Noël Coward, l'auteur britannique de cette pièce est parfois comparé outre-manche à
Sacha Guitry. On le présente aussi, en raison de son humour à froid et de son observation ironique, comme un des meilleurs disciples de
Bernard Shaw. C'est un esprit libre, irrévérencieux et certaines de ses pièces ont même été interdites, en leur temps, par la censure en Angleterre.
A la fin des années 20, il est à la fois l'enfant terrible des théâtres et l'enfant gâté du public.
"Week-end" n' est pas à proprement parler une pièce. C'est une suite de petits tableaux rapides, sans intrigue et sans action, qui se moquent de certains aspects superficiels des moeurs anglaises.
En l'espace de quelques heures, du samedi après-midi au dimanche matin, l'auteur nous peint, avec talent, une galerie de personnages que nous voyons évoluer sous nos yeux. La caricature se dessine, s'accentuant au fil des scènes pour finir en farce.
L'adaptation française, réalisée par
Andrée Méry et Antoine Bibesco, avec beaucoup d'habileté redonne à la pièce le relief que lui faisait perdre en France sa façon "So British".
Cette comédie n'a rien de classique mais présente une suite de dialogues savoureux, de conversations naïves et de réparties cyniques.