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sur 36 notes
La chute jubilatoire d'un dandy révolutionnaire vaincu par l'amour….Mais chut ! La chute n'est que temporaire !

Le ton gai, altier, léger du roman est tout de suite posé : François de Rupignac est né en mars 1985. Et il serait né vieux garçon !

Il vit ballotté entre ses parents, ses grands-parents et son oncle Albert ; des personnages croquignolesques à la façon d'Audiard. Des caractères trempés aux expressions tout aussi humides, « aux foucades tellement décalées avec les affectations de gravité observées partout ailleurs » ; des êtres en résistance contre la vulgarité.

Un texte ethnologique en ce sens qu'il nous fait un portrait soigneux de cette espèce, en voie d'extinction, que constituent les vieilles familles nobles et oisives de France. Une description de leurs valeurs et, au-delà, de la lutte souvent solitaire de la roture-noble-de-caractère contre les diktats de la société de consommation aux mains des bourgeois enrichis.

Bien sûr ces idées mijotent depuis quelques temps ; elles ont déjà été adoptées par certains dandies britanniques quelque peu anarchisants sous le concept de « révolution par le tweed » (tweed revolution) prônant la galanterie, les bonnes manières, le refus des standards physiques, des marques, des règles, des pensées, des normes, des expressions insipides et à la mode, des interdictions conventionnelles, du denim et des baskets quand il ne courent pas, le tout distillé par le système mercantile de la classe socialement dominante, vulgaire et enrichie; elle-même sous la coupe des financiers qui se marrent bien.

Louis-Henri de la Rochefoucauld fait rêver son héros d'un club de vieux garçons ou « old chaps » qui fomenterons des actes de résistance, de piratage, de bizutage, pas très méchants et toujours de leur bon goût.

Mais qu'est ce qu'un « vieux garçon » ?
« Il n'est ni un homme, ni une femme.
Un troisième sexe ? Non, rien à voir avec les théories du genre, ce fatras ennuyeux pour harpies vindicatives et camionneurs repentants…
Non : il ne chasse à courre ni les hommes ni les femmes – ni les honneurs. Il aime les feux de cheminée, les couchers de soleil, les chaussettes montantes, l'humour anglais et les vestes d'intérieur. La littérature, aussi. Et la contemplation. »

Un roman très gai, très agréable et qui laisse à réfléchir.

Oui, à leur suite j'ai eu envie de crier : Stop ! Halte ! La médiocrité ne doit plus passer ! Luttons ! Tant que nous savons encore écrire, lire, penser !

