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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dès sa sortie, Stormdancer m'a tapé dans l'oeil avec sa superbe couverture grâce à laquelle on comprend déjà que l'influence japonaise y sera très importante. Quand j'ai découvert qu'à cet aspect se mêlait une influence steampunk, j'étais encore plus curieuse de le découvrir. Pourtant, une fois lancée, j'ai bien failli arrêter…
Yukiko et son père sont tous deux des chasseurs au service du Shogun des îles Shima. Lorsque l'empereur apprend qu'un arashitora a été aperçu, il les envoie à la recherche du griffon, espérant devenir le nouveau danseur d'orage et ainsi, imposer sa domination sur l'ensemble des îles.

Ce roman est d'une richesse incroyable. Peut-être même trop au début… En effet, le résumé de l'histoire ne concerne pas vraiment les 120 premières pages qui sont surtout une introduction à l'univers de Jay Kristoff. Sauf que plus d'une centaine de pages, c'est long pour commencer. le début était donc très long à démarrer, l'auteur nous saturant d'informations dès le départ sans nous épargner et nous laisser le temps de réellement les assimiler.
L'usage de termes japonais ravira les adeptes de la culture nippone et des mangas mais pourra laisser perdus un certain nombre de lecteurs qui ne sont pas familiarisés avec. Heureusement, la présence d'un lexique détaillant le tout à la fin de l'ouvrage aidera grandement à s'y retrouver, que ce soit pour les descriptions des armes, des vêtements comme des créatures. Ayant quelques connaissances de la culture japonaise, cet aspect là ne m'a pas réellement dérangée.
Le problème venait davantage du fait que l'auteur ne cherche pas à mettre en place progressivement son univers et l'histoire mais nous livre toutes les informations dans les cents premières pages. Si j'ai bien failli arrêter à cause de cela, tant j'avais l'impression de lire un manuel d'histoire agrémenté de quelques dialogues, une fois cette étape passée, je n'ai plus pu décrocher. Et avec le recul, je me dis que cette partie était un mal nécessaire car il ne s'agit ni plus ni moins que des bases de l'univers de Stormdancer ! Cela nous montre à quel point ce roman est riche !

Une fois lancée, l'histoire devient hautement addictive. Les rebondissements ne cessent de s'enchaîner, l'auteur nous amenant de révélation en révélation et de surprise en surprise. le scénario est bien travaillé, malgré l'avalanche d'informations plus tôt, l'auteur trouve encore le moyen de susciter la curiosité de ses lecteurs en abordant d'autres aspects de son monde. Alors que nous pourrions penser que ça y est, cette fois, tout a été dit, il ne reste plus qu'à avancer l'histoire, Jay Kristoff nous surprend encore et toujours. L'Empire de Shima est vaste et un seul tome de la Guerre du Lotus ne saurait suffire pour le présenter complètement (pour notre plus grand plaisir).

L'Empire est divisé en quatre grands conglomérats (le Zaibatsu) que sont les clans du renard (Kitsune), du dragon (Ryu), du tigre (Tora) et du phoenix (Fuschicho). L'Empire est ainsi composé de ces quatre grands clans qui ont su s'imposer et faire disparaître les clans plus faibles. Yukiko et son père Masaru, qui appartiennent tous deux au clan du renard, évoluent dans les plus hautes sphères de par leur fonction : chasseurs de la Cour royale. Or, cette situation s'avère beaucoup plus contraignante qu'il n'y paraît, le Shogun ne tolérant point l'échec chez ses serviteurs. Apprenant qu'un arashitora a été aperçu dans les contrées les plus reculées de Shima, l'empereur exige qu'on lui ramène la bête afin d'en faire sa monture. Lorsque la jeune fille part pour cette mission accompagnée de son père et de ses deux amis – Kasumi et Akihito – elle sait qu'il s'agit d'une mission sans retour. Les arashitora sont une espèce éteinte. Il est impossible que l'un d'entre eux ait pu être aperçu dans le ciel de Shima… Mais voilà que l'impensable survient : l'une de ces créatures existe bel et bien encore. Yukiko se lance alors à la poursuite du griffon. Or les évènements ne vont pas du tout se dérouler comme prévus et l'adolescente se retrouve en plein coeur d'une forêt sauvage, perdue et blessée tout comme l'arashitora. Contrée peuplée de créatures mythiques et démoniaques, les deux personnages n'auront d'autre choix que de se soutenir malgré leurs différends. C'est là le début d'une amitié exceptionnelle entre Yukiko et Buruu qui pourrait bien changer le cours de l'histoire.
Les terres de Shima ont été corrompues par le Lotus, cette plante qui détruit la terre au fil des ans mais qui a permis à l'Empire de prospérer et de s'étendre. Consciente des ravages provoqués par cette plante et de la cruauté du Shogun, Yukiko s'interroge de plus en plus sur ce qu'elle doit faire. D'autant plus que Buruu ne cesse de la pousser à se poser les bonnes questions. Une rébellion contre l'Empire est-elle possible ? Prendra-t-elle part aux mouvements rebelles ? Son affinité avec Buruu est-elle la preuve qu'elle est la véritable danseuse d'orage ? Est-il encore possible de sauver Shima ?

