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Kurt Vonnegut était un orateur célèbre que l'on engageait souvent pour les fins d'années, les remises de diplômes. de 1978 à 2004 il a sevi dans de nombreuses écoles et ce livre rassemble ce qu'il a fait de plus remarquable. C'est souvent très drôle, légèrement décalé mais il peut également avoir un côté agaçant donneur de leçons qui à la longue est pesant. Ce n'est clairement pas le meilleur de cet auteur que j'affectionne par ailleurs.
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Je trouve que ce livre est un vrai petit bijou !
Il contient plusieurs discours de l'auteur aux cérémonies de remise de diplômes d'universités américaines, un rite de passage à l'âge adulte moderne en quelque sorte. C'est le regard sur la vie d'un homme âgé (et qui a vécu la guerre) mais encore jeune dans sa tête. Des paroles drôles, cyniques (envers les politiques) mais toujours bienveillantes envers la jeunesse, et au final très vraies. Presque un homélie post-moderne !
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Un recueil de textes où un grand de la littérature américaine exhorte des jeunes diplômés, des textes remplis d'humanisme et touchants, d'intelligence... Les rites de passage, être adulte, faire du bien là où on est, réhabilitation du message du Christ vs christianisme, s'entourer de façon élargie, rencontrer les autres.. Ca a l'air naïf et bête comme ça, mais ses mots sont réussis. Loin du cynisme.
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Était-il nécessaire de faire un livre ?
C'est un recueil de discours d'un écrivain que j'apprécie beaucoup.
Je m'attendais à une forme assez orale. Elle y est.
Les discours semblent retranscrits tels quels. Ce qui donne un style assez oral.
Je m'y attendais.

Par contre, les discours sont tous des discours de fin d'année universitaire.
Les mêmes circonstances (motif du discours, pays, époque) conduisent à une très grande répétition.

Certes on tire du livre de très pertinentes et fines observations sur la société et le passage à l'âge adulte. Mais était-ce pertinent d'en faire un livre ?
J'en doute
Par contre, ajouter un discours aux différents romans de l'auteur je dis oui !

En conclusion : consultez les citations que j'ai faites et lisez les romans de l'auteur (il y en a de très très bons)
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A partir de quand un discours devient un objet littéraire ? Lorsqu'il porte en lui des valeurs morales universelles ? Lorsqu'il a laissé une empreinte dans l'histoire ? Difficile à dire après avoir refermé le recueil qui compile quelques discours de Kurt Vonnegut devant les étudiants lors de cérémonies de remise de diplômes et publié à titre posthume.
Même pour le profane en la matière, on se rend très vite compte que ces discours ne répondent pas aux canons du genre. Loin des « platitudes euphorisantes », des messages messianiques et consensuels vantant des lendemains flamboyants, l'auteur américain préfère percuter le mythe de la success-story. Il ironise sur la prétention humaine et l'héroïsme du passé à travers des discours francs, sans inhibition et revêtant l'apparence d'une spontanéité décontractée. Çà donne à l'exercice une certaine vitalité burlesque.
Il en ressort le sentiment que Vonnegut s'est donné pour mission de combattre nos aliénations mentales, ce qui assigne et fige la condition de l'homme. Rien de surprenant dans la bouche d'un auteur présenté comme une figure de la contre-culture américaine. D'autant plus que l'on retrouve sa singularité dans la forme de ses allocutions : des discours déconstruits voire chaotiques, des démonstrations qui tentent d'égarer l'assistance, de l'éclabousser en parlant de solitude ou de violence pour mieux la rattraper avec des références culturelles populaires. L'expression « décrypter le discours » prend ici tout son sens chaque fois qu'il détourne des idées acquises avec une belle maîtrise de l'art du contre-pied.
C'est ludique pour les premiers, mais la succession des discours entraîne des répétitions et les idées pertinentes se trouvent noyées dans ce qui ressemble pour moi à une logorrhée diarrhéique.