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François de Rupignac est né en 1985 (comme l'auteur!) avec une cuillère en argent dans la bouche. Sa mère la Comtesse fut immédiatement informée qu'il serait un vieux garçon un peu ronchon :
« Les Rupiganc étant l'une des plus vieilles familles de France, il était normal que je sois dès ma naissance un bébé démodé, un antimoderne, un croûton dans la malle. »
Ainsi commence l'étonnante autobiographie de ce jeune aristocrate tout droit sorti d'une pension pour jeunes gens de bonnes familles dans un livre de Modiano et parlant un langage suranné mais digne des meilleurs dialogues de Michel Audiard ! Avec un humour anglais féroce mais jamais véritablement méchant, Louis-Henri de la Rochefoucauld s'amuse avec les codes de l'aristocratie pour mieux s'en affranchir.
Derrière une apparente frivolité, François de Rupignac reste un éternel enfant écrasé par le poids de l'histoire familiale qui semble frappé par la mélancolie et le syndrome de Petre Pan. C'est un jeune homme assez résigné, effacé et dénué de toute ambition. Ses parents le délaissent mais il est particulièrement attaché à ses grands-parents et à son Oncle Albert, personnages hauts en couleur qui donnent le plus de charme à ce roman.
En classe, il rencontre son meilleur ami, Pierre, plus cérébral et mystique que lui, avec lequel il va fonder le Club des vieux garçons, dans le très vénérable Jockey Club.
Ce Club coupé du monde et un brin farfelu, réunit tous les mois les éclopés chics et décalés de la société, à la seule condition qu'ils soient célibataires. Ce club où le champagne coule à flot n'a pas de revendications politiques mais plutôt le farouche désir de défendre un certain idéalisme et refuse les dictats de la société. Vaste programme ! Les mesures de rétorsion pleuvent envers ceux qui sont néfastes à la société comme les écrivains qui se contentent de plagier des oeuvres ou les échangistes libertins.
Le parcours initiatique et chaotique du jeune alcoolique mondain ne manque pas de piquant au début du récit mais j'ai fini par m'ennuyer un peu. Le Club des Vieux Garçons est avant tout distrayant tout en interpellant le lecteur à propose d'une génération désabusée, déboussolée, en quête de nouveaux repères, prête à se délester peu à peu du poids de son héritage sans le renier pour autant.
Les chapitres courts donnent beaucoup de rythme à l'histoire et j'ai ressenti beaucoup d'empathie pour les personnages, tous très pittoresques. La fin de l'histoire est relativement optimiste sans sombrer dans la facilité.
Je remercie Babelio et les éditions Stock pour cette découverte.
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Bon sang ne saurait mentir. Et sans vouloir remonter l'arbre généalogique jusqu'aux premiers de Rupignac qui s'installent au XVIIe siècle dans le paysage aristocratique, on ‘s'arrêtera quelques instants sur les grands-parents du narrateur ainsi qu'à son oncle Albert pour souligner combien ces trois personnes ont marqué le narrateur.
Derniers représentants d'une dynastie dont on sent bien qu'elle est plus proche de la fin que de sa gloire d'antan, ils vont tenter de transmettre leurs valeurs à ce rejeton, lui donner les codes lui permettant de perpétuer un monde totalement désuet.
C'est ce qui nous le rend du coup sympathique. Car on comprend très vite que ce combat est voué à l'échec, que le jeune François n'a ni les moyens, ni l'envergure pour mener à bien cette bataille rétrograde. Aussi lorsqu'il décide de créer le Club des Vieux garçons, sorte de cercle rassemblant les célibataires endurcis, ce n'est pas vraiment à l'élite fortunée qu'il va s'adresser, mais à une joyeuse cohorte de têtes brûlées, tout aussi perdues que lui dans ce monde où tout part à vau-l'eau. D'ailleurs le règlement établi pour l'occasion décrète qu'il faut avoir une bonne descente mais pas de métier sérieux, être baptisé et ne pas hésiter à user de son sens de l'humour lors des discussions homériques qui réunissent les membres au prestigieux Jockey Club. Il faut bien préserver les apparences.
La figure emblématique de cet aréopage est Pierre, l'ami de beuverie de François, qui finira par trouver son salut dans les ordres. Un moyen comme un autre d'échapper à la médiocrité ambiante…
Car, on l'aura compris, il ne suffit pas de vouloir refaire le monde pour que ce dernier se plie aux volontés du groupe. D'autant que les « attentats » fomentés par la bande sont bien dérisoires, si loin de la Fronde avec la Grand-Condé qui avait fait les heures de gloire de la famille. On s'attaque à l'art contemporain, à quelques écrivains trop révolutionnaires, à une république trop laxiste pour être honnête.
Combat vain, suranné et folklorique, à l'image du journal fondé par nos deux membres fondateurs, mais qui, pour peu qu'on le prenne au second degré, devient un manifeste certes désabusé, mais assez grinçant. de quoi redonner un peu d'excentricité dans un monde où les râleurs et les pessimistes semblent devoir régner sans partage.
Si Louis-Henri de la Rochefoucauld sait que la partie est perdue d'avance, cela ne l'empêche pas de la jouer. Les uns ne manqueront pas de trouver tout cela bien dérisoire, les autres – dont je suis – salueront l'audace et le panache et goûteront au style d'un classicisme de bon aloi.
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Le héros de ce roman pas comme les autres est né en 1985 dans une famille issue de la noblesse depuis de longues décennies, les Rupignac... le petit François va souvent passer la journée chez le général à la retraite, son grand-père et la duchesse, sa grand-mère et bien sûr comme tous les enfants du monde, il adore ses grands-parents.
Sa famille noble influence considérablement sa vision des choses et ne l'aide pas vraiment à s'intégrer dans le monde d'aujourd'hui. Il en devient rebelle, mauvais élève et mauvais garçon...
Heureusement qu'une fois casé en pension, il va faire la connaissance de Pierre, un garçon plus rebelle que lui, mais très cultivé et mystique à ses heures. Devenus étudiants, ils vont créer le "Club des vieux garçons", une sorte de société secrète privée qui se réunit à ses débuts, chez la grand-mère puis, au sous-sol du célèbre Jockey Club, grâce à l'entre-gens dont François bénéficie. Dans ce club qui n'est toutefois pas exclusivement réservé aux garçons, toute relation autre que platonique et intellectuelle, est formellement exclue.
François va engloutir une partie de la fortune familiale grâce aux dons financiers de son oncle Albert, un vieux célibataire sans enfants, passionné de safari et chasseur hors pair. le champagne coule à flots et les beuveries philosophiques durent tard, souvent jusqu'au petit matin...
François se sent chez lui au milieu de tous ces célibataires qui, comme lui, vivent décalés par rapport à la société tout en refusant de s'y insérer. Une génération de jeunes plutôt perdue, car à la recherche de repères que pour la plupart du temps les familles ont oublié de leur donner...
Ils sont tous devenus désabusés et... très alcooliques, prêts à renier leurs origines tout en tapant dans la caisse, puisqu'après tout elle est là et bien remplie.
Dix ans plus tard, François va se rendre compte de son erreur...des années perdues, des excès de boissons et de toutes ses extravagances passées.