Dans Stormdancer nous retrouvons un mélange des genres et des influences original : de la fantasy et du steampunk réunis dans un univers inspiré du Japon médiéval. le mélange peut surprendre et être déstabilisant. Pourtant, il est parfaitement réussi ! Créatures mythiques, vaisseaux volants, magie et technologie sont ici alliés à un monde digne du Japon médiéval sous la merveilleuse plume de Jay Kristoff. Que demander de plus ? Ah oui ! La suite !
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En Résumé : J'ai passé un bon moment de lecture avec le premier tome de cette trilogie qui offre une histoire, certes qui met un peu de temps à démarrer offrant 50 premières pages un peu trop dense en information, mais qui après se révèle efficace, entrainante, vive et sans temps morts aboutissant à une conclusion explosive. Un divertissant qui a réussi à me happer assez facilement, malgré, c'est vrai, quelques facilités ici ou là. L'univers développé par l'auteur est solide, mélange de Steampunk, de mythes, le tout saupoudré d'une libre inspiration d'influence japonaise et donne envie d'en apprendre plus aussi bien d'un point de vue technologique et son influence sur la planète, que social. le personnage de Yukiko ne manque pas d'intérêt, héroïne forte charismatique et pourtant humaines, malgré quelques passages un peu stéréotypés comme la relation avec son père. Les personnages secondaires qui gravitent autour d'elle se révèle aussi attrayants, malgré un ou deux qui tombent un peu dans la caricature. La plume de l'auteur se révèle vivante, entrainante, plongeant le lecteur rapidement et facilement dans son récit. Au final un premier tome qui ne révolutionne pas le genre, mais qui se révèle réussi et donne clairement envie de découvrir la suite.


Ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Alors que l'on croyait la race des Griffons éteinte, le jeune et cruel Shogun des îles de Shima ordonne à Masuru, son chasseur royal et sa fille Yukiko de capturer l'une de ces créatures mythiques sous peine de mort.
Sans trop d'espoir, Masuru et Yukiko partent en chasse et contre toute attente, trouvent le dernier des Yokai encore vivant.
Malheureusement, suite au crash de leur bateau volant, Yukiko se retrouve seule dans la forêt hostile des montagnes d'Iishi en compagnie du griffon mutilé.
Elle va devoir faire appel à son don pour amadouer à créature.

Premier tome de la trilogie de la Guerre du Lotus qui pose les bases d'un univers steampunk, vraiment bien ficelé et très complexe sur fond de moyen-âge japonais. C'est juste génial pour les fans de Japon !
Les personnages sont plutôt mystérieux, l'intrigue également avec des revirements de situation et des révélations, une Yukiko et un Buruu attachants et un tyran absolument détestable au possible.

Malgré tous ces gros points positifs, il en faut bien quelques négatifs.
Tout d'abord, un point négatif qui n'en est pas un : l'univers qui peu paraître trop riche, tellement qu'il y a un glossaire à la fin du roman. J'ai eu un peu de mal à me faire à tous ces nouveaux termes mais au final j'ai appris à faire avec et ajoutent peut être plus de vraissemblance tout en montrant une vraie recherche et une vraie réflexion de l'auteur.
Ensuite, il y a quelques moments où j'ai un peu décroché : le début étant une phase introductive d'un univers complexe mais également des nouveaux termes, j'ai dû forcer un peu ma lecture.
J'ai également ressenti un petit temps mort, une petit impasse vers la dernière partie du roman, durant une impasse dans l'intrigue ...
Enfin je regrette l'utilisation du terme griffon utilisé dans la quatrième de couverture puisque celui-ci n'est pas utilisé dans le roman. Serait-ce une volonté de l'éditeur d'occidentaliser la référence ? En tout cas, je trouve cela dommage. En effet, Buruu est décrit comme un trigre de tonerre, un Arashitora.

