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Voilà un roman comme je n'en avais pas lu depuis longtemps. L'écriture est saccadée, incisive, directe… à l'image du caractère des deux personnages qui animent ces pages. Une fille, Diane, et sa mère, Yseult. Bien que morte (c'est là l'objet de ce livre), Yseult est un personnage capital du roman, omniprésent, à cause de l'emprise qu'elle a eue, toute sa vie, sur les hommes qu'elle a croisés et sur sa propre fille. À moins que ce ne soit l'inverse… C'est un roman puissant ! Il nous plonge dans la complexité des liens mère/fille.

L'une vit la vie follement, intensément. L'autre la rêve avec autant de passion. Ces deux êtres liés par le sang sont diamétralement opposés. Une opposition et une attraction tellement fortes qu'elles poussent les deux femmes à se séparer. Après de longues années sans s'être revues, Diane doit reconnaître le corps de sa mère à la morgue. Mais pourquoi Yseult, qui aimait tant la vie, a-t-elle décidé de mettre fin à ses jours ? Diane ne comprend pas, n'accepte pas. Elle est en colère.

Commence alors un long processus, un combat intérieur et extérieur violent, à la recherche de l'oubli, de l'acceptation. Et de réponses concrètes. Qui, quel homme, a poussé sa mère au suicide ?

Entre adoration et détestation, amour et haine, le poids des ombres est un roman excessif ! Pas au sens négatif du terme non… ce sont ces excès cumulés qui en font une histoire extraordinairement palpitante. le livre à peine commencé, j'ai plongé tête la première et l'ai dévoré sur un weekend.

Après cette immersion totale et envoûtante, je dois avouer avoir été triste de quitter les personnages. Les deux femmes sont attachantes… leur emprise sur les gens qui croisent leur chemin va jusqu'à nous atteindre, nous lecteurs, et à regretter de refermer le livre et de laisser l'une à sa mort, l'autre à sa vie enfin trouvée.

En bref ce livre est un régal. Je suis très heureuse que les Éditions Stock m'aient permis de le découvrir. J'ai par la même occasion découvert une auteure québécoise que je ne connaissais pas. Après un tel coup de coeur je compte bien lire d'autres romans issus de son Oeuvre.
Lien : https://merveilleusesescapad..
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Roman de Marie Laberge.

Diane perd pied le jour où elle retrouve Yseult, sa mère, suicidée. Cette mort préméditée fait plonger Diane dans un ressentiment qu'elle traîne depuis l'enfance. Pour elle, Yseult, superbe blonde sensuelle et séduisante, a été une mauvaise mère qui l'a privée d'amour. Diane cherche depuis toujours à ne pas lui ressembler, à rejeter de son côté tous les plaisirs de la vie, qui lui sont abjects parce qu'identifiés par Yseult. Diane cherche à retrouver tous les hommes qui ont marqué l'existence de sa "putain" de mère, hommes tous réduits aux bagues somptueuses qu'ils offraient. Entre alcool et lucidité, Diane se débat dans sa rancoeur et ses souvenirs. Un homme, rencontré au hasard d'un soir, va l'aider à se retrouver et à pardonner.

C'est une histoire âpre. Les premières pages qui décrivent le cadavre à la morgue ont de quoi laisser tomber le livre... Mais l'écriture est profonde et les douleurs sont palpables. À ne pas lire si le conflit oedipien avec sa mère n'est pas résolu...
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Découvrir "Le poids des ombres" de Marie Laberge c'est pénétrer dans le monde des sentiments, des sentiments âcres , violents , percutants qui habitent, sans doute, plus ou moins, chacun d'entre nous ....Mis en exergue dans ce roman cru et puissant : l'amour , la jalousie, les non-dits , s'étalent sans indulgence ...la sensualité jalonne le récit avec force, sans pudibonderie aucune , une histoire de femmes , de passion aveugle, d'une fille pour sa mère, mère inclassable , inatteignable . Très beau livre qui "prend à la gorge" et que l'on a du mal à quitter et et encore bien davantage à achever .Pour ma part, je ne connaissais pas Marie Laberge, les hasards de la lecture m'ont permis de croiser son chemin ,je me promets de remédier rapidement à cette absence de connaissance .
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Quel sentiments violents et de souffrance se dégagent dès le début de ce livre. C'est écrit en coup de poing, on ressent très fort la colère mais aussi le chagrin de Diane qui vient de perdre sa mère qu'elle n'a pas vue depuis 7 ans. Elle ne peut régler ses problèmes avec elle, ne peut parler avec elle, apaiser leur relation. C'est cela qui la déchire. C'est trop tard et elle culpabilise. Pas le choix, même si on a un parent inadéquat l'amour filial est là pour nous rappeler à l'ordre, dans ce cas-ci dans la souffrance et dans le sentiment d'abandon. Diane s'exprime avec une rage tremblante, elle souffre tellement, on le sens tellement fort. L'amour inconditionnel, l'impression que sa mère n'était qu'à elle, sa jalousie, l'ont détruite. de l'autre côté, sa mère, pas adéquate ne lui exprime pas son amour de la meilleure façon, la fait se sentir toute petite, vit sa vie en parallèle pendant un bon moment. C'est très difficile de faire le deuil d'une personne qui nous a tellement fait de mal, partagé entre l'amour immense et la grande colère désespérée, surtout si la mort est “subite”. J'ai trouvé le sujet difficile, un livre qui fait l'analyse psychologique d'une trentenaire souffrante centrée sur elle-même, mais dont le principal personnage est la disparue. Heureusement que Gilbert arrondit les angles et qu'il y a l'authentique amour d'Evelyne qui ramène à des sentiments doux et émouvants. Diane souffre d'une dépendance affective très vive et elle s'obstine à vouloir décortiquer la vie de sa mère. Elle aura quelques réponses, elle parviendra à se défaire de son obsession et la fin est plutôt agréable. Elle peut laisser aller en paix. Ce livre sera peut-être mieux apprécié par des personnes qui ont vécu une situation qui se rapproche de celle de Diane. J'étais dans le doute au départ, j'avais un peu abandonné Marie Laberge qui me semblait devenir trop commerciale, mais là, j'ai beaucoup apprécié.
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Le Poids des ombres es un livre touchant sur les ralations mère-fille qui décrit la descente aux enfers de Diane à la suite du décès de sa mère Yseult à qui elle n'a pas adressé la parole depuis plusieurs années.