Un livre qui ne m'a pas trop tenté au départ, vu que ce milieu ne m'intéresse pas du tout, mais que j'ai lu finalement sans aucun déplaisir.
J'ai trouvé quelques longueurs dans sa seconde partie, mais j'ai beaucoup ri durant la première ! La vision décalée de ce milieu, auquel sans nul doute appartient l'auteur, est tout à fait savoureuse...
Le jeune garçon n'a pas son pareil pour nous conter les frasques de son grand-père, la découverte de la demeure du vieil oncle Albert, qui s'entoure de trophées de chasse, la visite du très chic Jockey Club...
Le personnage de la grand-mère dont le petit-fils va s'occuper, suite au départ de ses parents pour la Suisse, est celui qui m'a le plus touché...
Il est remarquable de signaler que le personnage de François sonne toujours juste et que par moment, il nous arrive de le détester comme par exemple quand il montre à quel point le matériel n'est pas un problème du tout pour lui, c'est sûr, il est plein au as et peut dilapider la fortune familiale sans crainte...c'est un puits sans fond et il dépense d'autant plus facilement cet argent qu'il n'a fait aucun effort pour le gagner (et peut-être les siens aussi...mais ça personne ne le sait et il ne nous le dit pas !).
L'instant d'après, il nous touche par ses intentions, vis-à-vis de sa grand-mère qu'il adore et dont il s'occupe avec beaucoup de tendresse. Ou bien nous surprend par ses échanges avec Pierre, qui est son opposé en tout mais pour qui il éprouve une véritable amitié sincère et passionnée.
Merci à Babelio et l'opération Masse critique pour cette découverte

