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Critique de Melisende


Je vois les tomes de cette série depuis des années sur les blogs et en librairie. J'ai toujours été intriguée par ces titres et ces couvertures accrocheuses sans jamais oser franchir le pas, trop sceptique. Il y a quelques temps, Evy avait proposé un concours sur son blog et j'avais eu la chance de gagner ce premier tome (merci !). Si le destin s'en mêlait, il était peut-être temps pour moi de découvrir cette saga de Melissa de la Cruz. J'ai profité d'une lecture commune organisée sur Livraddict pour me jeter à l'eau !
Résultat : j'avais raison d'être sceptique. Tout ce que je redoutais est bien présent au détriment de ce que j'espérais… Ce premier tome est définitivement plus « Manhattan » que « vampires » et quand on me connait un minimum, on sait que ça ne pouvait que casser ! Heureusement, la dernière centaine de pages m'a fait revoir mes impressions légèrement à la hausse. Sans celles-ci, je n'aurais jamais envisagé de lire la suite ; grâce à elles, je me lancerai peut-être dans le second tome si je le trouve d'occasion (et uniquement à cette condition !).
Vous l'aurez compris, je sors mitigée de cette lecture, mais je m'y attendais fortement donc je ne suis pas déçue.

Theodora, bientôt 16 ans, est élève à Duchesne, l'école huppée de New York, depuis des années. Elle côtoie quotidiennement les plus grand(e)s fils et filles de, notamment les jumeaux Force - Mimi et Jack (en réalité Madeleine et Benjamin) - unis comme les doigts de la main et beaux comme des dieux.
Avec Oliver et Dylan, ses deux seuls véritables amis, Theodora forme un trio de « loosers » pestiférés qui profitent de leur jeunesse au « Bank », une boîte réservée aux gens comme eux. de leur côté, Jack, Mimi et sa cour (dont fait partie Bliss, la fille du sénateur) se retrouvent dans le bâtiment en face, le « Block 122 », la boîte la mieux vue de la ville.
Le lendemain d'une soirée banale, les élèves de Duchesne apprennent que l'une d'entre eux, Aggie de la bande de Mimi, a fait une overdose (c'est la version officielle) au « Block 122 ».
Le petit train-train quotidien de ces gosses de riches s'apprête à changer. La mort mystérieuse d'une élève (apparemment un meurtre) n'est pas le seul élément étrange ces derniers temps… Theodora et Bliss découvrent des veines bleutées sur leurs bras et commencent à avoir des visions de ce qui semble être leur passé… Qui sont-elles vraiment ? Et qui a tué Aggie ?…

En ouvrant ce livre, je n'avais qu'une peur, que le côté chick-lit de Manhattan soit trop mis en avant. Et bien j'avais raison puisque ce que je déteste le plus au monde est ici présent : le côté fashion girly inutile et insupportable…
Melissa de la Cruz s'amuse à décrire avec de nombreux détails les tenues de ses protagonistes en insistant bien sur les noms de marques. Je me serais crue dans le Diable s'habille en Prada (de Lauren Weisberger) que j'ai détesté, soit-dit en passant ; une horreur !
Ajoutez à cela des personnages plutôt imbuvables - personnellement, l'occupation des gosses de riches qui se limite à poser pour des photos et à faire la fête, ne m'intéresse absolument pas ! - pour lesquels je n'ai donc eu aucune sympathie, ou quasiment, ne laissait rien présager de bon pour la suite des évènements…
Cependant - ouf -, l'auteure met en place (un peu difficilement quand même) une « mythologie » vampirique qui m'intrigue. Cette histoire des « quatre cent », des différents « sangs »… m'a assez titillée pour que j'ai envie de connaître la suite. Je suis un poil moins convaincue par le côté « biblique » (mais je n'en dis pas trop) dans l'histoire des vampires même si ça tient parfaitement la route ; c'est plutôt la façon par laquelle c'est amené qui manque de subtilité, mais peut-être que le second tome (si je le lis un jour) me fera changer d'avis…

Je reviens un petit peu sur les personnages que j'ai qualifié plus haut d'imbuvables. Réparons cette généralité qui ne rend pas justice à toutes les figures.
Commençons par Theodora qui se place vite comme l'héroïne de l'histoire : je l'ai trouvée molle, fade, deux de tension. J'ai rarement compris ses réactions et ses émotions. Les éléments sur sa « généalogie » semblent cacher quelque chose d'intéressant, mais on n'en sait encore trop peu pour que je me prononce.
Mais ce n'est rien comparé aux jumeaux Force qui eux sont carrément haïssables, j'ai juste eu envie de trucider Mimi. Et Jack comme figure du beau gosse dont on tombe amoureuse ? Désolée, la lectrice que je suis n'a jamais succombé à son « charme » et avait juste envie de lui en mettre une !
En revanche, j'ai été surprise d'apprécier Bliss. Je pense que la demoiselle a du potentiel et pourrait même avoir une personnalité complexe qui mériterait d'être traitée !
Mais mon personnage chouchou, malgré sa place secondaire, c'est Oliver. Il est certes effacé, en retrait, mais il est un des rares personnages de cette histoire auquel je me suis attachée ; j'espère qu'il prend de l'ampleur par la suite !

Vous l'avez compris, Les Vampires de Manhattan c'est en fait un mélange de chick-lit et de bit-lit avec, malheureusement, trop d'accentuation sur le premier genre. Cela dit, comme nous le promettent toujours les livres de ces catégories, la lecture est facile, très abordable et pas prise de tête (enfin, excepté l'étalage de marques à toutes les pages).
Les chapitres sont courts et présentent en alternance des points de vue différents : on suit tour à tour Theodora, Bliss, Mimi,… toujours à la troisième personne du singulier. La caméra est un peu partout, on peut grappiller des éléments auprès de chaque personnage. Il y a également quelques rares passages du journal intime d'une débarquée du Mayflower à Plymouth en 1620. Intéressants - car au début, on se demande vraiment quel est le rapport entre ces extraits et l'histoire actuelle - mais assez peu « vraisemblables ». Je doute qu'en 1620 une femme se soit exprimée ainsi dans son journal, mais ce n'est qu'un tout petit détail.
Si on oublie l'emploi répété et exagéré des marques dans les descriptions textiles poussées à l'extrême au début, c'est plutôt bien écrit. Contrairement à d'autres livres du genre, le lecteur n'est pas noyé par les dialogues, c'est appréciable.
Cela dit, le thème et la plume en général me feraient plutôt conseiller cette lecture à des adolescentes ; c'est un peu juste pour les adultes, à mon goût.

Je crois qu'on peut conclure en disant que suis peu convaincue par ce premier tome mais qu'il y a quand même un potentiel donc un maigre espoir que la suite soit meilleure… Je n'ai pas vraiment apprécié ma lecture, mais comme ça se lit vite et facilement, je n'ai pas peiné à aller au bout.
Un bon point pour l'illustration de couverture (est-ce une représentation de Mimi ?) qui attire le regard ; et j'adore le violet !
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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