Kurt Vonnegut est présenté comme l'un des conférenciers les plus sollicités aux États-Unis et je dois avouer que j'ai du mal à comprendre cet engouement et l'effet transcendant que l'éditeur prête à ces discours. Certes, on discerne chez Vonnegut l'humaniste qui n'a rien de béat ni de désabusé mais il n'y a rien de renversant derrière ses propos confus, simplement des idées incroyablement rationnelles sensées nous mener vers une sobriété heureuse.
On devine l'homme habile pour mettre en scène une parole bienveillante et extravagante, et c'est peut-être là le défaut de ce recueil. Ces discours ne sont pas faits pour être lus. Il manque la voix, les respirations, le sens de l'ellipse, sûrement les connivences avec le public et j'ai peut-être pour ma part des lacunes en lien avec la production littéraire de Vonnegut (non familière avec la plume de l'écrivain américain, je suis incapable de déceler d'éventuelles références à son oeuvre).
Rien de bien remarquable d'un point de vue littéraire mais ça se lit sans déplaisir non plus.
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Je n'ai jamais rien lu de Kurt Vonnegut, et je pense que bien des lecteurs de bon goût me jetteraient sans hésiter la pierre. J'ai toujours ce problème idiot et incompréhensible à-propos des oeuvres unanimement encensées (j'ai aussi un problème avec les oeuvres ayant un succès commercial important (bien souvent, c'est l'exact inverse des oeuvres « unanimement encensées », et aussi avec les oeuvres faisant le buzz, bref, j'ai 21 ans et quelques problèmes.). Je n'ai pas envie de les lire, je ne suis pas intéressé par leur lecture, et bien souvent, une fois le livre achevé (car je m'y résigne toujours à un moment donné), je regrette amèrement de ne pas l'avoir fait avant.
Je ne pense pas que la lecture de ce court « Elle est pas belle, la vie ? » me permettra de rentrer dans le club des lecteurs de Vonnegut, parce que d'une part ce sont des discours retranscrits sur papier (ce qui fait de moi un « entendeur de Vonnegut », et pas son lecteur…) ; et d'autre part parce que si le personnage de Vonnegut se livre ici à bien des confessions et qu'il, si j'ai bien compris, trahit d'innombrables fois son style fait d'humour grinçant et d'une taquinerie bienvenue, il n'y a ici absolument rien du talent d'écrivain. On en apprend beaucoup sur l'auteur, mais ceci s'éloigne assez du cadre de ses écrits. Les discours sont fort joliment exécutés, et le talent d'orateur de Kurty (je me permets déjà des petits surnoms amicaux) est à n'en pas douter incroyable. J'aurais aimé avoir un discours comme ça à la fin de mon lycée.
On se plonge donc dans la légèreté et la générosité de Vonnegut, ici, qui fait preuve d'une magnifique capacité à disgresser et exploser ses discours en mille morceaux pour mieux faire percevoir au lecteur le message qu'il souhaite faire passer. Il est tout de même assez impressionnant de constater que ce gars parvient à faire passer des idées claires alors qu'il change de sujet toutes les deux minutes. Mais voilà, le talent est là, et le style est absolument délicieux. L'auteur mélange une franchise indéfectible (il « dit » les choses, ne les masque quasiment jamais) et une taquinerie effrontée déplaçant les évidences pour mieux les révéler au final. Il va falloir par exemple, pour expliquer ce qui cloche dans la plupart des mariages américains, passer par l'histoire d'un homme que Vonnegut avait rencontré des années auparavant. Et de révéler ainsi ce que bien des couples aimeraient savoir, alors que leur relation se consume : le mari n'est pas assez de gens, la femme n'est pas assez de gens. Une famille, ce n'est pas deux parents deux enfants, mais une cinquantaine de personne, car il y a une nécessité à être plein de gens, via diverses organisations ou associations, une implication dans son voisinage ou sa ville, pour échapper à la solitude inhérente à la condition humaine. Vonnegut vous révèlera aussi ce que veulent les femmes, et ce que veulent les hommes (pour faire bonne figure). Il vous expliquera ce qu'est un rite de passage, et pourquoi il est nécessaire.
Il jouera avec les mots, perdra son auditoire pour mieux le surprendre et le déstabiliser avec une vanne dont il a le secret (c'est-à-dire, bien souvent, un humour à la fois surréaliste et peu épargnant).
Et disons-le nettement, ce bouquin redonne une énergie salutaire. Il met en forme, il regonfle à bloc. Parce que l'humanisme un peu naïf de Vonnegut est séducteur par son innocence, que la satyre de la société et la haie de l'ère technologique rassure et conforte que l'essentiel est ailleurs que dans un écran, parce que la famille et les liens unissant les êtres sont fantastiques, et parce que Vonnegut dit tout cela avec une maitrise délectable.
Bien sûr, le livre est court, et bien sûr, c'est complètement dispensable. Vous trouverez des dizaines d'autres livres traitant des mêmes thèmes de manière plus approfondie. Vous en apprendrez plus sur Vonnegut en lisant un de ces romans que ce recueil. Mais dispensable est peut-être un mauvais terme, au fond. Ce bouquin, c'est l'occasion de rentrer en communion avec ce vieillard sympathique et téméraire qu'était Kurt Vonnegut, et c'est l'occasion de l'entendre parler de pleins de petites choses de la vie avec son humour et son style virevoltant. C'est l'occasion de se réjouir de l'instant et de se dire que non, rien n'est perdu, au fond.
Evidemment, il faut y mettre un peu du sien pour cela. Ceci n'est pas un nouveau traitement antidépresseur.
Mais un chasseur de coup de blues, pourquoi pas.
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Le sous-titre est : »Conseils d'un vieux shnock à de jeunes cons » et il résume bien le propos de ce livre. En fait il s'agit des discours que Vonnegut a livré aux finissants universitaires entre 1978 et 2004. Humaniste patenté, il passe à ces occasions quelques messages récurrents aux jeunes diplômes après les avoir félicité de leur instruction, acquise à grand prix et susceptible de rendre le monde meilleur. Ainsi la famille « n'est pas assez de gens » et il faut s'investir dans nos communautés. Il manque en Amérique des rites de passages pour transformer filles et garçons en femmes et hommes. Et surtout, il faut apprécier son bonheur. Sans doute que les prestations « live » de ces discours avaient plus de « punch » que ces écrits et que les blagues ressortaient mieux. Et pour pleinement apprécier il faut avoir une bonne connaissance de l'actualité américaine de cette époque. Mais le tout vaut amplement la lecture, ne serais-ce que pour comprendre que : elle est pas belle la vie?
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Auteur-phare de la contre-culture américaine des années 60 et 70 et dont l'oeuvre, oscillant de la satire à la science-fiction, est avant tout représentée par son roman Abattoir 5, Kurt Vonnegut (1922 – 2007) a connu l'horreur de la guerre dans les camps de prisonniers allemands, à Dresde, assistant au bombardement de la ville par les Alliés (plus d'un tiers de la ville fut détruite et les décombres furent immortalisées par les photographies de Richard Peter). de cette expérience, Kurt Vonnegut en tirera un grand sens de l'autodérision qui alimentera ses réflexions et son oeuvre, comme en témoigne ce recueil de discours, réunis sous le titre Elle est pas belle, la vie ?, paru aux éditions du Livre de Poche.