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Eh oui, on peut porter un nom illustre et n'en être pas moins doté d'un solide sens de l'humour permettant de mettre en scène son aristocratique famille et de pointer ses petits travers avec une tendre ironie.
François de Rupignac qui se considère depuis son plus jeune âge comme le dernier des Mohicans à particule, nous raconte son enfance et son difficile passage à l'âge adulte. Roman de formation donc ? Pas vraiment parce que notre délicieux héros n'a que faire des bas soucis matériels qui conduisent tout individu normalement constitué à poursuivre des études ou à plonger vigoureusement dans le monde du travail pour subvenir à ses besoins, voire même, cela n'est pas interdit, chercher à s'enrichir...Fi de ces considérations terre-à-terre pour François qui fait partie des derniers dinosaures , ou plutôt de ceux qui peuvent encore vivre (et même très bien) en puisant dans la fortune familiale pour financer l'appartement rue de Grenelle (originalement décoré avec un ours blanc empaillé acheté sur un coup de tête chez Deyroles le fameux taxidermiste parisien pour la modique somme de 20.000 Euros, le petit personnel et même les fastueuses fêtes au Jockey Club .
Le héros , qui aurait mérité d'être britannique tant il fait preuve d'une excentricité que l'on pouvait croire spécifique aux sujets de sa très gracieuse Majesté, refuse de rentrer dans le moule qui lui ordonne d'assurer sa descendance pour transmettre fortune et titre à une flopée de petits Roupignac, et avec son copain Pierre, grenouille de bénitier parfaitement atypique, il fonde le fameux club des vieux garçons qui donne son titre au roman.
Cette institution s'honore de fédérer une belle bande d'originaux qui ne dédaignent pas la dive bouteille et pratiquent la farce de potache à grande échelle.
J'ai ri de bon coeur au fil de ma lecture, tant certains passages sont désopilants (Ah le bizutage de l'homme de lettres Précieux , sorti tout droit de la naphtaline germanopratine !) mais j'ai aussi été touchée par la réelle tendresse avec laquelle l'auteur met en scène sa merveilleuse grand-mère (veuve à 80 ans passés, elle se désole de ne pouvoir se remarier, les ducs encore libres et pas tout à fait gâteux se faisant rares ...), et son oncle Albert aimable misanthrope et chasseur de zèbres.
Quand la maladie frappe à la porte , l'émotion est réelle et notre François, dilettante assoiffé, finira par s'interroger sur le sens de sa vie et trouvera peut être une solution pérenne (la bière belge est une boisson revigorante, j'en ai fait moi-même l'expérience à moultes reprises, et certes moins nocive que le whisky), voire même un avenir radieux ...
Une excellente surprise que cet agréable roman qui se situe dans la droite ligne des oeuvres de l'incomparable Julian Fellowes. Merci aux éditions Stock de m'avoir permis de découvrir cet auteur à la plume pétillante comme une bulle de champagne et à l'érudition infaillible.
On attend maintenant les désopilantes aventures de François de Rupignac en Angleterre ! Alors Monsieur de la Rochefoucauld, reprenez la plume (d'oie, of course ) et haut les coeurs (que je trépasse , si je faiblis !) à l'oeuvre ... LA SUITE ! Et un peu vite ...
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Très beau roman sur la vie d'un jeune aristo de nos jours. le récit est original. On savoure les frasques de ce jeune, issu d'une illustre famille de "nobliousses", qui décide, à l'heure où le chômage ravage la France, de ne pas travailler. C'est un plaisir immense de découvrir l'anti-conformisme du héros de cette épopée, dont la bannière est dressée contre certains codes de notre société : se marier, avoir des mioches, acheter une baraque à crédit ... Bref, la chienlit. le respect des ancêtres y est largement traité, un exemple pour la jeunesse décadente, lobotomisée par les écrans de toute sorte. le texte coule comme une fontaine de jouvence. Une belle réussite littéraire, un exemple à suivre.
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Un bon petit moment de lecture.

François de Rupignac fils de bonne famille n'est pas né à la bonne époque. A la naissance il était déjà vieux et inadapté à son époque. Sa famille loufoque attend de lui qu'il perpétue son nom et soit à la hauteur de son patronyme hérité de nombreuses générations. Mais comment briller à notre époque ? François ne se sent pas l'âme d'un conquérant plutôt celle d'un vieux garçon. Mais sa rencontre avec Pierre va lui ouvrir les yeux et ensemble ils vont décider de mener "une révolution en pantoufles, souriante, pacifique et courtoise, sans aucune brutalité. Une révolution de vieux garçon, en somme".

Vous l'aurez compris le point fort de ce livre est l'humour anglais que j'aime beaucoup avec son ironie et le second degré que le personnage principal porte sur lui-même. Il ne prend pas la vie au sérieux et mène une révolution au champagne contre les gensdelettres et les autres... Mais finalement comme lui on s'ennuie et la désinvolture ça va bien un petit moment mais à la longue sa "révolution" lui échappe et il se perd avant de trouver sa voie à la fin du récit.

