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Citations sur L'été grec (20)

Icare : Quand un papillon vole, se souvient-il d'avoir été chenille ? Pense-t-il sans cesse à la terre, aux racines ? Croyez-moi, il a tout oublié de sa vie souterraine, autrement il ne pourrait voler. Moi aussi, à peine quitté le sol, j'ai oublié la Crète. Je croyais que voler, c'était simplement aller d'un endroit à un autre par le plus court chemin. Mais non : voler, c'est devenir oiseau. Dès que je vis le ciel se rapprocher et l'azur m'entourer, je me suis retrouvé soudain sans poids et sans mémoire. J'ai cessé d'être un homme dès l'instant où d'en haut j'ai vu sous moi la mer comme une coquille bleue.
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Chaque raisin est une goutte du sang d'Héraklès(celui qu'il a perdu dans son combat contre le lion) comme chaque goutte de résine ,la larme ambrée de quelque nymphe ou quelque femme métamorphosée en arbre par un dieu.
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Les cultures sont à la nature de l'homme ce que le vent est à la mer, une force extérieure qui la meut et l'émeut en surface sans modifier ses profondeurs ni son essence.
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C'est elle, cette prière constante, ce flux orant qui permet à la longue de parvenir à l'hésychia, à la paix intérieure, à la sereine coïncidence de l'homme de chair et de l'homme psychique, de l'homme d'aujourd'hui et de l'homme de demain, cette hésychia qui est sérénité instante et sentiente, plénitude accomplie, ce qu'un solitaire égyptien appelait le silence du cœur et des pensées, silence qui n'est pas indifférence au monde, retrait des turbulences de la vie mais au contraire identification, genèse et possession d'un monde désormais partagé, maîtrisé, excorié de ses phantasmes illusoires.
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Il m'est arrivé très souvent, dans les sites et ermitage retirés de n'avoir que du pain trempé dans le vin ou l'huile d'olive pour toute nourriture. Et je conserve encore dans la bouche ce goût d'humus et de paille, de réglisse et de terreau humide,le goût du pain d'Athos.
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J'ai lu très peu de récits de voyage en Grèce. J'ai lu la Prière sur l'Acropole de Renan, lu aussi l'Itinéraire de Paris à Jérusalem de Chateaubriand, les deux merveilleuses nouvelles du comte de Gobineau, Le mouchoir rouge qui se passe à Céphalonie et Akrivie Frangopoulo qui se passe à Naxos. Ajoutons quelques pages de Lamartine et le Voyage en Orient de Gérard de Nerval. J'ignore ce que Barrès a pu dire de la Grèce et ne m'en soucie nullement. J'oubliais aussi quelques pages de la correspondance de Flaubert où il parle de ses excursions dans le Péloponèse et de son séjour à Patras. Rien d'autre. Dans ce domaine, je n'ai ni modèle ni référence. Les livres sur la Grèce moderne se sont multipliés ces dernières années mais à part Le colosse de Maroussi d'Henry Miller, les merveilleux ouvrages, inconnus en France, de Patrick Lee Farmor sur la Roumélie et le Magne, et ceux de mon ami Lawrence Durrell sur Rhodes et le Dodécanèse, aucun ne m'a vraiment touché et ne semble être entré dans le cœur des êtres et des choses. Si: quelques très belles et justes pages de Michel Déon dans Le rendez-vous de Patmos. C'est peu pour un helléniste. Mais je n'ai jamais ressenti à propos de la Grèce le besoin de lire à tout prix ce qui fut écrit sur ce pays, du moins sur le pays moderne. Ne me sentant pas la mentalité ni les goûts d'un explorateur j'ai vite fui l'exotisme et le pittoresque pour rechercher ce familier différent qui est la seule approche possible d'un pays. Rien d'ethnologique donc dans ma façon de voir et de vivre. Je dirais même (et je m'en rends compte justement en écrivant ce livre) que je n'ai jamais observé la Grèce ni les Grecs d'une façon systématique ou approfondie.
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Cheveux longs et barbe fournie signifièrent partout vie ascétique, pureté de l’âme, appartenance à un monde nouveau.
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Ce café où la vie s'écoule uniforme au rythme lent des verres d'eau -clepsydres de l'ennui-.
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Je vis en marge, en dehors de tous les milieux littéraires que jamais je n'ai fréquentés, n'ayant aucun souci d'être à la mode, d'être dans, sur ou sous le vent et encore moins de laisser après moi une trace quelconque.
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Là, dans ces villages misérables, au milieu de ces familles si pauvres et si chaleureuses pourtant, j'ai pu enfin me délivrer du lieu de ma naissance, rompre ce faux cordon ombilical que tant d'êtres traînent avec eux toute leur vie. Là, j'ai commencé un apprentissage de véritable voyageur. Qu'est-ce, me direz-vous, qu'un véritable voyageur? Celui qui, en chaque pays parcouru, par la seule rencontre des autres et l'oubli nécessaire de lui-même, y recommence sa naissance.
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