Il faut savoir que Kurt Vonnegut n'était pas qu'un excellent romancier, c'était aussi un orateur hors pair et très demandé pour discourir lors des cérémonies de remise de diplômes. Neuf de ses discours sont réunis pour la première fois, à titre posthumes, dans un unique volume dont la parution en format poche vient de voir le jour. Avec un titre qui sonne comme un mantra de développement personnel et un sous-titre humoristique concernant le vieux schnock qui donne des conseils à de jeunes cons, le lecteur entre de plain-pied dans l'univers de Vonnegut, où le sérieux n'est jamais exempt d'humour, le tout avec une simplicité à même de toucher un large public.
Lien : http://unepauselitteraire.co..
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Dégotez-vous une Harley et envolez-vous avec les Hell's Angels, trouvez-vous une vraie famille, de vrais amis plutôt que de passer votre temps, à converser avec des fantômes sur la toile.
Un exemple parlant pour donner une idée des conseils pas si farfelus du "vieux schnock "prodigués à de jeunes cons diplômés boutonneux dans 9 universités américaines de 1978 à 2004.
Elle est pas belle la vie ? est un recueil des discours de Kurt Vonnegut.
Les sujets sont sérieux mais le ton est décalé.
Sous des allures de fanfaron, il faut rappeler que Kurt a connu de près les horreurs de la guerre. Il a été l'un des sept rescapés du bombardement de Dresde en 1945 pour avoir trouvé refuge dans un abattoir qu'il raconte dans son livre Abattoir V.
Ses discours sont un hymne à la vie. Il rappelle que l'horreur est à nos portes et qu'il faut être vigilant en choisissant au quotidien les valeurs humanistes : la fraternité, la paix, le pardon contre à la guerre, la vengeance "oeil pour oeil dent pour dent"(une valeur prédominante chez les cowboys) la haine des autres qui est un véritable poison.
En tant qu'humaniste, libre penseur et anthropologue , il pointe du doigt le manque de rites de passage dans la société américaine. Porte ouverte au suicide.
Constate que contre la solitude, rien ne vaut des amis et une famille élargie. Il faut suivre exemple des pays africains .
S'interroge sur les nouvelles technologies cannibales : "j'ai un beau-fils qui a été avalé par son ordinateur . Il a disparu dedans et je ne sais pas si nous pourrons l'en sortir un jour. En plus, il a femme et enfants"
Trouve que l'on n'a rien inventé de mieux qu'un livre, objet doux pour la main.
S'insurge contre la société matérialiste : Apprenez à aimer votre destin et non l'argent.
Pointe les ravages de la drogue et de l'alcool : son fils a fait un séjour en asile pour de la Mescaline et George W. Bush a picolé de 16 ans à 41 ans avant de devenir le pire des présidents.
Prend appui sur des études scientifiques qui montrent les effets positif de la musique blues contre la dépression. Alors faites vous plaisir !
"Elle est pas belle la vie " comme aimait le répéter son oncle Alex qui savait profiter des bons instants de la vie comme la joie simple de partager un plat ou un verre.

Un livre qui remet les idées et les valeurs fondamentales en place.
Il faudrait un Kurt Vonnegut pour nos énarques français...

Elle est pas belle la vie ...dégotez-vous une Harley et éclatez-vous !
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C'est agréable de voir une telle vision des choses! Malgré son âge, ce "vieux schnock" sait nous interpellé!
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