J'ai trouvé l'écriture de Marie Laberge très riche et très belle, elle décrit de façon remaruqable ses personnages et nous fait ressentir les sentiments qui les habitent. L'ambiance de ce roman est lourde, le rythme est lent, les dialogues peu présents. La relation complexe entre Diane et Yseult est bien décortiquée. Plus je lisais, mieux je comprenais les comportements de chacune et plus j'étais bouleversée et attristée par cette relation inachevée.
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Le poids des ombres, c'est le poids du passé pour Diane qui a oublié de vivre tellement elle est en rage contre sa mère Yseult. Il semblerait d'ailleurs qu'elle remonte à sa plus tendre enfance.
Dès les premières pages, on sait que la mère de Diane est morte. Sa fille s'en veut, elle n'a rien senti, rien vu venir. Il est vrai que durant sept années elles n'ont eu aucun lien entre elles. Au fil du roman, Marie Laberge nous invite à suivre les pas et les pensées de Diane suite à cette terrible nouvelle. On découvre peu à peu les raisons de leur brouille. Alors que les préparatifs des fêtes de Noël battent leur plein dans la plupart des familles, Diane sombre. Elle se rappelle son enfance, sa jeunesse, la manière dont sa mère la traitait (le pou). Pour tenter de comprendre ce qui s'est passé, elle interroge des personnes qui l'ont côtoyée. Il lui faut un coupable. Elle accuse, se saoule, finit ses nuits avec des inconnus jusqu'à ce que l'un d'eux l'aide à prendre du recul, à arrêter de se détruire et à prendre conscience de sa part de responsabilité dans la vie qu'elle mène.
J'ai moins aimé ce livre que ceux que j'ai précédemment lu de cet auteur. J'ai été déroutée par le personnage de Diane. Elle m'agaçait au début puis elle a fini par me toucher. J'ai commencé à voir sa part d'humanité. Je me dis qu'une deuxième lecture m'aiderait peut-être à voir et goûter la puissance de ce texte peut-être plus exigeant à lire pour moi que les précédents. Je vais poursuivre mon chemin de lecture avec Marie Laberge.
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Le travail que fait l'auteur n'est pas négligeable et je ne doute pas de son talent sur ses autres oeuvres. Néanmoins, j'ai pas réussi à être atteinte par l'histoire de Diane. Je n'ai pas parvenue non plus à m'imprégner des descriptions.
L'histoire est celle d'une fille qui a perdu sa mère et c'est tout. Aucune évolution pendant l'histoire à part à la toute fin du livre où l'histoire change un peu. C'est lent, redondant et il à fallu que je me motive pour aller l'ouvrir à chaque fois. D'ailleurs, je ne suis pas parvenu a le finir à 30 pages de la fin.
L'avantage que le livre est qu'il possède de petits chapitres qui permettent de s'y retrouver plus facilement.
Je ne sais pas comment interpréter la lecture confuse. Es-ce parce que c'est pour reflété l'état d'esprit du personnage principal ?
Le personnage de Diane est décevant....
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Une écriture puissante, vive ; un récit à perdre haleine, construit sur des sentiments extrêmes , qu'ils soient ceux existant entre la mère et la fille, l'amante "sauvage", excessive mais sincère, entière, l'amie possessive... C'est au fil des pages que l'on découvre tous les côtés de ce personnage : femme fatale mais attachante.
Marie Laberge manie les mots, les caractères avec un tel talent que les humains qui donnent corps à ce récit ont tous droit à notre attention. Un livre agréable à lire, qui interroge fortement sur les relations humaines et encore plus sur l'amour filiale et /ou maternel.
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Un roman lourd que j'ai moins apprécié. J'adore Marie Laberge mais celui-ci n'est pas son meilleur à mon avis.
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le livre commençait bien . analyse psychologique approfondie , style et recherche pendant 300 pages .
et puis tout d'un coup tout le contraire de l'antipsychologie a 2 balles ; style heurté et perte totale de cohérence et ça traine comme ça des pages et des pages , ambiance glauque et toxique ; en gros la mère a enregistré une cassette pour sa fille qui a du mal à pardonner a sa mère sa vie amoureuse en pointillé avant de se suicider du pont Jacques Cartier à Montreal . Elle ne lui a jamais dit que son père était un délinquant violent qui a fini par mourir au cours d'une poursuite par la police . La fille doit, non! mais nom d'un chien! arrêter de ne pas aller bien et de ne pouvoir voir sa mère. C'est malsain et très difficile a finir . Un livre de 469 pages qui pouvait finir à la 370 eme page. le personnage principal ,la mère, se veut une extraordinaire personne mais c'est du défraichi ; la fille révoltée et cassée sirote du scotch et consomme soit disant du sexe à fond sans plaisir . On a l'impression que l'auteur a commencé le livre puis a demandé a quelqu'un d'inventer une suite en imitant son style .Je crois qu'on nous vend de l'avarié en croyant qu'on va applaudir facilement et glousser" mon Dieu ! quel grand art" A FUIR et a répandre autour de soi
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