De petits points négatifs pas bien méchants puisque je lirais la suite avec plaisir !
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Après avoir flashé sur la sublime couverture,le résumé m'a d'abord poussée à y réfléchir à deux fois avant de débourser 22€. Les évènements qu'il relate n'adviennent qu'à environ 150 pages et, surtout, le mot griffon n'apparaît pas une seule fois dans tout le livre. Même si je comprends la volonté de l'éditeur de rendre l'ouvrage plus accessible à ceux qui ne connaissent rien à la culture japonaise, il aurait pourtant suffit d'utiliser l'expression que l'on trouve dans Stormdancer : tigre de tonnerre. En plus, c'est sacrément plus classe.

Heureusement, l'histoire se complexifie et le rythme accélère rapidement dès la deuxième partie : il devient très difficile de décoller du livre.

Si le vocabulaire japonais peut d'abord déstabiliser, il apporte au premier tome de Stormdancer une aura mythique très efficace. Yukiko devient Arashi-no-ko, enfant de l'orage, une expression dont on saluera la poésie… L'univers particulier et très réussi du roman, un peu malsain, allie mythologie et bestiaire japonais au steampunk, et rachète bien les aspects parfois un peu classiques de l'histoire.

Pas de doute pour moi, j'attendrai, achèterai et lirai la suite avec grand plaisir.
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Stormdancer est un premier tome qui devient vraiment intéressant après 150 pages et le devient encore plus au fur et à mesure que le lecteur avance dans l'histoire. La fin est rondement menée, les événements décrits piquent quelque peu la curiosité du lecteur. L'univers lui, impressionne et marque dès les premières pages : japon + steampunk + légende = cocktail réussi. Ce que l'auteur a créé est absolument génial et si l'intrigue a par moments un côté classique, cet univers fait la différence et l'auteur sort de ses manches plusieurs éléments bien trouvés. Au plaisir de lire la suite.
Lien : http://bloggalleane.blogspot..
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--- Rentrer dans ce récit ne fut pas si facile ---

Qu'on se le dise : je n'ai pas lu nombre de romans s'inspirant du folklore japonais. Heureusement, il y en a eu quelques-uns, car Stormdancer ne s'embarrasse pas d'explications. Au contraire, le texte contient mille et un termes propres à la culture nippone et il est difficile de s'y retrouver lorsque celle-ci ne nous est pas familière.

Rassurez-vous, tout de même : un glossaire est présent à la fin du livre, offrant toutes les indications nécessaires. le hic ? Eh bien, j'avais tendance à m'interrompre toutes les deux minutes pour m'y référer. J'ai donc fini par me lasser de ce système !

Bref, pendant environ 100 pages, j'ai peiné, peiné et peiné pour m'y retrouver. Et puis, j'ai fini par dépasser ce léger problème de compréhension. En fait, le sens des mots que je ne connaissais pas a fini par m'apparaître grâce au contexte dans lequel ils s'inscrivaient. Certes, je n'en saisissais pas toutes les subtilités, mais tant pis !

--- Un univers d'inspiration japonaise, mais pas seulement ---

Dans La Guerre du Lotus, Jay Kristoff dépeint un monde à l'agonie. Parce que l'économie l'exige, le lotus doit fleurir. Mais à quel prix ? Les terres sont polluées, l'air vicié, et déjà la vie disparaît ! Bientôt, la machine sera partout, qu'importe les dégâts qu'elle occasionne.

Quant aux hommes, ils souffrent plus que de raison, meurent de faim ou sont réduits en esclavage. Seule une poignée d'entre eux profitent du système, uniquement parce qu'ils sont bien nés.

Autant de problématiques qui font écho à notre propre histoire !

--- Un vrai roman young adult ---

La trilogie est initialement parue dans la collection adulte des éditions Bragelonne. Cette réédition est néanmoins labellisée YA et je trouve que cela lui correspond mieux. Pourquoi ? Eh bien, parce que l'on retrouve tous les codes du genre, particulièrement celui de la jeune héroïne dont l'enfance est marquée par des drames familiaux. Ah, et l'éternelle romance apparaît également dans le tableau. Par chance, Jay Kristoff a su la détourner des sempiternelles jérémiades amoureuses.

