Imaginez un monde sans soleil, un monde aux ténèbres éternelles, un monde où les hommes sont les proies de créatures redoutables. Un monde sans espoir, ou presque.
Gabriel, le dernier Saint d'Argent, emprisonné dans les geôles de ses ennemis raconte son histoire. Comment la confrérie s'est battue contre ses engeances, comment lui, le Lion Noir en est arrivé là, comment il a trouvé le Graal.
Et le lecteur de découvrir comment il va bien pouvoir s'en sortir.
Premier tome d'une série qui en compte 2 actuellement, L'empire des vampires est pour moi une belle réussite. Ce pavé de plus de 900 pages nous entraine dans une folle odyssée, où la survie des personnages n'est pas assurés.
Seul le point de vue de Gabriel nous est présenté et c'est à travers son récit que nous allons explorer l'empire d'Elidaen.
Contrairement à ce que j'imaginais, la narration de Gabriel est rythmée et addictive. Jean-Francois, le vampire qui l'interroge, l'interrompt régulièrement afin d'avoir des précisions sur les évènements cités, c'est extrêmement dynamique et même parfois rageant de ne pas avoir les réponses attendues, aussi bien pour le vampire que pour moi !
Gabriel alterne entre deux moments importants de son passé. Sa formation à San Michon en tant que Saint d'Argent et sa quête du Graal avec un petit groupe d'exaltés, prêt à tout pour sauver le monde.
Tout cela nous permet de mieux connaitre le personnage de Gabriel et de comprendre son comportement. A la fois plein d'espoir et torturé, ses réactions suscitent la curiosité et questionnent le lecteur. Seul le dénouement apportera les réponses tant attendues.
L'empire des vampires s'achèvent sur des évènements que je n'avais pas vu venir, assez incroyable cette histoire !
Jay Kristoff propose une variante des histoires de vampires habituelles. Rien ne sert de manger du saucisson à l'ail avant de sortir, les buveurs de sang sont bien plus résistant. Il vous faudra de l'eau bénite, une épée en argent, un esprit vif et une grosse dose de chance pour en venir à bout.
La religion tient une place importante au coeur du roman, les rites, la foi... mais qui de mieux placé pour combattre ces monstres ?
Elidaen est un monde pourri, sombre, violent. L'imagination de l'auteur m'a paru sans limite, et même si certains passages sont un peu facile, l'ensemble est si bien lié que je ne m'y suis pas attardée.
Je n'en dévoilerai pas plus pour laisser le plaisir de la découverte.
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