A lire pour le second degré, l'originalité et l'ironie.
Lien : http://lemondedeparaty62.ekl..
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Un livre choisit par hasard dans ma liseuse, un soir d'été.

Pauvre garçon, trop gâté par la vie. Né d'une famille ultra noble. Famille qui remonte à Mathusalem ou presque. Famille qui s'enorgueillit des faits et des gestes de ses ancêtres de l'an 1000 et qui depuis va à la chasse... Avec une exception pour le grand père qui a été résistant...

Un vieux garçon de 27 ans... ouahhh qui passe sa vie à penser qu'avant c'était mieux. Mais le avant, chez lui, ce sont les siècles d'avant. Et comme il a hérité, pas besoin de travailler, c'est bon pour les bourgeois...

Il y a des traits d'humour mais certains très éculés et d'autres plus que écoeurants : sa comparaison entre la file d'attente pour entrée dans une boite de nuit du Pays Basque et les migrants... m'a laissée pantoise.

Pour chasser l'ennui, il devient alcoolique et fonde un club de vieux garçons avec un compère qui décidera de devenir moine.

Quant à l'auteur, finalement vieux garçon il ne finira pas...

Je dois être beaucoup trop bourgeoise pour apprécier ce type de personnage. Quant à sa prose, elle ne m'a pas donnée envie d'aller plus loin dans sa découverte.


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A sortir dans 2 semaines, ce livre de Louis-Henri de la Rochefoucauld part d'un postulat fort sympathique qu'il développe de bien belle maniére...

François de Rupignac descend d'une lignée de duc reconnu. Mais peu enclin aux grandes études, ni à l'amour, et avec un esprit un rien rebelle, il décide de créer le Club des vieux garçons dans lequel se regroupe tout type de personnalité... mais ou tout contact physique homme-femme est proscrit.

Il est difficile de résumer ce livre car il retrace la vie d'un homme, François de Rupignac, sur plusieurs décennies. On le voir devenir ami avec Pierre, créer le Club, puis s'en éloigner et revenir. Intéressant par le portrait qu'il dresse de ses personnages, avec leur parlé "vieillot" mais trés sympa à lire, le livre ajoute une bonne dose d'humour. Il se lit donc assez vite et sans déplaisir même si certains chapitres m'ont parus un peu trop long. Mais le personnage de François, on apprend vite à l'apprécier, autant qu'on peut le détester par moment tant on souhaiterait qu'enfin il évolue. Il est d'ailleurs étonnant de constater à quel point on refuse de le voir stagner, et finalement faire ce qui lui plait.

Une trés bonne lecture donc que je vous conseille !
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J'ai commencé cette lecture avec pas mal d'a priori, je dois l'avouer. J'avais un peu peur de lire un panégyrique de l'aristocratie française, et une ode au royalisme.
Je ressors de cette lecture, étonnamment plaisante, assez rassurée. Si parfois le discours sur le socialisme et la vision que le narrateur a de l'argent sont un peu irritants, l'humour de l'auteur me fait dire que tout ça est à lire au second degré.
La force de ce livre réside surtout dans les personnages. François de Rupignac en premier, qui dès l'enfance est en parfait décalage avec son âge et son époque, et qui est taillé pour être vieux garçon. Pierre, ensuite, catholique fervent, un poil anar, qui dynamite la vie de pensionnaire de François. Et toute la famille de François, de l'oncle chasseur reclus dans son château au grand-père qui se serait bien vu maréchal de France, en passant par la grand-mère qui prépare invariablement un cake au raisin et du Earl Grey pour le goûter. Un portrait plein d'humour et de tendresse de ces sang-bleu. Et même si le narrateur (l'auteur ?) se moque de Jean d'Ormesson, il y a quelque chose d'Au plaisir de Dieu.
Et puis, il ne faut pas oublier le Club des vieux garçons qui donne son titre au livre. En ces temps où les histoires d'amour fleurissent, écrire 300 pages sur deux garçons qui se retirent de toute vie sentimentale, ce n'est pas si évident.
Et enfin cette idée d'une révolution par le tweed (et par le champagne !) est quand même très amusante. Même si elle manque un peu de pavés à mon goût.
A découvrir !
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