Pour être totalement honnête, j'ai eu peur de m'ennuyer au début. En effet, le scénario n'est pas exempt de facilités, notamment dans la première moitié du roman. J'ai ainsi deviné plusieurs éléments-clefs de l'intrigue, repéré des raccourcis malvenus (exemple : les liens que Yukiko tisse trop rapidement avec Buruu) et relevé quelques clichés. Cependant, l'auteur est parvenu à s'éloigner des lieux communs pour étoffer son histoire et mieux surprendre son lecteur.

Alors, si j'ai anticipé un certain nombre de révélations, d'autres m'ont réellement étonnée ! Plus je tournais les pages, plus l'intrigue gagnait en complexité et donc en imprévisibilité. Et puis, n'oublions pas que j'ai un faible pour la fantasy politique et, sur ce point, j'ai été plus que servie. Complots, trahisons et rébellion pour tenter de renverser un homme capricieux qui n'a jamais mérité son titre : tout ce que j'aime !

--- Au sujet des personnages ---

Yukiko ne vole pas son rôle d'héroïne dans cette histoire. Bien qu'elle semble un peu jeune pour réaliser autant d'exploits, c'est bien elle qui partira à la chasse de l'arashitora au péril de sa vie ! Alors, bien sûr, c'est une forte tête et j'ai parfois eu envie de la secouer, mais j'ai apprécié la voir grandir, comprendre le monde et s'épanouir en dépit de l'adversité.

L'arashitora m'a également plu, mais ce n'est pas très étonnant ; j'aime un peu trop les créatures légendaires. Bon, ce n'est pas un dragon, mais tout de même ! Quant à Yoritomo, le shõgun tout-puissant, eh bien il incarne à merveille l'antagoniste que l'on adore détester.

Une belle brochette de personnages attachants que j'ai pris plaisir à suivre !

--- En deuxième moitié, on ne m'arrêtait plus ! ---
D'une intrigue presque convenue, Jay Kristoff est passé à un scénario captivant qui m'a emportée de bout en bout. Machinations politiques, combats désespérés et manoeuvres de dernière minute : la recette est explosive ! de plus, l'auteur n'épargne pas ses personnages. Entre décès et trahisons, ils doivent surmonter maintes épreuves pour atteindre leur but !

Bref, j'ai dévoré la deuxième partie du roman très rapidement. Et j'ai hâte de pouvoir me plonger dans la suite !
Lien : https://lesfantasydamanda.wo..
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Ce n'est plus un secret pour les gens qui me connaissent mais Jay Kristoff a complètement chamboulé ma vie de lecteur avec sa saga légendaire qu'est Nevernight.

Ici, son premier livre publié qui est aussi une trilogie ne déroge pas à la règle de me combler de bonheur. Alors il ne faut absolument pas le comparer à Nevernight qui est à mes yeux exceptionnel mais il nous livre ici un univers complexe, riche et divertissant.

Si vous aimez la culture asiatique, sachez que ce livre en regorge. Nous sommes vraiment dans l'ère des samouraï et de leurs valeurs.

Il est vrai que le début est un peu lent, car il faut introduire pas mal de chose, mais j'ai trouvé ça passionnant. L'écriture de Jay Kristoff est vraiment fabuleuse, j'ai eu un plaisir de la retrouver.

Pour les adeptes de la fantasy, si vous avez adoré la plume de Jay Kristoff dans ces autres ouvrages, n'hésitez pas à le sortir car il vaut le coup d'être découvert.

J'aurai un immense plaisir de lire bien évidemment la suite de cette saga qui je sais va monter en puissance et en intensité.

Jay Kristoff est pour moi une valeur sure et fait partie tout simplement de mon top 3 des auteurs préféré que je classe en numéro 1 sans hésitation.
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J'ai profité de la ré édition de la Guerre du lotus de Jay Kristoff (en grand format, à moins de 10€, c'est cool pour se lancer) pour enfin découvrir cette saga.

Dans cette histoire de fantasy basée dans un univers japonisant steampunk, nous suivons Yukiko, la fille du Premier chasseur impérial. Dans cet empire, tout est basé sur la culture du lotus rouge, une fleur sur laquelle repose l'économie de ce royaume, que ce soit la fourniture d'énergie, mais aussi de drogue ou de monnaie dans les échanges avec les autres royaumes. Seulement, sa culture est extrêmement toxique, laissant des terres stériles, des eaux polluées, poussant à défricher sans cesse de nouvelles terres.
La nature est mourante et l'humanité n'est pas loin d'en prendre le même chemin.

