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Merci à Babelio et aux éditions Plon de m'avoir faire parvenir gracieusement Dieu regardait ailleurs de Jean-Félix de la Ville Baugé. Il s'agit assurément d'une belle découverte qui n'aurait pas été faite sans Masse Critique. Tout simplement car cet ouvrage n'a pas le clinquant qui va attirer le chaland, même s'il venait à être placé en tête de rayonnage en librairie. Il faudra lire le résumé fait par l'éditeur pour avoir une petite chance de se plonger à l'intérieur… mais il en dévoile tellement et paradoxalement si peu !
L'expérience est franchement appréciable. le texte en lui-même est intéressant, il se lit très bien, trop rapidement. L'effort de rédaction est manifeste, nous avons affaire à un travail de qualité, fruit du labeur d'un écrivain sérieux. le thème ? Il s'agit de souvenirs, censés être ceux d'un grand-duc de la Russie tsariste de Nicolas II qui flirte à plusieurs reprises avec la possibilité de prendre en mains les rênes d'un pays en proie aux Révolutions de 1917. Il va être question du meurtre de Raspoutine, des révolutions de 1917, des Armées blanches, du Paris des années 20 (Coco Channel et Jean Cocteau font partie des figures qui font une apparition). L'histoire est romancée mais l'ensemble n'est pas un roman historique. le dénouement est tout simplement décevant. L'épilogue est une pièce rapportée qui peut inviter à une nouvelle lecture. La pseudo révélation finale est cependant trop facile et ne donne absolument pas envie de relire l'ouvrage mais de la ranger dans une bibliothèque en restant avec un profond sentiment de déception. Dommage, dommage, dommage…
Il s'agit d'un roman qui mêle plusieurs influences, ce qui le dessert. La narration n'est pas statique, parfois à la première personne dans le passé ou le présent, mais parfois omnisciente. L'absence de repères chronologiques ou de notes de bas de page ne confère aucune rigueur au récit. Aucune substance, le reproche est peut-être trop fort. le discours est celui d'un aristocrate, tour à tour accepté puis méprisé, par la famille impériale, les futurs rebelles, la bonne société parisienne... Il traverse des périodes sombres mais parvient toujours à garder la tête haute et à conserver ce ton hautain et méprisant tourné vers le monde extérieur et surtout vers lui-même.
Le plus important, le plus dérangeant est ailleurs. Ce qui va faire la force de l'ouvrage, s'il parvient à donner lieu à un débat. le narrateur se complait à décrire la culture russe d'une manière franchement orientée. La passion immodérée pour la vodka, le mysticisme, le malheur et la cruauté semblent ici être les composantes principales. Encore est-il nécessaire d'ajouter à cette liste l'antisémitisme latent, récurrent, généralisé. Autant de choix provocateurs car constamment traités avec humour et ironie. Un couple qui sera d'ailleurs omniprésent.
A lire, mais avec beaucoup de réserves quant au contenu.

Lien : http://kriticon.over-blog.co..
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Dans ce livre, que j'ai lu fin juin dans le cadre du Prix du Roman Fnac, on va plus loin dans l'histoire de la Russie, pour se retrouver à Saint-Pétersbourg, décembre 1916.

Quatre hommes décident de tuer Raspoutine. Un député, un prince, un médecin, un grand-duc. Et c'est ce dernier qui sera le héros membre de la famille impériale russe en exil le narrateur de ce livre.plu exactement e narrateur est un . Il raconte la préparation du crime, les nombreuses visites chez le Tsar pour tromper la méfiance du moine, le bal sur la Néva glacée juste avant le meurtre.
Puis, c'est la révolution qui va le faire Tsar pendant quelques heures, à l'abdication de Nicolas II. Sa fuite dans les armées Blanches aux mains de chefs fous, les chasses à courre de Juifs. Puis l'exil à Paris en pleines Années Folles, les déjeuners avec Cocteau et Balthus, les nuits avec Chanel. Son mariage avec une actrice américaine, la fin du malheur peut-être mais la tuberculose le rattrape. L'Allemagne nazie lui fait les yeux doux pour lui rendre un hypothétique trône.

Bon, tout cela, je vous avoue avoir eu besoin du résumé et du 4ème de couverture pour le comprendre, car à la lecture du roman de la Ville Baugé, tout cela m'a paru bien plus obscur. En effet, l''auteur a un tel souci de ne pas faire un biopic classique et académique que l'on est immédiatement plongé dans la tête de ce duc fantasque.

