraiment dire que le récit apporte beaucoup de surprises, toutefois cela reste un tome introductif.

On passe maintenant aux points m'ayant laissé plus mitigés. Tout d'abord, je citerai la plume de l'auteur. Je sais que ce style d'écriture, très visuel, enchaînant les phrases courtes sans sujet, plaît à beaucoup de personnes. Mais en ce qui me concerne, j'ai trouvé que cela alourdissait ma lecture. Cela donnait un rythme pesant, comme si à chaque état de fait il fallait que suivent trois micro-phrases contenant un seul mot pour l'appuyer ( je vous crée une phrase pour l'exemple : " Yukiko se rend dans la maison. Froide. Lugubre. Isolée." ) . de plus, l'auteur use du vocabulaire japonais avec pas mal de maladresses, j'ai trouvé : étant assez familière avec la culture nipponne, je n'ai pas eu besoin de faire trop d'allers-retours avec le lexique de l'ouvrage, toutefois j'ai eu l'impression que certains mots étaient placés dans le récit dans l'unique but de donner à celui-ci une "allure" orientale. Comme si, au lieu d'agrémenter l'ambiance, le vocabulaire devait plutôt servir de socle à celle-ci. Cela a vraiment rendu ma lecture fastidieuse, au point que même si l'histoire me plaisait, j'ai ressenti la hâte de la terminer, car la narration me paraissait indigeste.

J'ajoute que le personnage principal, Yukiko, ne m'a que peu convaincu pour l'instant. Je la comparerai un peu à une Daenerys Targaryen : c'est sa créature légendaire qui fait le plus gros du boulot, mais c'est elle qui bénéficie de l'admiration de la foule. Elle est peu nuancée, et je pense que dans les prochains volumes, elle risque d'être potentiellement insupportable...

Bref, un premier tome dont le fond m'a plût, mais peu la forme. Je pense donner sa chance au second volume, car je suis curieuse de voir comment évolue l'intrigue.
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