Au moment où commence cette histoire, on découvre un monde en souffrance, une ville très clivée entre les pauvres qui vivent dans une grande misère et les riches qui cautionnent ce système qui leur est profitable, une ville décadente et à l'agonie.
Alors quand l'Empereur, le Shogun, envoie Yukiko et son père sur les traces d'une créature mythique, un tigre de tonnerre, disparue depuis des décennies, Yukiko sait que leur fin arrive : si ce n'est pas sous la main de l'empereur qui refusera un échec, ce sera sous les griffes du Griffon. A moins qu'une autre voie ne se dessine...

Je suis vraiment contente d'avoir enfin découvert cette histoire. Certes, les 100 premières pages ne sont pas faciles, entre un vocabulaire qui peut être compliqué à appréhender malgré le lexique, et un temps certain avant que l'action ne démarre véritablement, mais ensuite je me suis régalée !

On sent la volonté de l'auteur de créer un univers très fourni avec un cadre consistant et crédible, et surtout sa volonté de transmettre combien cet univers est moribond, contaminé, pollué. On voit combien la culture du lotus rouge pourrit toutes les strates du pouvoir, autant par son aspect commercial que religieux, puisque la guilde scientifique et théologique impose avec autant de pouvoir que le Shogun, ses règles drastiques et obscurantistes.

Rapidement Yukiko se retrouve au coeur d'un dilemme, entre sauver l'honneur et surtout la vie de son père mais au prix de la perte de l'une des dernières créatures magiques du royaume. Il est aussi évidemment question d'une remise en cause de ce système, d'une révolution qui gronde.
J'ai frémi face au cruel Shogun mais aussi en imaginant le monde ravagé par la pollution décrit par l'auteur.

L'action, les intérêts divergents, les retournements de situation ont rendu ma lecture prenante, et j'ai aimé les thématiques sous-jacentes : la relation père/fille, la disparition de la magie au profit d'une science aliénante, le lien avec la nature.

Bref ! Ne vous laissez pas décourager par l'âpreté des premières pages et n'hésitez à découvrir cette saga qui en vaut vraiment le coup !
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Après une lecture qui m'a tenue en haleine et laissée le cerveau en ébullition j'avais peur de ne pas pourvoir de suite me jeter à corps perdu dans un autre roman.
Et pourtant en quelques phrases Jay Kristoff a su réveiller ma partie fan de Japon et de contes et légendes.
Quelques mots lus et déjà il me parle de démons, d'Oni, de créatures fantastiques et de combats quasi irréels.

Quatre clans ou zaibatsu, quatre emblèmes et quatre divinités gardiennes: le Phénix (Fushicho), le Dragon (Ryu),le Tigre (Tora) et le Renard (Kitsune).
Chacune ayant ses propres fidèles, ses propres terres, ses propres croyances mais toutes sous les ordres d'un seul et même chef de guerre: le Shogun.

Nous allons suivre Yukiko, notre héroïne et fille du clan du Renard mais aussi du célèbre maître de chasse du Shogun, le Renard noir.
C'est pourquoi, suite à un rêve, le shogun a décidé de les envoyer à la chasse aux chimères ou plus précisément à la chasse à l'Arashitora, le tigre-tonnerre des légendes.

Mission suicide s'il en est puisque de deux choses l'une:
- ou les tigres-tonnerre n'existent plus et leur mission sera un échec avec pour seule issue un seppuku (suicide par éventration puis décapitation par un ami proche) ... Sympa, non?
- ou leur mission leur permet d'en trouver un et reste toujours suicidaire au vu de la férocité et des pouvoirs de cette créature magnifique qui ne doit pas être du genre à accepter le joug facilement. Est-ce réellement mieux?

C'est donc dans ce contexte un peu brumeux que nous allons suivre cette jeune femme et ses compagnons, Masaru, son propre père, Akihito et Masami.
A leur suite nous allons voyager au travers des terres des 8 îles, découvrir les différents protagonistes et les défiances qu'il existe au sein de tout peuple.
De même nous saurons écouter les légendes car elles ont toutes un soupçon de vérité.
Et qui sait si les secrets sauront restés enfouis et tus devant la hardiesse de Yukiko et sa colère rentrée. Mais surtout qui sait quel danger la mise à jour de ceux-ci apportera à leur propriétaire?