Ainsi, ce projet est certes louable sur le papier, sauf que comme on ne connait rien au départ de cette partie de l'histoire, il nous manque vraiment les élèments permettant de contextualiser le personnage et les faits historiques pour qu'on puisse comprendre ce que l'auteur veut nous raconter. Or, de la ville Baugé semble redouter toute description factuelle et toute explication psychologique, et privilégie des dialogues à outrance, dont certains sont assez percutants, mais comme on ne sait pas vraiment qui les utilise et à quelle occasion, on est vraiment paumé. Dieu regardait ailleurs, et malheureusement au bout de 50 pages, j'ai fait de même!! Dommage!!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Du fond d'un sanatorium suisse où il se meurt de la tuberculose, Wladimir Wladimirovitch, autrefois Grand Duc de toutes les Russies, assassin de Raspoutine, tsar potentiel, exilé à Paris, amant de Coco Chanel, époux d'une riche actrice américaine, raconte ce que fut sa vie.
Tout sauf celle d'un héros prestigieux, contrairement à ce que pourrait laisser imaginer cette brillante énumération. Ses mémoires sont plutôt confessions, au fil desquelles se dessine le portrait d'un pantin indécis, grand aristocrate décadent manipulé de bout en bout par des forces qui le dépassent - à l'image de tous ces princes russes fauchés par la révolution d'Octobre.
Son seul acte politique concerté - un soir de beuverie, dans les salons d'un bordel - entraîna la chute de son monde, le massacre des siens et l'exil éternel loin du pays de son coeur. Cette Russie qu'il continue à aimer follement, jusque dans ses crimes, jusque dans la haine de tout le reste.

Un pantin indécis, mais tout sauf un personnage sans âme. Pétri des préjugés de sa caste et de son temps, mais trop bien conscient de ses fautes et de ses failles. de son propre vide. Amer, désespéré, sarcastique, douloureux, amoureux. Souvent agaçant, parfois odieux, mais profondément humain et profondément touchant.

Il n'est pas nécessaire de comprendre grand chose à cette page d'histoire pour comprendre que le récit se nourrit d'ellipses, de raccourcis. Et d'ailleurs, le narrateur ne porte même pas le nom du personnage historique qu'il représente - Dimitri Pavlovitch, qui eut exactement le même parcours, mais dont l'auteur retient plus l'essence que les détails. Il s'intéresse moins à l'histoire en tant que telle qu'à l'histoire en tant que potentiel, humain et poétique. Ce qui est peut-être la plus belle manière de l'explorer.

Il en tire un roman superbe - dur, puissant et poétique, ponctué de dialogues à la limite de l'absurde et de poèmes d'une précision évanescente de haïkus, posés comme des perles dans la boue du monde pour dire, malgré tout le reste, sa beauté.

Une découverte pour laquelle je remercie chaleureusement Masse Critique !
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
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Inconditionnelle de la Russie, de son histoire, de sa population et de ses génies artistiques, je ne pouvais pas passer à côté de ce roman.
1916, la Russie est au bord de l'explosion.
Jean-Félix de la Ville Baugé offre une vision inédite et très personnelle de l'assassinat de l'ennemi public N°1, le moine Raspoutine.
Sur un ton provocateur, entre dérision et grotesque, entre impertinence et amertume, l'auteur ne nous épargne rien des atrocités commises au nom de l'idéal révolutionnaire, tout en prenant quelques libertés avec les faits authentiques et les protagonistes.
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bien - Un homme se penche sur son passé...

Le grand duc Wladimir Wladimirovitch nous raconte, avec humour et ironie sa participation au meurtre du staret Raspoutine comme début de la révolution et la fin de sa famille, les Romanov, son exil en France, ses rencontres, sa vie aux Etats-Unis avec son épouse actrice, puis sa fin de vie dans un sanatorium.

Le personnage est loin d'être sympathique, aristocrate décadent, sans le sou, se laissant entretenir par les femmes la plupart du temps, manipulé par tous, mais malgré tout touchant.

Bien entendu Wladimir Wladimovitch n'existe pas, mais il ressemble comme un frère à Dimitri Pavlovitch Romanov.

Un roman intéressant pour ses épisodes historiques, le héros manque de consistance, mais lecture agréable et fin surprenante.

merci encore aux éditions Plon et à Masse critique de me l'avoir offert.
Lien : http://mazel-pandore.blogspo..
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Enfin un livre qui parle de ma Russie!
Qui parle d'une Russie qui a souffert, qui a vécu le pire mais qui se relève, comme toujours.
Un livre qui parle de ces Russes que certains pourront qualifier de froids et de sans coeurs mais qui garde, malgré toutes les peines de la vie, une forme d'attachement profond à leur maison.
Ce n'est pas du patriotisme, c'est bien plus. C'est l'amour pur et simple du pays natal. Lorsque même exilés, leurs pensées restent en Russie .
Une Russie qui semble indifférente aux ravages du temps, à la barbarie des hommes.
On trouve une forme d'éternité dans cette neige qui n'en finit pas de tomber...
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La Russie, la vraie
Triste, grande et lyrique est la Russie et le peuple décrits par l'auteur
Une fresque historique à la tombée des tsars
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Un livre passionnant, haletant, qu'on ne lâche pas de la première à la dernière page. L'auteur, dans un style fort et incisif, nous fait parcourir le temps et l'espace à travers un narrateur assassin de Raspoutine. de la révolution russe aux années 60, le personnage nous entraîne dans une saga pleine de profondeur et de sensibilité, mais aussi d'aventure. J'avais déjà adoré les précédents ouvrages de l'auteur "Entre deux cils" et "Votre Fils", mais là, on passe encore un cran. A recommander vivement à ceux qui veulent suivre une aventure profonde, historique, et forte.
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