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Critique de strummer


Reçu dans le cadre de Masse Critique, je remercie évidemment Babelio et leurs partenaires pour ces opérations géniales.

Bien ce livre tout au long de sa rapide lecture, 2/3 heures m'a fait penser à M6 et aux annees 80 ; en bien ou en mal c'est selon quoique j'ai déjà ma petite idée et je plonge littéralement vers le mal.

Le titre est un enchantement : zalbac brothers hein lehman brothers était déjà pris et on se doit de couvrir des éventuelles tracasseries causées par l'utilisation d'une entité réelle. Moi j'aime bien les contrepèteries et évidemment aussi rapide que l'éclair je reconnais Balzac et me dit "génial le mec sait sans doute que Balzac est l'un des écrivains préférés de Tom Wolfe alors séduit j'apprécie le clin d'oeil en savourant à l'avance la verve, le verbe et le cynisme d'un de mes chouchou." Las, il n'en est rien.

Les annees 80

On s'en souvient encore, il suffisait d'avoir du culot ou connaitre un plein aux as avec le flair artistique d'une moule et n'importe quelle protopouffe ou chanteur mielleux, faussement rock, délicieusement ringard venaient graver sur un vinyle une faute au bon goût/sens et nonobstant la piètre qualité du résultat, des gens achetaient ces trucs et c'étaient les années du fric, de la success story, de la drogue un peu, bref les années du vide

M6

J'ai mal rien qu'en écrivant ces 2 caractères. Sur cette chaine magnifique tiens qui date de la fin des années 80, on nous a proposé des films érotiques, des reportages de dingue présentés par des têtes de premier de la classe. Si l'on suit l'actualité par le biais de médias dont l'information est le réel métier et bien on apprend rien de nouveau, parce que ce qui leur plait c'est le sensationnel, le voyeurisme, le truc insignifiant qui pourra être repris dans les files de supermarché, les salons de coiffures. Bref vous l'aurez compris je ne suis pas client de cette chaine et de ses produits . Leurs lancements semblables au quatrième de couverture ou aux menus, croquant de blabla sur son lit de blabla et au final on se retrouve avec un nugget sur de la purée

Alors le bouquin me direz-vous ? ben il ne se passe rien, ou plutôt si plein de trucs mais tellement prévisibles que j'ai failli jouer aux courses, persuadé que j'avais un don de voyance.

On apprend rien sur le monde de la finance que l'on ne connaisse déjà : c'est horrible il y a des gars qui spéculent avec nos sous et c'est a cause d'eux qu'il y a la crise et en plus y en a un il travaille aux ministère des finances et il est très méchant, il trompe son monde et le gentil il est gentil et en plus il joue du violon et le méchant des fois il prend de la coke. Et il y a des fêtes a St Tropez et il y a des lofts a New-York et Paris y a la Tour Eiffel.

Le style est lourdingue comme un conseil d'administration : "Le soleil se couche et, malgré l'été, un vent frais fait frissonner Charlotte"

Ironie du sort, hier soir une chaine passait un reportage de dingue sur lehman brothers et bien c'était fluide, plaisant et instructif, surement parce qu'il n'y avait aucune recherche de complaisance, les faits rien que les faits.

Dans ce bouquin on passe de Paris à New-York, puis à Vienne etc... Dans Cosmopolis de Don DeLillo, le livre se passe dans une limousine, juste une limousine et il y a plus de cynisme et de maitrise dans la boite à gant de la limo que dans toutes les soutes a bagage combinées des avions que le héros emprunte.

Bref je m'arrête là, c'est comme si je comparais le petit lieutenant avec un épisode de Julie Lescaut.
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