Yukiko a seize ans l'âge où une jeune femme est toujours sous la tutelle d'un père qui la protège et la choie. Mais ici c'est plutôt l'inverse. Elle est pourtant la fille du Renard noir, chef de Chasse du Shogun. Mais que reste-t-il de ce fier guerrier dans cet homme lotusomane qu'elle surveille et à qui elle évite autant que faire se peut les embrouilles.
Elle a donc vieilli prématurément et la disparition de sa mère et son frère y sont aussi pour quelque chose. Pourtant ce secret reste longtemps en suspens entre elle et nous. Des non-dits troublants nous font envisager le pire et le peu qui filtre ne nous rassure pas.
Mais elle reste cependant une jeune femme fière et hardie. Sept années d'entraînement aux armes l'ont endurcie et rendue plus combative. Pourtant son coeur rêve d'une vie plus douce et d'amour.

Masaru, le Renard Noir. Il fut un grand guerrier. Il a combattu auprès du précédent Shogun des créatures qui ne sont pour les plus jeunes actuellement que des contes de bonnes femmes pour effrayer les enfants. Et pourtant le voila toujours perdu dans les fumées noires de sa pipe fumeuse de lotus à la recherche d'un Arashitora. C'est donc à la chasse aux rêves que l'envoie le Shogun et il le sait. Peut être est-ce pour cela qu'il s'abrutit de drogue. Peut être aussi pour oublier des événements personnels trop douloureux. Que fuit-il ainsi derrière ce voile de fumée trouble, quels remords, quels regrets ?


Akihito est l'oncle de Yukiko et donc le frère de Masaru.
Masami est la dernière du groupe, elle entretient des relations de complicité avec Akihito et semble-t-il plus avec Masaru.
Compagnons de tous temps ou presque ils sont fidèles et courageux, pourtant Akihito émet des doutes. Mais pour l'honneur et le bushido mais aussi pour quelque chose de plus important encore pour Masaru rien ne se mettra en travers de son chemin dazns cette chasse au funeste destin.

Lorsque le navire sur lesquels ils voguent fait naufrage ou plutôt s'écrase suite à un violente orage, nos compagnons sont séparés et commence alors pour Yukiko une aventure sans précédent.
En compagnie de Buuru, un être fantastique et sauvage puis de Kin, un jeune homme particulier elle va traverser les forêts humides et sombres des montagnes Iishi et faire des découvertes surprenantes tant sur elle-même, que sur son passé.

Une décision irrévocable sera alors prise. Décision qui va changer son monde et si elle l'a mène à bien, changer aussi le monde tel que les autres le connaisse.

Tout du long le lecteur va suivre les aventures de Yukiko mais c'est vraiment au chapitre 24 que le suspens va prendre une proportion plus importante. Car alors tout va changer.
Cela s'était déjà mis en branle petit à petit en elle mais ce qu'elle vient alors d'apprendre ouvre comme une brèche dans sa vision du monde tel qu'elle le connaît.
Tout semble n'avoir été que mensonge, et la jeune fille innocente en elle va mourir pour laisser la place à une adulte pleine de rancoeur et de désir de vengeance.
Notre impatience va alors aller en s'amplifiant car nous la comprenons et n'aurions pas agi différemment à sa place quel qu'en soit les risques.
Le récit va s'accélérer et laisser place à des intrigues, des trahisons, de l'amour aussi.
Jay Kristoff nous emporte dans ce roman au travers des mythes et légendes d'un peuple japonisant, avec des inventions d'un plus pur steampunk et un côté monde en perdition qui nous entraîne dans sa déchéance et sa folie.

« du steampunk au coeur des mythes et légendes, des personnages pétris d'honneur et de bons sentiments. Une belle fresque
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Je ne vais pas vous mentir, le début a été compliqué.

J'ai lu et adoré Nevernight, du même auteur, je savais donc que ses romans pouvaient souffrir d'un démarrage un peu lent.

Mais on dit que les intrigues de Jay Kristoff sont comme une rivière en crue, et rien n'est plus vrai. Une fois plongé dedans, on se fait emporter.

On y retrouve des similitudes avec Nevernight (physique et caractère de l'héroïne, thèmes abordés, soleil qui brûle, monde en déclin...), suffisamment différentes pour être appréciables, et surtout, on y retrouve un truc que J'ADORE : le lien compliqué puis fusionnel entre un humain et une créature ❤

Et rien que pour ça, ce roman vaut le détour.
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