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Citations sur Discours de la servitude volontaire (143)

On ne regrette jamais ce qu'on a jamais eu ; le chagrin ne vient qu'après le plaisir et toujours, à la connaissance du bien, se joint le souvenir de quelque joie passée.
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Les livres et la pensée donnent plus que toute autre chose aux hommes le sentiment de leur dignité et la haine de la tyrannie.
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Pauvres gens misérables, peuples insensés, nations opiniâtres à votre mal et aveugles à votre bien ! Vous vous laissez enlever sous vos yeux le plus beau et le plus clair de votre revenu, vous laissez piller vos champs, voler et dépouiller vos maisons des vieux meubles de vos ancêtres !
Vous vivez de telle sorte que rien n’est plus à vous. Il semble que vous regarderiez désormais comme un grand bonheur qu’on vous laissât seulement la moitié de vos biens, de vos familles, de vos vies. Et tous ces dégâts, ces malheurs, cette ruine, ne vous viennent pas des ennemis, mais certes bien de l’ennemi, de celui-là même que vous avez fait ce qu’il est, de celui pour qui vous allez si courageusement à la guerre, et pour la grandeur duquel vous ne refusez pas de vous offrir vous-mêmes à la mort. Ce maître n’a pourtant que deux yeux, deux mains, un corps, et rien de plus que n’a le dernier des habitants du nombre infini de nos villes. Ce qu’il a de plus, ce sont les moyens que vous lui fournissez pour vous détruire. D’où tire-t-il tous ces yeux qui vous épient, si ce n’est de vous ? Comment a-t-il tant de mains pour vous frapper, s’il ne vous les emprunte ? Les pieds dont il foule vos cités ne sont-ils pas aussi les vôtres ? A-t-il pouvoir sur vous, qui ne soit de vous-mêmes ? Comment oserait-il vous assaillir, s’il n’était d’intelligence avec vous ? Quel mal pourrait-il vous faire, si vous n’étiez les receleurs du larron qui vous pille, les complices du meurtrier qui vous tue et les traîtres de vous-mêmes ? Vous semez vos champs pour qu’il les dévaste, vous meublez et remplissez vos maisons pour fournir ses pilleries, vous élevez vos filles afin qu’il puisse assouvir sa luxure, vous nourrissez vos enfants pour qu’il en fasse des soldats dans le meilleur des cas, pour qu’il les mène à la guerre, à la boucherie, qu’il les rende ministres de ses convoitises et exécuteurs de ses vengeances. Vous vous usez à la peine afin qu’il puisse se mignarder dans ses délices et se vautrer dans ses sales plaisirs. Vous vous affaiblissez afin qu’il soit plus fort, et qu’il vous tienne plus rudement la bride plus courte. Et de tant d’indignités que les bêtes elles-mêmes ne supporteraient pas si elles les sentaient, vous pourriez vous délivrer si vous essayiez, même pas de vous délivrer, seulement de le vouloir.
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C'était le grand Scipion L'Africain, je crois, qui disait qu'il aimerait mieux avoir sauvé la vie d'un citoyen qu'avoir mis à mort cent ennemis.
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On ne regrette jamais ce qu’on a jamais eu. Le chagrin ne vient qu'après le plaisir et toujours, à la connaissance du malheur, se joint le souvenir de quelque joie passée.
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Ce maître n'a pourtant que deux yeux, deux mains, un corps, et rien de plus que n'a le dernier des habitants du nombre infini de nos villes. Ce qu'il a de plus, ce sont les moyens que vous lui fournissez pour vous détruire.
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Je ne veux pas que vous le poussiez ou l'ébranliez, mais seulement que vous ne le souteniez plus ; alors vous le verrez, tel un grand colosse à qui l'on a ôté son socle, ployer sous son poids et tomber en morceaux
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Durant les batailles si célèbres de Miltiade, de Léonide, de Thémistocle, qui furent livrées il y a deux mille ans et sont encore aujourd'hui aussi fraîches que si c'était hier dans les livres et la mémoire des hommes ; durant ces batailles qui furent livrées en Grèce pour le bien des Grecs et pour servir d'exemple à la terre entière, tout bien considéré, qui donna à un aussi petit nombre de gens que les Grecs non le pouvoir, mais le courage de soutenir l'assaut de tant de navires que la mer même en était chargée,... ; n'est-ce pas, semble-t-il, qu'en ces jours de gloire, ce n’était pas tant la bataille des Grecs contre les Perses, que la victoire de la liberté sur la domination, de l'indépendance sur la convoitise ?
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N'est-ce pas, semble-t-il, qu'en ces jours de gloire, ce n'était pas tant la bataille des Grecs contre les Perses, que la victoire de la liberté sur la domination, de l'indépendance sur la convoitise ?
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L'amitié, c'est un nom sacré, c'est une chose sainte, elle ne naît jamais qu'entre gens de bien, et ne vient qu'avec une mutuelle estime ; elle ne s'entretient non pas tant par des bienfaits que par une vie vertueuse. Ce qui rend un ami assuré de l'autre, c'est la connaissance qu'il a de son intégrité ; les cautions qu'il en a, ce sont son caractère bon, la foi et la constance. Il ne peut y avoir d'amitié là où se trouve la cruauté, là où se trouve la déloyauté, là où se trouve l'injustice : de sorte qu'entre les méchants, quand ils s'assemblent, c'est un complot, non pas une compagnie. Ils ne s'entr'aiment pas, mais ils s'entre-craignent, ils ne sont pas amis, mais ils sont complices.
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