Les vieux ne nous accordent qu’une seule vie, mais grâce aux livres nous en vivons un millier.
« Comment ? demanda-t-elle. Comment supportez-vous l'insupportable ?
— On a un dicton à Vaan, répondit Byern. Dans chaque souffle, l'espoir demeure. »
Bryn se tourna vers Mia.
Un bref sourire pour dissimuler sa douleur.
Une tape dans son dos pour rompre l'intolérable silence.
« Alors fais en sorte de continuer à respirer, Petite Corneille. »
Depuis la mezzanine, Mia parcourut du regard les innombrables étagères en contrebas - et ne put s'empêcher de sourire. Elle avait grandi dans les livres. Peu importait à quel point la vie s'assombrissait, il suffisait, pour chasser la douleur, d'ouvrir un bon bouquin.
Enfant de parents assassinés et d'une rébellion ratée, elle avait néanmoins marché dans les pas des érudits et des guerriers, des reines et des conquérants.
Les cieux ne nous accordent qu'une seule vie, mais grâce aux livres nous en vivons un millier.
Ce que nous faisons est plus important que ce que nous avons fait.
Il n'existe pas d'oreiller plus doux qu'une conscience tranquille.
— Juste qu'il existe deux sortes de loyauté, répliqua Mia. Celle qui ressort de l'amour, et celle qui ressort de l'argent.
"Tu te demandes si je vais essayer de te noyer, pas vrai ?" Un rictus étira les lèvres de Jess. "Te poignarder dès que tu auras le dos tourné ?
- Qu'est-ce qui te fait croire que je vais te tourner le dos, Rouquine ?"
- Tu ne vois pas une certaine ironie dans le fait de gagner ta place dans une secte d'assassins en sauvant une demi-douzaine de vies ?
Le plus grand fossé entre les gens est toujours celui de la fierté.
À quoi peut bien servir une clé si on ne voit pas ses chaînes ?